Vendredi 29 avril, le Centre de Psychanalyse Raymond de Saussure (CPRS) conviait dans ses locaux 2 figures clés de la pédopsychiatrie, Céline Masson et Caroline Eliacheff, pour une présentation de leur dernier ouvrage «La fabrique de l’enfant transgenre» amp.tdg.ch/quand-la-cance…
De quoi traite l’opuscule? De la médicalisation hâtive, et bien souvent sans analyse approfondie, de mineurs en questionnement de genre.
Il ne faut pas l’ignorer, le phénomène est réel: de plus en plus de jeunes qui ne se sentent pas en accord avec leur sexe biologique se voient conduits sur la voie de la prise d’hormones et d’opérations chirurgicales comme unique réponse à leur mal-être.
Alors que la conférence allait démarrer, une petite quinzaine de jeunes activistes ont fait irruption dans la salle, équipés d’un mégaphone et de casseroles, vociférant leurs slogans à tue-tête, accusant les psys d’être des «transphobes» et des «assassins».
Refusant catégoriquement la proposition qui leur était faite de venir débattre de leur pt de vue de façon constructive, ils préférèrent hausser le volume de leur vacarme & s’octroyer fièrement l’autorité d’annuler la conférence, la rendant impossible par leurs nuisances sonores.
L’assemblée présente, condamnée à quitter la salle tant par prudence que par sagesse, trouva un autre lieu pour se réunir dans un décor plus propice à l’échange et à la discussion.
Que l’on soit ou non d’accord avec l’analyse proposée par Mmes Eliacheff et Masson n’est pas, ici, le propos. Le problème que soulève cet incident, et qui nous concerne tous, est celui de la société dans laquelle nous souhaitons évoluer.
Dans son communiqué de presse, l’équipe d’activistes justifie son action et son refus du dialogue en arguant que « le débat est un instrument des dominant·es pour canaliser la colère des dominé·es ».
(…) On sait à quel point l’enfermement cognitif induit notamment par les réseaux sociaux conduit à une polarisation des points de vue et à une radicalisation des positions.
Sachant cela, nous devons être d’autant plus vigilants à cultiver des lieux où l’échange et le dialogue restent possibles.
Ah ouais le communiqué de revendication est éclaté au sol c’est chaud.
Bon je reviens juste vite fait sur une liste (non-exhaustive) des éléments de langage creux qui n’ont aucun sens :
« À l’heure où l’existence même des personnes trans est en passe de devenir illégale dans plusieurs États des États-Unis »
Cette phrase ne veut rien dire. L’existence de qqn ne peut pas être illégale. Quand bien même elle le serait, l’individu ne cesserait pas d’exister.
“Ces personnes sont et seront en capacité effective de bloquer l’accès à la transition à des patient·es qui en ont un 𝙗𝙚𝙨𝙤𝙞𝙣 𝙫𝙞𝙩𝙖𝙡 et y seraient d’autant plus enclin·es après une séance de 𝙗𝙤𝙪𝙧𝙧𝙖𝙜𝙚 𝙙𝙚 𝙘𝙧𝙖̂𝙣𝙚 à l’𝙞𝙙𝙚́𝙤𝙡𝙤𝙜𝙞𝙚 𝙩𝙧𝙖𝙣𝙨𝙥𝙝𝙤𝙗𝙚”
Deux choses dans cette phrase :
Premièrement les traitements hormonaux et/ou chirurgies relèveraient d’un 𝙗𝙚𝙨𝙤𝙞𝙣 𝙫𝙞𝙩𝙖𝙡 pour toute personne en faisant la demande. (Pourtant, on nous le répète assez, ces personnes ne sont pas malades. #RienAGuérir)
Donc « 𝙗𝙚𝙨𝙤𝙞𝙣 𝙫𝙞𝙩𝙖𝙡 » de traitement médical pour certaines personnes qui ne sont pas malades.
Deuxièmement, il semblerait que plus personne -hormis les transactivistes- ne soit doté d’esprit critique et donc capable d’évaluer ce qui lui semble être juste/bon/vrai ou injuste/mauvais/faux.
Toute critique du mouvement trans est donc néfaste et dangereuse puisqu’elle risque de convaincre des gens. Toute critique du mouvement trans est transphobe et relève du bourrage de crâne idéologique tandis que la croyance en une “identité de genre” est “valide et légitime”
“Nous sommes intervenu·es alors qu’il s’apprêtait à commencer et avons occupé l’espace par la lecture d’un discours et le chant de slogans contre la transphobie.”
Point chipotage mais dire qu’on “occupe l’espace” par une lecture et des chants c’est grammaticalement incorrect.
Et on notera aussi que n’importe quel individu ou groupe d’individus peut aller perturber la tenue d’un événement en employant de telles méthodes, tous courants et bords politiques ou religieux confondus.
Par exemple, des croyants intégristes d’une religion X pourraient empêcher la tenue d’un événement anticlérical en lisant un de leurs “textes sacrés” et en entonnant des chants religieux. Ou des masculinistes pourraient perturber un événement féministe de la même manière.
“Nous n’avons pas cédé aux injonctions au débat. Il n’y a pas de débat possible avec des personnes qui ont pouvoir de vie et de mort sur nous.”
Là y’a trop de trucs incohérents et incompréhensibles.
Si le débat est impossible ça voudrait dire que vous pensez n’avoir aucune chance de convaincre vos “adversaires” qu’ils ont tort de penser ou faire ou croire une chose et que vous avez raison.
Pourtant plus haut il était indiqué que ces personnes devaient éviter à tout prix d’être exposées à un “bourrage de crâne transphobe” (qui serait donc quant à lui convaincant)
Sinon résume la situation ça revient à dire “vous ne devez pas écouter X car c’est de la propagande dangereuse et néfaste avec laquelle nous sommes en désaccord” mais quand on leur demande de développer ils rétorquent “nous n’avons pas envie d’exposer notre point de vue”
Enfin s’il n’y a “pas de débat possible avec des personnes qui ont 𝙥𝙤𝙪𝙫𝙤𝙞𝙧 𝙙𝙚 𝙫𝙞𝙚 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙢𝙤𝙧𝙩” sur vous alors quel était l’intérêt de cette action / perturbation ?
C’est aussi accorder beaucoup d’importance à des psys que de leur conférer un 𝙥𝙤𝙪𝙫𝙤𝙞𝙧 𝙙𝙚 𝙫𝙞𝙚 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙢𝙤𝙧𝙩 sur vous (pour des personnes non malades ayant 1 besoin vital de traitement)
En quoi et comment un psy aurait le pouvoir de vous tuer ou vous faire vivre ?
Et la conclusion “Notre mot d’ordre : pas une seule plateforme pour la transphobie, ni pour aucune autre forme de discours réactionnaire. Nous ne débattons pas avec les transphobes, nous les combattons.”
Bah si la mise en application de votre mot d’ordre passe par le refus catégorique du débat contradictoire et le chant de slogans bidons ca risque de pas aller très loin et de pas être très efficace mais après ce n’est que mon avis de TERF donc continuez comme ça 👍
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