Thread by @EmmanuelTouzot

Pourquoi Ferrari a eu raison de demander une clarification sur l'histoire des lignes blanches, et pourquoi la direction de course de la F1 m'agace déjà (THREAD)

Je le répète : non, Ferrari ne s'est pas ridiculisée en demandant cette clarification

(1/14)

#F1 #MonacoGP

Lance Stroll a mordu la ligne l'an dernier et n'a pas reçu de pénalité, là où Romain Grosjean avait été pénalisé en 2019 pour avoir franchi la ligne

Cela correspond donc à la nuance qu'on a vu à Monaco dans le rapport des commissaires, confirmant la décision initiale (2/14)

En revanche, on peut se demander si le niveau du directeur de course ne pose pas problème, quand il va directement à l'encontre de ce que dit le règlement sportif

Le règlement dit "on ne franchit pas", lui disait "on reste à droite de la ligne"... ce n'était pas clair (3/14)

On remarquera avec amusement que les commissaires expliquent que le règlement sportif prime toujours sur les décisions et notes du directeur de course... ce qui n'a pas du tout été respecté à Abu Dhabi en 2021.

Mais passons ! (4/14)

Ferrari a eu raison de demander des clarifications, car si la situation se reproduit, cette explication claire et longue des commissaires servira de jurisprudence pour dédouaner ou, au contraire, accuser un pilote

Mais tout ça me chiffonne quand même : (5/14)

On a beaucoup critiqué Masi, et à juste titre. Son incompétence a décidé d'un titre mondial, et a donné des scènes complètement hallucinantes de négociations entre lui et les team principal à coups de "tu rends une place, je ne te pénalise pas", à Djeddah (6/14)

Mais est-ce que Wittich et Freitas font mieux ? Pour le moment, clairement pas !

Wittich a un point pour lui : le zèle sur la sécurité, avec notamment la réparation des barrières qui prend trois plombes

Mais son plus gros défaut prend le pas sur ce zèle : son ego (7/14)

Les refus successifs aux pilotes de rajouter des barrières (Miami) ou retirer des vibreurs (Djeddah) après de gros accidents, sont totalement débiles

Ca va à l'encontre de tout ce que la FIA a fait depuis 30 ans pour la sécurité des pilotes, et ça finira mal (8/14)

Freitas, quant à lui, n'a pas montré un visage bien plus reluisant :

Il doit bien plaire à la FIA, puisqu'il n'a même pas enlevé de points aux pilotes ayant roulé trop lentement et dangereusement dans la trajectoire en essais à Monaco. Ils ont juste eu des amendes ! $$$ (9/14)

Pour l'instant, on dirait un parent qui menace ses enfants mais ne les punit pas : il promet une punition collective si les pilotes font des choses dangereuses en essais, mais rien ne vient, et les habitudes restent les mêmes qu'avec Masi (10/14)

Sur l'accident de Schumacher, ok il met une VSC, ce qui est mieux qu'un timide double drapeau jaune, mais il fallait pas autant de temps pour mettre une SC.

Je veux bien croire qu'il ait le réflexe "slow zone" du WEC, mais on n'en était plus là avec ce crash (11/14)

Et là, donc, il pond des notes de directeur de course qui viennent directement contredire le règlement

Une fois de plus, la situation met les pilotes et équipes en porte-à-faux, et la FIA s'en sort par une pirouette des commissaires pour justifier l'injustifiable (12/14)

En résumé : Ferrari a raison de mettre la FIA devant ses responsabilités, dont la première est d'établir des règles claires.

On jouait une victoire avec cette histoire quand même, ce n'est pas rien. Et par chance, la réponse est cohérente (cf Stroll et Grosjean) (13/14)

Mais je crains grandement le déroulé de la saison avec une direction de course aussi fébrile, des concours d'ego qui semblent aller au détriment des pilotes, et des décisions qui pourraient encore être à géométrie variable

Dans le money time, ça ne (re)passera pas (14/14)