Thread by @HerveLambel

@moutet
Voilà un sujet pour @ARTEfr et @28minutes La théorie du chaos créateur a été conceptualisée par George Friedman, fondateur de Stratfor qui conseille l’Etat américain et forme ses cadres militaires, pour la partie la plus visible.
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Selon cette théorie, les guerres n’ont plus vocation à être gagnées, mais à déstabiliser. Elle a été illustrée lors d’une conférence de 2015 devant le Chicago Council exposant les enjeux US de la question européenne. La suite ici... 2/2 #imperialisme

En fait, allons un peu plus loin : il s’agit bien ici des #USA, de la #Russie et au milieu, de l’#Ukraine (pour l’instant). Cela bâtira en fonction des besoins des Americains. Voici la carte de la zone à "travailler" pour créer un cordon sanitaire entre Russie et #Europe.

Certain(e)s se font les complices de ce cynisme. Notamment des journalistes qui préfèrent leurs opinions aux faits et au journalisme et à sa déontologie, ne comprenant pas qu’ils alimentent la guerre qu’il prétendent combattre en jouant les indigné(e)s.
Hélas, "Dieu se rit..."

Pourtant, le soft power américain est en train de franchir toutes les limites et ne se cache même plus tellement il est arrogant et sûr de lui. Les propos de Friedman en attestent. Mais nous sommes tellement faibles, quand nous ne sommes pas tous simplement aveugles...

Et cela, de fait, affaiblit notre diplomatie. Car nos interlocuteurs ne sont pas aveugles, eux. Soit parce qu’ils sont Américains et nous amènent là où ils veulent (rappelez-vous Hollande en Syrie...) ou Russes, parce que nous sommes transparents et n’avons aucune crédibilité.

La France, notamment, a été mise à genou lors de l’affaire BNP dans le règlement en dollars de transactions avec l’Iran sous embargo US. Tout le monde s’est esclaffé de l’amende infligée à la banque. Le vrai levier qui nous a fait plier

était en fait la menace du retrait de la licence dollar du 1er établissement bancaire d’Europe au moment où l’on espérait une sortie de la crise de 2008. La France est devenue docile alors que les USA s’opposaient aux Russes (qui se réveillaient) en Syrie et

que nous aurions historiquement eu une carte à jouer.
Peu de temps après, les gvt d’européens découvraient qu’ils étaient écoutés par l’ami et allié américain. Scandale. Vite étouffé. Mais pourquoi en fait ? Principalement pour connaître la réponse à la question

qui préoccupe les USA et qui est parfaitement exposée dans la vidéo de G Friedman : de qui, de la Russie ou des États Unis, l’Allemagne choisira-t-elle de se rapprocher ? C’est la clé de la géostratégie mondiale pour les vingts années à venir selon eux.

Donc on écoute tout ce qui pourrait avoir une influence...
Mais puisqu’on parle de choix et d’influence, nous avons affaire à des maîtres. Et ils laisseraient une telle décision au hasard ? Ce serait mal les connaître. C’est ainsi qu’à l’été 2015, l’Allemagne

se voit indirectement rappelée à l’ordre. Mais le message est très clair. Volkswagen, fleuron de l’industrie allemande est attaqué par les États Unis pour avoir menti sur les émissions de ses véhicules. Les émissions, les USA n’en n’ont rien à faire (je le démontrerai après). Non

Il faut montrer à l’Allemagne où sont ses intérêts. Et ce n’est certainement pas de décevoir l’Oncle Sam, qui sait sanctionner et au-delà... et au moment où l’Allemagne avait pourtant nommé un ministre des affaires étrangères considéré russophile, les choses se sont temporisées.

Pourquoi dire que les USA n’en ont rien à faire du CO2 ? D’abord parce qu’ils sortis de l’Accord de Paris, mais surtout parce qu’Opel, alors propriété de l’américain GMC, avait des gros problèmes d’émissions qui ne les a jamais inquiétés. Et c’est seulement suite

au rachat par le Français PSA que l’affaire est sortie...

Mais revenons à l’embargo, au dollar et au soft power américain. Car c’est bien là notamment que l’on peut observer le pouvoir américain et la vassalisation des Européens. On connaissait déjà le fameux

"Le dollar c’est notre monnaie, c’est votre problème", notamment en ce qui concerne la dette américaine. Mais c’est surtout devenu un des principaux vecteurs de l’extraterritorialité des lois américaines. C’est à dire de l’obligation d’appliquer les lois américaines

sur des territoires qui ne sont pas Américain. Donc dans des pays qui n’ont pas voté ces lois. Étonnant ? Pourtant, il ne peut plus y avoir de transaction financière en France, sans que les opérateurs ne signent un document destiné aux autorités américaines

attestant que le bénéficiaire ne doit pas d’argent du fisc américain. Nos banquiers exercent donc un contrôle pour le compte de l’Etat américain dont certains doutent aujourd’hui des visées impérialistes même vis à vis de ses alliés...

Bien sûr, le Printemps arabe, les Wikileaks FB attestent, a été rendu possibles par les Américains, qui trouvaient peut-être là le moyens de contrecarrer le projet d’Union pour la Méditerranée et le leadership français qui s’était déjà manifesté lors de la crise des sub primes.

Vassalisation donc de l’Europe, isolement de la Russie pour garantir cette vassalisation par la mise en œuvre de tout moyen permettant d’y parvenir. Voici résumé la stratégie US qui a eu un léger répit sous la Présidence Trump mais qui est bien répartie...