A voir/écouter pour mieux saisir ce qui se joue dans certains milieux apriori ouverts par principe (ici le milieu Zet) mais qui peuvent s'avérer particulièrement violents quand on n'est pas un mec cis, qu'on ne possède pas les bons codes sociaux, etc.
@ConcretementMoi rappelle notamment l'importance de ne pas sous-estimer ces violences, d'apprendre à les reconnaitre (les SHS sont là pour ça notamment) pour ne pas les reproduire, ce qui implique au préalable de ne pas se croire au-dessus de tout cela, en se revendiquant
neutre, apolitique, ou que sais-je (petite astuce: quand on se considère au-dessus de tout ça, c'est peut-être là un indice qu'on est socialement dans une position dominante et/ou dans des comportements potentiellement méprisants).
D'autant que si on se donne pour finalité de participer à lutter contre des croyances préjudiciables ("fake news, "complot", etc, je mets entre guillemets car je pourrais être très critique par leurs usages côté zet), le mépris, la condescendance et toutes
les autres formes de violences symboliques véhiculées seront contre-productif: vous obtiendrez souvent des effets inverses (imaginez que vous vous retrouvez face à une personne en désaccord avec vous, et qui vous prend de très haut: allez-vous vraiment prendre la peine
de l'écouter calmement, et prendre en considération ses propos ? Ou n'allez-vous pas préférer voir ailleurs, quitte même à renforcer votre position initiale face à ce mépris ?). Ce n'est pas "irrationnels" de ne pas croire les institutions quand celle-ci
non seulement ne vous permettent pas de bien vivre mais pire encore quand elles vous écrasent. Si les Zet ne prennent pas en compte ces rapports de domination, les différentes violences qui en émanent, je peux m'affirmer septique quant à la pertinence de ce type de démarche Zet.
J'ai pu l'expérimenter de plein fouet sur la question du genre, sur des salons de discussion où je suis anonyme: avant, quand on me prenait pour un homme, en cas de désaccord on me répondait par des contre-arguments; désormais, j'ai souvent le droit à des commentaires qui
me ramènent à mon genre, avec des expressions méprisantes à coup de "vous savez ma petite dame...", ces mêmes personnes qui se dissent "neutre" et sans stéréotypes.
Merci @ConcretementMoi pour cette capsule, pour ce témoignage, et de manière plus général pour son travail que je vous invite à découvrir si vous ne la connaissez pas ❤️ (sa chaine twitch: twitch.tv/concretementmoi )
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Il y a quelque chose que je ne comprends pas dans certains discours qui se plaignent des œuvres LGBTQIA+. L'un des "arguments" que j'entends en ce moment :
"c'est du forcing, n'étant pas LGBT+ j'ai l'impression d'être éjecté, ça ne me parle pas".
Si on va par là, la logique
voudrait que quand on est LGBTQIA+ on ne devrait pas pouvoir être capable d'apprécier une œuvre avec des perso cis hétéro (soit la quasi totalité des œuvres), qu'on peinerait à être en empathie avec eux, et on pourrait les mettre face à leur propre discours qui se retourne
vite contre eux : "si c'est si difficile pour toi de te sentir investi avec des perso LGBTQIA+, tu pourrais au moins admettre qu'en ce cas il en serait de même pour des personnes LGBTQIA+ avec des perso cis hétéro; d'où la nécessité... de plus de diversité, non?"
Des semaines que les médias mainstream ont complétement inverser la réalité, faisant quasiment de la gauche le terreau de l'antisémitisme, et laissant l'ext.droite, antisémitique dans chacune de ses fibres, filer sur voie express vers le pouvoir.
Les préjugés antisémites et leur conséquence dans les attitudes et comportements (=discrimination) se retrouvent partout, à gauche et à droite.
Par contre, là où les préjugés deviendront forts et où on retrouvera des politiques antisémites effectives, directes ou indirectes,
ce sera toujours du côté des partis/idéologies d'extrême droite. Il n'y a aucune comparaison possible à ce niveau.
Nous en avons parlé à propos de la personnalité autoritaire, dans ces articles de @HViciss hacking-social.com/2017/01/23/f2-…
J'ai enseigné dans un lycée où on devait faire lever les élèves dès qu'un adulte entrait dans la salle.
Je n'ai jamais appliqué cela.
Au début, les élèves se levaient quand je rentrais, conditionnés à le faire.
Quand certains mettaient + de tps à se lever, je ne disais rien.
Petit à petit, sans dire quoique ce soit, ils ont compris que je n'avais aucune attente à ce niveau.
Ils ont cessé de se lever me concernant, plus simple pour eux.
Ils continuaient à se lever quand d'autres adultes entraient dans la salle par peur d'être rouspétés par eux.
Je n'ai jamais eu de problèmes par rapport à un "manque de respect" à ce niveau.
Au contraire, ce contrat implicite entre nous a allégé beaucoup de choses: on se disait bonjour, on se parlait, les choses étaient plus apaisées, la confiance était réciproque.
L'APA, la plus grande association de praticiens en psycho au monde, vient de mettre à jour sa position concernant les transitions, positions qui s'appuient sur les données scientifiques disponibles à ce jour.
Je vous résume le document 🔽
[D'ailleurs, il est dispo ici si vous voulez le consulter par vous-mêmes, y'a toutes les réfs dedans : ]apa.org/about/policy/t…
Elle affirme son soutien pour "l'accès sans entrave aux soins de santé et aux soins cliniques fondés sur des données probantes pour les enfants, les adolescents et les adultes transgenres, de diverses identités de genre et non binaires"
Imaginez:
Une personne qui est importante pour vous, bien plus forte que vous (physiquement), que vous trouvez impressionnante, avec qui vous vivez quotidiennement, et dont vous dépendez, vous frappe dès qu'elle estime cela nécessaire, qu'elle dit faire cela pour votre bien.
Vous ne pouvez pas vous défendre, le rapport de force est complétement asymétrique; vous ne pouvez pas fuir, vous vivez chez cette personne, vous n'avez aucune autre alternative.
Et cela se reproduit fréquemment, vous obligeant à vous écraser, à ne plus rien dire, à intérioriser.
Imaginez cette situation pendant, disons, une douzaine d'année minimum, sans possibilité d'y mettre fin.
2 questions: 1. Comment pourriez-vous vivre cela? Estimez-vous cela normal? 2. Comment considérez-vous cette personne qui frappe en estimant que c'est nécessaire pour vous?
On peut déjà par aller voir les études chez nos pays voisins où le port de l'uniforme est présent. Que nous apprennent ils? 1. Cela ne gomme pas les différences sociales, elle peut même les accroître [Reidy 2021].
Par ex en Ecosse, le coût moyen des uniformes est de 337£/ans alors que les aides pour les familles les plus précaires ne dépassent pas les 150£/ans.
Conséquence: les +pauvres ont des vêtements d'occasion clairement visible à l'école, et sont ainsi davantage stigmatisés.
2. L’uniforme ne renforce pas le sentiment d’appartenance scolaire, au contraire il peut le diminuer contrairement à ce que pense les partisans de l'uniforme [Gentile & Imberman 2011 ; Ansari & Coll. 2022]