Journée d’échanges sur la santé trans 2022. On aborde maintenant la question de l’accompagnement des jeunes trans avec Agnès Condat @HopPitieSalpe. L’accueil des jeunes dans un service de pédopsychiatrie est déjà en soi une question car il ne s’agit pas d’une pathologie
Agnès Condat : le service suit les recommandations internationales. On nous pose souvent la question de la précocité des traitements et des blogueurs de puberté que certains voudraient interdire
La plate-forme Trajectoires Trans est née en 2020. Les détails des nombreuses actions pluridisciplinaires sont énoncées sur un site internet dédié (dont je n’arrive pas à retrouver l’adresse, note de la personne qui LT. N’hésitez pas à l’indiquer ci-dessous)
Nicolas Mendes #CECOS @hopJeanVerdier : un texte de loi existe pour encadrer la préservation de la fertilité pour toute personne qui le souhaite (Art L 2141-11 du CSP). Le @Defenseurdroits a permis son application malgré l’opposition du Conseil de l’Ordre des Médecins.
N.Mendes : pour les mineurs les consultations d’information ont pour but d’expliquer les enjeux de la préservation de la fertilité ou de la capacité de procréation, avec notamment l’implication des parents.
N.Mendes : pour les personnes transmasculines on peut congeler des ovocytes matures après stimulation hormonale. D’autres solutions existent mais c’est cette technique qui est choisie majoritairement.
@assoGIAPS le changement de prénom est déjà prévu, pas uniquement pour les personnes trans wikitrans.co/2019/11/26/cha…
Les textes disent qu’il faut s’adresser à l’officier d’Etat Civil en présence de l’enfant. Si l’officier refuse on peut réitérer la demande avec les textes de loi (souvent ignorés par les officiers) ou bien on peut changer d’endroit (lieu de naissance ou lieu d’habitation).
On peut aussi saisir le Juge des Affaires Familiales avec ou sans avocat, celui-ci pouvant être utile en cas de désaccord entre les parents.
La modification de la mention de sexe ne peut pas être liée à une modification médicale. Pour les mineur-es rien n’était prévu sauf pour les mineur-es émancipé-es. En droit commun ce sont les parents qui peuvent faire la demande pour le-la mineur-e
CA Chambéry, 25 janvier 2022 : la Cour ne retient pas l’argument de l’autorité parentale. Mais la demande doit être acceptée en conformité avec la Convention européenne des droits de l’homme.
Dans cette situation, la personne allait passer le bac et donc son diplôme n’aurait pas été adéquat (et d’autres arguments plus ou moins particuliers).
Vous trouverez les détails de cette décision sur le site de l’association GIAPS asso-giaps.org
Anaïs @assoOUTrans anime des groupes de paroles pour les personnes trans, dont les mineurs et leurs parents (dans des groupes séparés) outrans.org
Les parents et les enfants ne parlent pas du tout des mêmes difficultés, ne vivent pas la même réalité. C’est important pour les enfants, surtout mineurs, de pouvoir rencontrer des personnes qui vivent les mêmes choses.
Anaïs @assoOUTrans Lorsque la transidentité est annoncée aux proches, c’est nouveau pour eux, mais ça ne l’est pas pour les personnes concernées, notamment pour les enfants.
Circulaire du 29 septembre 2021 Education Nationale ne conditionne pas le changement de prénom à une décision médicale. MAIS si le mineur est en danger du fait de sa transidentité dans son milieu, on n’est pas obligé de faire une information préoccupante.
La loi indique que l’autorité parentale s’exerce dans le respect de l’enfant, sans violences physiques ou psychologiques. Or la circulaire ne fait que résoudre les problèmes des personnes qui n’avaient pas de problème avec l’autorité parentale.
Dans toutes les classes au moins un enfant a un prénom d’usage mais lorsqu’il n’est pas lié à la transidentité on ne demande pas le respect de l’autorité parentale. Donc la circulaire est discriminante.
Certains parents ont peur que leur enfant ne subisse de la transphobie. Les aider à exprimer cette peur peut aider mais d’autres parents veulent que les docteurs remettent leur enfant « dans les rails ». Pour d’autres l’enfant doit attendre 18 ans ou être émancipé.
Agnès Condat : on reçoit les mineurs même si les parents ne sont pas d’accord, exactement comme aux Urgences. On essaie ensuite de travailler avec les parents.
Fin de ce LT après cette journée très riche en échanges. A bientôt pour la 3ème journée d’échanges sur la santé trans.
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