Attention #unpopularopinion, je ne vais pas dire que du mal du fameux Parcoursup, qu'en tant que parent j'ai le privilège (?) de découvrir en détail cette année.
Parcoursup c'est quoi ? Pour ceux qui ne connaissent pas, parcoursup.fr est un site permettant aux futurs bacheliers de faire en ligne leurs choix et dossiers pour leurs études après le bac.
Auparavant il existait un système similaire appelé "Admission Post Bac" (APB ?), que je n'ai pas connu ; et encore avant il y avait un bidule sur Minitel je crois, possiblement lié à APB.
Sur Parcoursup le lycéen en Terminale peut déposer des vœux pour plein de dossiers dans plein d'établissements. Cela permet de poser plus facilement des candidatures, et plus de candidatures, qu'autrefois.
Une fois les dossiers déposés, les établissements demandés choisissent les candidats qu'ils préfèrent... donc les meilleurs candidats ont en général plusieurs choix dont ils ne garderont évidemment qu'un seul, et les autres sont sur des listes d'attente.
Donc le truc tourne de jour en jour (je vous passe les détails, c'est assez complexe mais relativement souple) avec une visibilité sur chacun de vos choix sur : votre place actuelle dans la file, votre classement général pour l'établissement, le n° du dernier admis l'an d'avant.
Alors c'est stressant parce que c'est transparent. Être 900e en attente sur une formation de 120 personnes peut être assez décourageant. Et le fait qu'on puisse avoir jusqu'à 14 vœux allonge évidemment les listes donc l'attente.
Faut-il craindre ce genre de transparence sous prétexte qu'elle peut être stressante ? Pas mon avis, même si une certaine habitude française prône plutôt l'inverse (on n'a pas peur de ce qu'on ignore).
Le système rend visibles des sélections qui existaient déjà auparavant, mais étaient bien moins visibles. Il rend également très visibles les pénuries de places dans certaines formations et les défauts de sélection.
Il confronte aussi à une certaine réalité le niveau des dossiers des élèves... ça peut être douloureux d'attendre des jours alors qu'on pensait que ça serait réglé d'entrée.
Le problème majeur dans le système c'est que nous ne sommes pas habitués à être confrontés aussi directement aux algorithmes dans notre vie quotidienne. Et ça engendre du stress, qui pourrait être à mon avis atténué par une meilleure compréhension des mécanismes.
Ça met donc d'une certaine façon en exergue 30 ans (même 40 ans) d'impasses de l'EN sur ce genre de question vis-à-vis des enseignements élémentaires dispensés aux élèves. On n'est pas vraiment bien armés pour être projetés là dedans.
Pour ma part je relève les chiffres de listes d'attente de jour en jour (c'est mis à jour une fois par jour) dans une feuille de tableur, et je regarde si/comment ça converge. Mais ça c'est parce que je suis informaticien...
Pour ça, Parcoursup pourrait s'améliorer, en fournissant à l'élève directement des graphes d'évolution de ses listes d'attente, voire une extraction csv avec historique pour les gens qui veulent traiter ça eux-mêmes.
J'aurais bien aimé disposer d'un tel système quand j'étais moi-même bachelier. À l'époque ça se passait essentiellement par bouche à oreille, revues type l'Étudiant, salons, conseils d'orientation, et dossiers postaux sur lesquels on avait 0 visibilité jusqu'aux admissions/refus.
Du coup on postulait à 2 ou 3 fois moins de formations, ce qui pouvait faire perdre des occasions.
Au total, j'ai l'impression que Parcoursup permet de fluidifier la recherche de formations, d'aider les élèves à obtenir des places au plus près de ce dont ils ont envie, et par la transparence accrue aider à faire évoluer les places disponibles dans le bon sens.
Ça met aussi en exergue une bêtise fr : la lettre de motivation en mode $firstname $lastname $établissement, que personne lit. Et en miroir, la lettre-type de refus (les 3 refus que j'ai vus sont exactement la même lettre $firstnamedudirecteur $lastnamedudirecteur).
Bonus, la tête de la petite fenêtre quand on est sur liste d'attente.
Et la vidéo d'explication dont le lien figure en bas (je ne l'ai pas encore regardée).
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Je me suis retenu depuis 44 heures, j'aurai des trucs à dire retenus sur : Laura la lycéenne intimidée par la gendarmerie ; Parcoursup ; la 5e république à bout de souffle ; l'anonymat sur les panneaux électoraux. Et sinon on attend avec impatience les scores Pirates.
Sur la lycéenne : la gendarmerie sait très bien que le « qu'en dira-t'on » joue à bloc dès qu'ils vont voir quelqu'un, et a fortiori dans un lycée et a fortiori si médiatisation, donc ne procède _jamais_ tel qu'elle a procédé, si ce n'est dans l'intention explicite d'intimider.
Le message direct est : "On ne parle pas ainsi au président", le message indirect est (aux autres) : "prenez garde les jeunes, on va vous surexposer si vous faites trop de buzz sur un malentendu".
Dans quelques minutes, minuit, je devrai arrêter ma campagne dans #circo7509, mon quartier depuis >40 ans. Il vaudra mieux que je me retienne carrément de tweeter jusqu'à dimanche soir. La campagne a été ultrarapide, j'ai l'impression qu'elle vient à peine de commencer.
Au @PartiPirate on n'a pas chômé pour déclarer, imprimer, coller, tracter, discuter, faire des lives. Pensée particulière pour Melchior, qui a eu un accident de vélo hier sur un ralentisseur alors qu'il voulait recoller des affiches, et a fini aux urgences, plaie ouverte au talon
Melchior se remet mais il va passer quelques semaines avec des béquilles :/
Je vais tenter d'expliquer pourquoi cette affirmation, relevant d'une croyance "5e république" très répandue en France, est fausse, et tout particulièrement d'un point de vue démocratique. ⤵️
D'abord, rapide démonstration par l'absurde : par définition on ne vote pas forcément que pour les gagnants. Sinon, on ne parle plus de vote, ni de démocratie. L'issue d'un vote est par définition soumise au scrutin lui-même, aucune certitude.
Parlez-en par exemple aux partis qui ont dépensé comme s'ils étaient sûrs de faire > 5 % (ce qui permet d'avoir sa campagne remboursée) et qui n'ont pas atteint ce seuil. Il y a en au moins 2 dans la liste Nupes, et 1 hors Nupes.
Je viens de regarder l'application mobile de mon fournisseur lui aussi soumis à la loi AGEC sur l'affichage du CO2. Vous allez rire. Voici la page de base. J'aurais donc émis 49 g CO2eq via ma connexion mobile. Ce qui ferait 33 g/Go. Mais "Humm j'ai envie d'en savoir plus".
Selon la page d'explication, 49 g représente 260 m en voiture. La voiture est donc évaluée à 188 g CO2eq/km. Grosse, la voiture. Mais ok.
Je veux connaître la méthode de calcul, je clique donc. Et on tombe alors sur la page Ademe bien connue sur la question, et la proposition par défaut de l'Ademe, 50 g/Go, qui vient du "Réseau Mobile France", sic.
Et en France aussi, voire encore plus, chaque voix compte. Voici pourquoi il ne faut pas se dire "c'est un petit parti, mon vote ne sert à rien car il aura peu d'élus, ça ne comptera pas, je préfère faire gagner un grand". En réalité, c'est presque le contraire. ⤵️
Et c'est assez difficile à expliquer dans un clip de campagne. Alors (à nouveau) une explication ici.
Il existe tout un tas de seuils dépendant du nombre de candidats, du résultat du vote, etc mais l'un d'entre eux est particulièrement relié au nombre de votes : le seuil des 50 candidats à 1 %.
Le bilan du mandat Macron en ce qui concerne les services Internet en ligne ayant à gérer du contenu généré par l'utilisateur est absolument catastrophique... ⤵️
Par ce terme on entend toutes les plateformes permettant à des utilisateurs de diffuser librement leur propre contenu : réseaux sociaux, plateformes de blog, plateformes vidéo dont pornographiques, services de cloud le cas échéant, encyclopédies (Wikipédia...), code source, etc.
Voici donc un petit échantillon sur les mesures poussées en France ou au niveau européen par le gouvernement français sous le mandat Macron, la plupart sous l'égide de l'industrie du divertissement, du porno, ou celle de la police.