Corinne Gendron prend l'exemple du gaz de schiste :
le recours à des travaux scientifiques par le gouvernment comme moyen de pacifier la controverse...
...mais les scientifiques convoqué-es n'étant pas militant-es, cela n'apaise pas la controverse. #LabfluensACFAS
Produire de la science pour neutraliser la controverse en somme : mais ça ne marche pas.
Cela va au contraire diviser la communauté scientifique : on transpose le conflit politique sur la scène scientifique. #LabfluensACFAS
La question est donc ici : quel rapport entre la science et les politiques publiques ?
Ce n'est pas une relation "obligatoire" : autorité, intuition, traditions, codes moraux peuvent diriger la décision politique.
Cependant, on prend pour acquis que ces politiques sont basées sur la science, partant du principe que les connaissances scientifiques sont nécessaires.
Pour autant, on constate que la science sert plus de de légitimation que d'intrant aux politiques publiques. #labfluensACFAS
Science et politiques publiques : deux univers bien différents... #LabfluensACFAS
Les scientifiques se basent aussi sur leurs valeurs et leurs croyances dans des situations d'incertitudes!!!
La valeur du travail scientifique passe moins par la participation au débat public que par la publication scientifique.
Ce qui est problématique: on veut des politiques basées sur la science, mais les incitatifs pour les chercheur-es sont peut attrayants. #LabfluensACFAS
Du scientifique à l'expert : il y a des distinctions à faire!
-Le chercheur, contrairement à l'expert, n'utilise pas son savoir pour orienter l'action publique
-Son travail n'est pas commandé
-Les experts sont sollicités pour construire des consensus #LabfluensACFAS
D'autres figures cherchent à orienter les politiques publiques :
- Le charlatan
- Le connaisseur méconnu : il possède un savoir, mais non-reconnu
-Les chercheur-es amènent une pensée originale, là où l'expert est interchangeable car il porte une connaissance reconnue dans un domaine
- L'expert maitrise une méthode standardisée, le monisme méthodologique est gage de fiabilité
Les savoirs techniques vont présenter les décisions politiques comme des décisions techniques : l'IA comme nouvel emblème de la décision rationalisée...
Corinne Gendron revient sur le refus de vaccination des canadiens français durant la crise de la variole en 1885 (cf. fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pid…).
Est-ce juste des personnes irrationnelle comme dit ici par un "expert" ?
C'est par l’intersubjectivité de différentes expertises, avec synthèse et arbitrage, sous les yeux des publics, avec sa participation, si on veut légitimer une décision politique par l'expertise.
Je viens de faire une interview avec des très intéressantes questions, notamment sur l'exploitation supposée de nos émotions par les plateformes.
La journaliste était cependant étonnée des nuances apportées : NON, les plateformes ne nous manipulent pas!
Mais OUI : elles essaient par tous les moyens d'influer sur nos comportements, nos affects, etc.
Il serait temps d'introduire cette nuance pour ne pas se retrouver coincer à :
- 1) Faire de la pub pour les plateformes
- 2) Voir la technique comme neutre
1) Lors de l'affaire Cambridge Analytica, c'est (comme toujours) Facebook qui est sorti grand gagnant de tout cela.
Imaginez, des milliers d'articles expliquant que Facebook pouvait manipuler des élections!
- Cette pluralité de traitement s'est toujours accompagnée d'angles spécifiques = opinions
- La guerre d'Algérie traitée par L'Humanité et Le Figaro c'était déjà de la post-vérité ?
- La désinformation, la propagande, le complot, etc. n'ont pas non-plus attendus Internet
La différence notable ?
L'autorité informationnelle.
Aujourd'hui les sources qui in-forment se multiplient.
Elles génèrent de la confiances et sont légitimes pour des publics spécifiques.
Comme les "debunkers".
Pour autant, y a t-il une + grande diversité idéologique
Premier cours mis en ligne via une vidéo :
- 2h pour actualiser le cours en lui-même
- 4h d'enregistrement, mise en ligne, ajustement
- 2h pour l'annoncer sur Moodle
- 1h (déjà) pour corriger les dysfonctionnent signalés par les étudiant-e-s
- Durant les 3h du cours, un clavardage ouvert pour répondre aux questions
En somme, 3h de cours en ligne = au moins 12h de travail, ce qui est largement plus qu'un cours en présentiel... Je ne vois pas où sont les économies ou les avantages ?
Au final, je pense que j'avais sous-estimé la présence nécessaire durant la période pour répondre aux questions et autre.
Seulement 70% de la promo a regardé la vidéo (et 30% en entier), il y aura donc (ou pas) des questions à venir, mais comme dans tous les cours.
Donc on prend des groupes FB, sans s'interroger sur leur mode de consitution, on administre ensuite un questionnaire avec 0 echantillonnage, et on fait ressortir des analyses qui vont dans le sens des préjugés de ceux qui construisent le questionnaire.