L'agriculture et l'alimentation font partie intégrante de l'identité française et de l'image de la France dans le monde via sa gastronomie et ses vins. Pour 95% des Français, l’alimentation est d'ailleurs une composante essentielle du mode de vie à la française. 4/17
L’image des acteurs de l’alimentation est corrélée à leur taille (petits vs. gros) et à leur proximité (proche vs. lointain). Les commerces alimentaires et les agriculteurs ont une bonne image, à la différence de la grande distribution et de l’industrie agroalimentaire. 5/17
On peut observer des divergences dans la perception des IAA en fonction de l’âge et de la CSP :
- Plutôt une bonne image chez les moins de 35 ans et les CSP-
- Une mauvaise image chez les 50 ans et + et les CSP+
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Pour une large majorité des Français, les agriculteurs ne sont pas rémunérés à leur juste valeur (81 %). Ils se disent prêts à payer plus cher les produits alimentaires pour garantir une rémunération plus juste des agriculteurs (71 %). 7/17
Les Français sont très partagés sur l’impact des agriculteurs sur l’environnement. Ils considèrent d’ailleurs que l’un des principaux apports de la science et de la technologie à l’agriculture est de contribuer à disposer d’aliments plus respectueux de l'environnement. 8/17
Un autre apport majeur de la science et de la technologie à l’ag pour les Français est de contribuer à réduire l’utilisation de pesticides. A l’avenir, ils aimeraient manger davantage naturel (88%) et de produits bio (63%). + on est âgé et CSP+ et + on plébiscite le naturel. 9/17
C’est moins évident pour une suppression totale de la consommation de viande : les Français qui aimeraient manger davantage végétarien (19%) et vegan (14%) sont très minoritaires. Néanmoins + on est jeune et + on plébiscite le fléxitarisme, le végétarisme et le veganisme. 10/17
Dans la seconde enquête sur les Français et l'agroécologie, on retrouve 2 mêmes tendances :
- (1) la question de la rémunération des agriculteurs à la juste valeur de leur travail
- (2) celle des intrants et de la préservation de l’environnement. 11/17
Une majorité des Français sondés se montrent favorables à l’interdiction des pesticides et à la formation et à l'accompagnement des agriculteurs aux techniques agroécologiques. Ce sont les + de 35 ans qui se montrent les + favorables à l’interdiction des pesticides. 12/17
Les Français expriment le souhait de faire évoluer l'agriculture conventionnelle: statu quo (7%), réforme légère (49%), transformation radicale (43%). Catégories les + favorables à une transformation radicale de l’AC: hommes, 50 ans et +, CSP+, hab. de l’agglo parisienne. 13/17
Les Français se montrent plutôt partagés sur leur connaissance de l’agroécologie. Seuls 17% des Français savent néanmoins précisément ce qu’est l’agroécologie. Ils disent d’ailleurs se sentir mal informés sur le sujet. 14/17
Malgré leurs faibles connaissances, les Français ont une bonne image de l'agroécologie: elle permet de fournir une alimentation + saine, une solution alternative à l'AC, d’être moins dépendant des importations extérieures, d'être une bonne manière de lutter contre le CC... 15/17
Au final, ces enquêtes montrent que si l’alimentation fait partie intégrante de l’identité française, il y a un enjeu crucial d'acceptabilité sociale de certaines pratiques (pesticides) et plus largement du modèle actuel d’agriculture conventionnelle. 16/17
Il y a donc sans aucun doute des actions de communication à mener d'autant que (1) les connaissances des Français sont faibles, (2) qu'ils désirent être mieux informés et (3) que, pour la quasi-unanimité d'entre eux, le métier d'agriculteur n'est pas suffisamment valorisé. 17/17
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Le rapport de la Commission d'enquête sur les violences perpétrées à l’occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16/03 et le 03/05 2023 vient de paraître. 1/
Il contient des développements intéressants sur
- les manifestations violentes de Sainte-Soline de mars 2023
- les Soulèvements de la Terre
- et plus largement sur la "galaxie des activistes écologistes radicaux". 2/
Il revient également sur le débat autour de la définition de la violence, et notamment de la distinction opérée par les militants, mais aussi par le Conseil d'Etat dans sa décision récente de ne pas dissoudre les SLT, entre violence sur les biens et sur les personnes. 3/
Le 10/12, l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air dans les Bouches-du-Rhône a été la cible d’une action de qq 200 activistes qui ont commis un certain nb de destructions et de dégradations. A ce jour, il n'y a de revendication. 1/ @emma_ducros@MarcLomazzi@ovial@GeWoessner
De nombreux indices amènent tout de même à penser que Les Soulèvements de la Terre ont été impliqués dans cette action. En juin 2021, une action de blocage de sites de Lafarge avait déjà été menée par ce même mouvement avec Extinction Rebellion. 2/ lundi.am/Industrie-du-B…
Le communiqué de l'action de décembre 2022 mentionne d'ailleurs celle de juin 2021, ainsi que d'autres actions, comme celle visant l’extension annoncée des carrières Lafarge de St-Colomban, à laquelle les Soulèvements de la Terre ont participées. 3/
Le 29/10, plus de 4000 personnes ont participé à une manifestation interdite par la préfecture des Deux-Sèvres à l’appel de 150 associations et collectifs. 2/
Les 3 organisations à la pointe sur le dossier des bassines sont les suivantes :
- la Confédération paysanne
- le collectif Bassines non merci
- les Soulèvements de la terre. 3/
La contestation de la méga-bassine de Sainte-Soline nous rappelle que le secteur agricole est le seul à avoir été depuis 1/4 de siècle à la fois au coeur de controverses majeures et la cible directe ou indirecte d'actions militantes. 1/ @ChouetteAgile@BegonThomas@carole_zakine
Les controverses majeures ont concerné, ou concernent, bien évidemment
-les OGM
-les pesticides (et en particulier le glyphosate et les néonicotinoïdes)
-et l'élevage intensif.
On voit bien aussi que les enjeux autour de l'eau représentent une controverse émergente. 2/
Les projets agricoles cibles des actions les plus retentissantes ont été
-les fauchages d'OGM en plein champ
-l'opposition au projet de retenue d'eau de Sivens (Tarn)
-la méga-bassine de Sainte-Soline
-et dans une moindre mesure les actions visant la "ferme des 1000 vaches". 3/
Les termes les plus utilisés par les Bretons interrogés (BI) pour évoquer l’agriculture locale sont (1) qualité, (2) local, (3) bio, (4) nature/naturel et porcs/cochons, (6) proximité/proche, (7) élevage, (8) sain. Les termes pollution et intensives n’arrivent que + loin. 2/25
Pour les BI, l’agriculture bretonne de demain se doit de bien traiter les animaux (71%), de respecter l’environnement (70%), de rémunérer correctement les agriculteurs (70%), mais aussi de ne pas utiliser de pesticides (57%). 3/25
Ce rapport publié en 2015 (la-fabrique.fr/fr/publication…) alertait déjà sur le fait de "ne pas se laisser enfermer par un modèle de gastronomie à la française, privilégiant le haut de gamme et les spécificités régionales". 2/5
Idem pour le rapport "Quel avenir pour l’agriculture ? Les 4 scénarios en 2040" (synthèse : wikiagri.fr/articles/quatr…). 3/5