Petite réflexion sur l'affaire #Abad après avoir lu le dernier tweet de Caroline de Haas qui explique que la justice ne fait pas son travail.
1. Je n'ai pas accès aux plaintes déposées par l'une des femmes accusant Abad. Donc ce que je dis est à relativiser.
2. La justice ne fait pas son travail. Cette affirmation me pose un souci car elle en fait une généralité. Ca signifie que le classement sans suite d'une plainte fut-elle déposée pour faits de nature sexuelle serait forcément une erreur judiciaire.
C'est oublier que le parquet ne peut pas poursuivre sur les seules affirmations de la plaignante. A défaut de pouvoir rapporter une preuve certaine, les poursuites ne sont engagées que si d'autres éléments viennent accréditer les dénonciations.
Il peut s'agir d'éléments matériels mais ils souvent rares dans des affaires ayant plusieurs années. Ca peut-être des témoignages, l'état psychologique de la plaignante. Les contradictions du mis en cause.
C'est aussi oublier qu'un classement sans suite ne signifie pas que les enquêteurs et/ou le parquet ne croit pas la plaignante.
C'est encore oublier qu'on peut-être accusé à tort.
3. Au cas d'espèce, je lis qu'une des plaignantes a déposé plainte deux fois. Avec le même résultat, classement sans suite. La 1ere fois pour une infraction insuffisament caractérisée (donc a priori, un manque d'éléments probants)
Cette femme indique avoir été entendue ainsi que des membres de son entourage, qu'elle a fait l'objet d'une examen médico-légal, que le mis en cause a été entendu. La plainte a donc été traitée. Comment peut on alors dire que la justice n'a rien fait ?
Je lis aussi que le 2nd classement sans suite est intervenu car la plaignante n'a pas répondu aux convocations des services de police.
Personne ne saurait le lui reprocher. C'est suffisamment dur de franchir les portes d'un commissariat pour évoquer un viol qu'elle l'a fait deux fois. Il y a mille raisons qui peuvent expliquer qu'elle ne réponde pas aux convocations.
Mais il n'en reste pas moins que cette seconde plainte a aussi été traitée. Et puis un classement sans suite, ca ne signifie pas que tout est perdu pour la plaignante. Elle pouvait encore saisir un juge d'instruction.
La encore, aucun reproche envers cette dame. Avait-elle la force de continuer alors qu'elle avait déposé plainte contre une personnalité publique ? Etait elle découragée ? Était elle bien accompagnée (oui je plaide pour ma paroisse) ?
Mais dire que rien n'a été fait sur la base des éléments connus, c'est inaudible.
Après, il reste l'autre question. Doit-on nommer ministre qq qui a été accusé de viols même avec un classement sans suite ?
Mais alors qu'exige t'on d'un individu mis en cause, qui s'est expliqué et qui au final n'est pas poursuivi et a fortiori pas condamné ? Qu'il prouvé son innocence ? Et devant qui ? Hanouna ? Les RS ? Caroline de Haas ?
Celui qui "bénéficie" d'un classement sans suite est dans une situation finalement peu enviable. D'une part car un CSS ne le met pas à l'abri de poursuites tant que les accusations ne sont pas prescrites. Surtout car il restera tjrs qq pour dire pas de fumée sans feu.
Ni innocent, ni condamné
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Je pourrais vous donner des exemples d'affaires que j'ai connues ou la plaignante a fini par reconnaître avoir accusé à tort le mis en cause. Heureusement, ces cas restent isolés.
2. Pourquoi le plaignant irait mentir ? Les raisons peuvent être multiples surtout quand le plaignant et le mis en cause se connaissent. Mais ca reste une question difficile car elle oblige souvent à sonder les esprits.
Sans rentrer dans le débat pour ou contre le pass sanitaire, j'ai quand même quelques questions à propos de l'offre de notre confrère Di Vizio. Son cabinet propose deux recours en ligne vs le pass sanitaire et l'obigation vaccinale.
J'ai tenté l'expérience.
J'ai donc choisi de participer au recours contre le pass sanitaire vu que je ne suis pas soignant. On me demande donc de renseigner un formulaire avec mon nom, mon prénom, une adresse, un numéro de téléphone et une adresse mail.
Première remarque, on ne me demande pas de justifier de mon identité. C'est contraire à l'article 21.3.1.1 du RIN sans compter l'article relatif au conflit d'intérêt.