#EtAprès
Qques jrs après le 1er tour des Présidentielles, @Gemenne donne 3 explications à l'échec de l'écologie aux élections :
1️⃣ On n'en a pas assez parlé (ds les médias)
2️⃣ Les réticences vis à vis de changements culturels profonds, trop importants pour être adoptés 🧵
3️⃣ C'est un CHOIX DE CIVILISATION. Nous faisons le choix de faire porter le coût du changement climatique humain et économique à nos enfants et petits-enfants. (source : France Info, 14 avril, le 17/20 h)...
François Gemenne va plus loin :
👉 Il interroge la "légitimité démocratique" de l'Accord de Paris, dont les objectifs "théoriques et abstraits" ont été votés en 2015, sans que l'on réalise "l'ampleur des transformations économiques et de société" qui étaient nécessaires.
On touche aux limites de la démocratie dans tous les pays industrialisés, dans la mesure où nous n'avons "quasiment aucune chance d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris et il est hélas quasi impossible de "rassembler une majorité démocratique" sur cet enjeu...
👉 Selon lui, il faut admettre que les objectifs de l'Accord de Paris sont désormais "symboliques". Cela ne signifie pas qu'il faut les abandonner mais il ne faut pas "leurrer les gens" : l'urgence est désormais de se préparer pour s'adapter "à un monde à +3,5°C"... voire plus.
👉 En cela, il rejoint Dennis Meadows pour qui notre objectif doit maintenant être "la résilience à l'échelle locale",
soit "la capacité à absorber les chocs et continuer à vivre, sans cesser de pourvoir aux besoins essentiels en matière de nourriture, de logement, de santé ou de travail." (Entretien dans Le Monde, 8 avril)...
Quel horizon alors pour l’écologie politique ?
👉 "Le principal enseignement de l’élection de 2022 est la confirmation que la question des limites à la croissance reste un immense impensé politique, consciencieusement confiné hors du champ du pensable...
par une écrasante majorité des décideurs.", explique Luc Semal (Le Monde 12 avril)
👉 "Il revient à l’écologie politique la tâche ingrate de s’interroger à nouveau sur sa raison d’être et de se réinventer dans un contexte d’assombrissement des horizons écologiques et climatiques"
En attendant,
👉 "Le second tour se jouera entre un président sortant, dont le bilan écologique n’est pas à la hauteur des enjeux, et une candidate d’extrême droite dont le programme montre qu’elle ferait encore pire.", écrit Luc Semal.
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Quels sont les questions-clés sur les enjeux climat-énergie que les journalistes pourraient poser
ou que les citoyens pourraient se poser en regardant/écoutant les deux candidats ?
🧐Voici la proposition de @theShiftPR0JECT 🧵⬇️
1️⃣ ÉQUITÉ SOCIALE
👉 Comment allez-vous concilier les mesures destinées à limiter la hausse des coûts des carburants et vos objectifs de sortie des énergies fossiles ?
(La hausse actuelle des prix de l’essence et de l’énergie n’est pas un phénomène passager.)
2️⃣ EMPLOI
👉 Que prévoyez-vous pour les secteurs qui risquent d’être impactés négativement par la sortie des énergies fossiles (aviation, agroalimentaire, construction automobile, transport routier,...) ?
(L’essor de nouvelles compétences doit être planifié)
Cet après-midi, le #Giec a été (brièvement) parmi les 1ères tendances de Twitter.
Et pourquoi🧐?
- En raison du rapport du groupe de travail 3 qui sort le 4 avril ?
- En raison de celui du groupe 2, sorti fin février ?
- En raison de celui du groupe 1, sorti en août ?
Pas du tout
La raison est qu'un journal s'est fait l'écho d'un livre collectionnant les contre-vérités sur le climat🤬et le #Giec, et mettant de surcroît en cause une scientifique de premier plan, @valmasdel...
En 2019, j'ai interviewé @valmasdel, et voici ce qu'elle m'a dit en conclusion:
👉 "En réalité nous sommes face à ce qui va être une lutte sans merci.
👉 Une lutte entre ceux qui aspirent au changement et mettent en œuvre une transformation profonde, et les marchands de doute...
Non, @ZemmourEric, la France ne représente pas 1% des émissions mondiales de CO2, comme déclaré ce matin durant la matinale la plus écoutée de France.
Donc, petite mise au point 🤓
1️⃣ D'abord, ne pas réduire tous les gaz à effet de serre (GES) au gaz carbonique...
Il y a d'autres GES, principalement le méthane et le protoxyde d'azote. Les oublier = nous priver du levier le + efficace à court terme pour ralentir le réchauffement. En effet ces 2 gaz ont à la fois des durées de vie bcp + courte que le CO2 et 1 pouvoir réchauffant bcp + élevé
C'est aussi se priver du levier le + facile à mettre en oeuvre au niveau individuel, à savoir manger moins de viande provenant d'animaux ruminants, dont la digestion émet du méthane. En France, l'élevage bovin à lui seul représente près de 8 % du total des émissions de GES.
Bjr Thomas Legrand @lofejoma, (1/x)
déception de vs entendre ce matin participer à la meute contre @L_Moncondhuy, maire de Poitiers.
Sortie de son contexte, la phrase sur les rêves d'enfant que vs avez répété 2 ou 3 fois peut sembler "choquante". Mais pas ds son contexte. Or...
(2/x) cette phrase n'a pas été prononcée ex nihilo mais en réponse à une remarque. C'était certes "maladroit" mais pourquoi consacrer tt un édito à accabler @L_Moncondhuy ? Et à abonder sur les écolos moralisateurs. Pr faire avancer le débat, n'aurait-il pas été + constructeur...
(3/x) de s'interroger sur la place de l'aviation dans une France qui doit être neutre en carbone en 2050 ? N'auriez-vs pas au moins pu évoquer les faits, les données ? Ds une France qui doit réduire ses émissions par 6 d'ici 2050, il n'y a plus de place pour l'aviation...