Thread by @VinczeDegrowth

Depuis une semaine, c'est la débandade en terme de surenchère stupide et indécente concernant le soutien au peuple d'Ukraine... mais pas trop quand même...
En thread, je propose des extraits mon dernier texte:
'La #décroissance ou la guerre'
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Sortir de l’escalade guerrière commence par un arrêt de nos dépendances aux fossiles et donc par la fin de notre soutien aux régimes belliqueux.
Notre illusion de liberté de consommer finance la guerre
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Ces derniers jours, c’est la surenchère : il faut se serrer la ceinture et apprendre à se passer du gaz et du pétrole russe afin d’arrêter de financer la guerre. Ce qui était violemment rejeté devient la norme…
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Alors oui, ouvrons le débat de la décroissance, seule issue conséquente et cohérente, juste et souhaitable face à la tragédie en cours.
Tant de vies brisées, pour quoi faire ? Je suis d’autant plus fatigué que cela était aussi prévisible que prévu.
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Nous avons construit des monstres à travers des modes de vie hétéronomes, dépendants de ressources puisées loin de chez nous, exigeant l’exploitation d’autres populations. Des ressources qui imposent le soutien aveugle de régimes autoritaires et belliqueux.
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La guerre est, et a toujours été le résultat de notre hubris. Le fruit de notre arrogance, notre orgueil, notre volonté de faire, d’avoir, de compter toujours plus dans cette société de croissance qui nous pousse à produire toujours davantage pour consommer sans répit.
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La puissance des Etats qui nous fournissent ces ressources est le résultat de notre paresse intellectuelle, de notre cécité volontaire : don’t look up. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir alerté, à travers ouvrages, publications, conférences, expérimentations.
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Notre addiction aux énergies fossiles nous a permis de décupler nos désirs en nous maintenant dans une illusion de toute puissance. Mais cette illusion a un coût, celui de la guerre.
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Chaque geste de notre consommation ordinaire est devenu un soutien économique à la volonté belliqueuse d’un régime.
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Un marché libre et non faussé, qui entraîne inégalités et dominations, débouche sur totalitarisme et guerres destructrices.
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Mais il ne faut pas oublier l’autre tragédie qui est en jeu ... Le dernier rapport du GIEC, plus alarmant que jamais, n’a retenu l’attention d’à peu près personne au milieu des bruits d’obus. Et que dire de la biodiversité...
Tout est lié.
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Notre illusion de liberté de consommer finance la guerre
Notre modèle civilisationnel, enfermé dans le « toujours » plus atteint ses limites. Plus que jamais, et peut-être pour la dernière fois, le choix qui est devant nous tient en deux mots : Décroissance ou barbarie.
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Sobriété dans une société de croissance n’est que récession
La récession, c’est ce qui nous menace. La décroissance, c’est ce que nous devons et pouvons encore choisir.
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Le plus vite possible, en accompagnant celles et ceux rendus dépendants au pétrole et au gaz pour amoindrir le choc. Mais pour chacun d’entre nous, le temps de la remise en question radicale de nos modes de vie, de nos habitudes est venu.
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Nous devons retrouver le sens du partage, des communs, du faire soi-même, de la relocalisation ouverte, des low-tech et de l’agroécologie. Mais avant tout, le sens de la sobriété, de l’essentiel et de la convivialité.
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C’est aujourd’hui ou jamais que nous devons auto-instituer la décroissance, sinon la barbarie nous rattrapera. La décroissance, en tant que projet de société, à travers une transformation radicale de nos modèles économiques, est la seule voie vers la paix.
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L’ignorer, c’est accepter la guerre comme horizon.
La décroissance ou la guerre : lareleveetlapeste.fr/notre-illusion…
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