On est en direct de la JEST Journée d’échanges sur la Santé Trans organisée par @acceptesst et le COREVIH Île de France Nord à @hopitalbichat
On va essayer de vous raconter tout ça. Au programme : santé sexuelle, santé communautaire, automédication et accompagnement des jeunes trans.
Pour commencer Giovanna Rincon @acceptesst ouvre cette 2ème journée d’échanges sur la santé trans qui se tient la veille de l’#ExisTransInter. La santé des personnes trans, notamment mineures, est devenue un enjeu essentiel qui revient de très loin
Jade Ghosn @hopitalbichat souligne que des formations se tiennent pour tout le personnel de l’hôpital qui a mis également en place des consultations dédiées, notamment hors les murs. Un parcours intégré a aussi été mis en place.
Frédérci Goyet l’@ARS_IDF décline la feuille de route pour la santé sexuelle qui comprend un volet consacré aux personnes trans, notamment les mineur-es et leurs familles.
@annesouyris@Paris Quand on parle santé sexuelle on ne doit pas se limiter à la maladie. Personne n’est hors santé communautaire mais la santé des personnes trans est encore trop « à part ». La société doit évoluer vers moins de discrimination.
Clémence Armand, chargée de mission Genre et orientation sexuelle, rappelle le rôle de @Defenseurdroits notamment dans le refus des ALD, la défense des enfants trans et la lutte contre la discrimination, dans l’emploi notamment.
@Defenseurdroits veille au respect des dépôts de plainte. Il dispose d’un droit d’enquête et peut demander la communication de documents, sauf ceux classés secret défense. Les actions débouchent sur des recommandations qui sont généralement suivies d’effets.
Pr Elizabeth Bouvet @HAS_sante présidente de la commission technique vaccination, membre du COREVIH Ile de France Nord, intervient à la demande de Giovanna Rincon pour expliquer le rôle de la HAS.
E.Bouvet : la @HAS_sante peut se saisir elle-même. Les réunions sont librement accessibles et travaille dans un cadre strictement scientifique. has-sante.fr/jcms/c_894315/…
Chaque personne participant à un groupe de travail est passé au peigne fin par le Déontologue de la HAS qui travaille à temps plein. Cette étape prend beaucoup de temps mais elle a pour but d’empêcher toute contestation sur la validité et les éventuels conflits d’intérêt.
Les travaux de mise à jour des recommandations de la HAS vont commencer cet été. Le recrutement des experts et des participants est en cours. Ces travaux devraient passer en collège à la fin de l’année.
Otto Briant-Terlet @kiosqueinfosida introduit la table ronde Santé Sexuelle avec Michel Bourelly (en direct de Marseille puisque la journée est retransmise par Zoom) sur l’enquête « TRANS&VIH ». sesstim.univ-amu.fr/projet/trans-v…
En moyenne les personnes recrutées sont âgées de plus de 45 ans. 75% déclarent ne pas avoir subi des discriminations dans leur parcours de santé spécifique VIH. L’accueil des services hospitaliers est en général excellent sauf pour certains services où l’accueil a été violent
Paul Rivest évoque la situation des personnes transmasculines dans le cadre d’une thèse d’anthropologie financée par l’@agenceANRS. Les personnes transmasculines sont très absentes des recherches sur leur prise en charge dans la prévention et le parcours de soins #vih.
Paul Rivest : les parcours des personnes transmasculines sont très variés ainsi que leur connaissances sur la prévention #VIH. Les plus informés ne sont pas les plus exposés et inversement.
Laszlo Blanquart @acceptesst et Valentina Isernia @hopitalbichat présente le dispositif #PREP hors les murs du CEGIDD à la permanence de l’association, sans rendez-vous dans un premier temps. Une prise en charge globale est proposée : administrative, sociale, juridique et santé
La plupart des personnes accueillies sont hispanophones, travailleuses du sexe avec une couverture sociale pour le moins limitée, voire absente. Entre 2019 et 2020 la file active a augmenté de 60%. Certaines consultations ont été perdues de vue pendant l’année COVID
Rectification : des consultations ont du être annulées pendant l’année COVID et ont conduit à perdre de vue des personnes concernées. On a mis en place une étude « PrEP à porter » pour améliorer la prescription et le suivi des consultations #PREP
Clark Pignedoli, post-doctorant @InedFr : certaines personnes ont un parcours migratoire doublé d’une forte mobilité. Pour les personnes trans les plus éloignées du sytème de soin, la PrEP est la seule possibilité de voir un médecin et de pouvoir poser des questions.
Clark Pignedoli : les médiatrices ont donc un rôle élargi qui ne se limite pas à la traduction linguistique. Elles fournissent un rôle de lien très important tant sur le plan affectif qu’administratif ou médico-social.
Clark Pignedoli : on constate une forte barrière d’accès à la PrEP pour les hommes trans avec une conception normée de ce que peut être le corps d’un homme. L’anticipation d’un refus de traitement est souvent observée dans l’étude.
C.Pignedoli : les entretiens montrent que les personnes ont intégré la prise en charge comme étant un facteur de surmédicalisation. « J’ai l’impression d’être marié au milieu médical depuis que j’ai commencé ma transition ».
Max Odic, pôle prévention, évoque la stratégie de prévention en ligne mise en place par @acceptesst sur les réseaux fréquentés par les personnes trans. Ces actions permettent d’atteindre des personnes isolées par leur situation géographique ou parce qu’ils-elles ne se sentent pas
Concerné-es par la PrEP. On a créé une identité virtuelle basée sur le pair à pair qui permet un lien rapide et direct, avec une présence quotidienne
Un colis de prévention est proposé avec un auto-test VIH, des préservatifs, du lubrifiant, des brochures (et un masque chirurgical).
On va relancer tous les 3 mois les personnes qui ont reçu un colis pour assurer une continuité de la prévention. Les hommes travestis ont encore plus de difficulté à bénéficier de la prévention car ils ont une double vie.
Camille Cabral @PASTTParis pionnière des associations de personnes trans. L’association a beaucoup travaillé avec l’hôpital Ambroise Paré. Elle alerte sur les risques élevés face au #HPV mais aussi dans le domaine de la santé mentale qui pèsent particulièrement
Dr Camille Cabral : on m’a demandé de partir du service dans lequel j’exerçais par qu’on ne voulait pas que je vienne en jupe. Les addictions restent une question dramatique et fréquente, pas seulement dans le domaine festif mais aussi au quotidien.
Diane Leriche @CoordoTRT5 pose une 1ère question sur le dosage de la PrEP qui souvent ne tient pas compte des pratiques et des sexualités.
Valentina Isernia : la PrEP est effectivement sur-médicalisée. Les prescriptions doivent être adaptées aux pratiques sexuelles. On ne peut actuellement pas donner la PrEP en continu ou à la demande juste en fonction du genre de la personne.
Des questions restent sur les interactions entre la PrEP et les traitements hormonaux, en particulier par rapport à la testostérone, mais aussi avec la contraception pour les personnes transmasculines.
Fin de cette matinée. A tout à l’heure
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Journée d’échanges sur la santé trans 2022. On aborde maintenant la question de l’accompagnement des jeunes trans avec Agnès Condat @HopPitieSalpe. L’accueil des jeunes dans un service de pédopsychiatrie est déjà en soi une question car il ne s’agit pas d’une pathologie
Agnès Condat : le service suit les recommandations internationales. On nous pose souvent la question de la précocité des traitements et des blogueurs de puberté que certains voudraient interdire
La plate-forme Trajectoires Trans est née en 2020. Les détails des nombreuses actions pluridisciplinaires sont énoncées sur un site internet dédié (dont je n’arrive pas à retrouver l’adresse, note de la personne qui LT. N’hésitez pas à l’indiquer ci-dessous)
Nous revoilou pour la JEST, journée d’échanges sur la santé trans avec @acceptesst et le COREVIH Ile-de-France Nord. Cet après-midi on aborde les questions de santé communautaire. Il sera question notamment de l’appropriation de la transidentité par l’institution médicale 👿
On commence avec le @ReST_asso qui a relevé pas mal de situations de maltraitances médicales et de difficultés d’accès aux soins pour les personnes trans qui ont conduit à la création d’une association militant pour l’autodétermination des personnes et le savoir communautaire
Les soignants peuvent adhérer au @ReST_asso mais doivent se former auprès des personnes concernées qui ont le savoir expérientiel. La relation de soin en est enrichie grâce à un partage des connaissances.