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Jun 28 73 tweets 12 min read
Jour 6…

Une séance mise à l’agenda à la dernière minute en pleine période de vacances au Congrès. Les journalistes n’ont pas eu de “background briefing” non plus.

La commission mise clairement sur l’élément surprise… et laisse penser que les éléments seront très probants. Image
Cassidy Hutchinson, ex collaboratrice du chef de cabinet de Trump, Mark Meadows vient de prendre place.

cnn.com/2022/06/27/pol…
Bennie Thompson : nous avons obtenu des preuves nouvelles sur les événements au sein de la maison blanche, au moment de l'insurrecton du 6 janvier. "il est important que le peuple américain entende cela au plus vite."
Thompson : Grace au courage de certaines personnes, nous saurons la vérité sur ce qu'il s'y passait.
Liz Cheney : Cassidy Hutchinson est une républicaine, qui a travaillé au congrès. Elle était la collaboratrice personnelle du chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows.
Liz Cheney : Mme Hutchinson a déjà donné 4 auditions enregistrées avec la commission. Nous allons examiner les événements de preuve sur ce que savait Donald Trump du risque de violences le 6 janvier.
Cassidy Hutchinson prête serment. Image
On montre la proximité entre le bureau de Cassidy Hutchinson et le bureau ovale.

Hutchinson : le bâtiment est beaucoup plus petit qu’il n’y paraît. Image
Hutchinson a rencontré Giuliani le 2 janvier.

Hutchinson : Giuliani a dit que le 6 serait un grand jour. "On va au Capitole." Le président aura l'air puissant. Il en sait tout.

Elle a parlé avec le chef de cabinet, Mark Meadows: "Things might get real, real bad January 6th"
Hutchinson : "C'était la première fois que j'ai eu peur pour ce qu'il allait se produire le 6 janvier."
Extrait de Hutchinson : le directeur de les renseignements prenait ses distances vis-à-vis de ce qu'il se tramait (le refus de reconnaître les résultats de l'élection, les poursuites dans certains états). Il craignait pour la démocratie.
Ici on alterne entre extraits de ses auditions enregistrées et ses témoignages live
Le department de la justice et les secret services faisaient remonter des informations à la Maison Blanche selon lesquelles des débordements étaient probables et que des milices d’extrême droite ciblaient le Capitole. ImageImageImage
Hutchinson décrit que plus le 6 janvier s'approchait, plus les noms "Oath Keepers" et "Proud Boys" se prononçait. Notamment en présence de Rudy Giuliani.
**Ce témoignage est EXPLOSIF.**
On entend des échanges des radios policières qui parlent d’hommes armés en tenue paramilitaire aux alentours du mall, à proximité du discours de Donald Trump le 6 janvier. Image
Hutchinson : le chef de cabinet était au courant d’une liste d’armes saisies auprès des personnes venues assister au discours de Donald Trump le 6 janvier.

Mis au courant, “Mark Meadows n’a pas levé ses yeux du téléphone.”
Hutchinson: Tony Ornato, chef du secret service, a informe le président Trump qu’il y avait des armes dans la foule.
Hutchinson : le président voulait plus de monde au meeting sur l’ellipse. Et il était “fucking furious” qu’il n’y en avait pas plus. Image
Hutchinson : le président voulait que les caméras montrent une foule importante. Et il etait en colère que les secret service ne laissait pas entrer des participants armés. “Enlevez les détecteurs de métal ! Ils ne sont pas la pour me faire mal”
Hutchinson cite Trump dans les coulisses du discours sur l’ellipse. “Ôtez ces putain de portiques. après ils vont marcher sur le Capitol”
Trump, sachant que des gens étaient armés, incite la foule à aller vers le Capitole.
Au moment où la foule se dirige vers le Capitole, Tony Ornato du secret service a averti Cassidy Hutchinson que la police du capitole était déjà débordée. Elle a essayé de transmettre ça à Mark Meadows, mais occupé au téléphone, il lui a claqué la porte de son véhicule au nez.
Hutchinson : une fois que mark meadows était mis au courant... 20 minutes plus tard... il a dit "d'accord... le discours de Donald Trump va durer combien de temps encore."
Hutchinson : beaucoup de discussions le matin du 6 janvier dans la garde rapprochée du président sur la teneur du discours. "Fight for me, fight for what we're doing..." l'avocat de la maison blanche a dit que ces éléments de langage étaient juridiquement problématiques
Pat Cipollone, avocat de la maison blanche, et les secret service étaient opposés à ce que Donald Trump accompagne la foule au Capitole. "Cela soulève de graves problèmes juridiques..." Hutchinson dit Cipollone soupçonnaient que Mark Meadows était en faveur de l'idée.
Hutchinson cite Cipollone : "On va être poursuivi pour toutes sortes de crimes si Trump y va"
Le 6 janvier... Trump a dit à plusieurs collaborateurs qu'il voulait aller au Capitole. On voit des extraits de leurs témoignages...
Le secret service a essayé d'organiser le déplacement du président vers le Capitole.
Image
Hutchinson dit avoir reçu un coup de fil de Kevin McCarthy, chef de file des républicains. McCarthy était en colère quand Trump a dit dans son discours qu'il montait au Capitole. Depuis plusieurs jours...l'entourage voulait que Donald Trump y aille.
"Des discussions selon lesquelles le président devrait aller au Capitole au moment de la certiication du vote électoral."
Dans son véhicule, le secret service a informé Donald Trump qu'il n'allait pas au capitole après son discours.
Hutchinson : Le directeur des service secret raconte que Trump pensait qu'il allait au capitole quand il est monté dans son véhicule. Trump aurait réagi "fortement". En colère. "Je suis le putain de président, emmenez-moi au capitole tout de suite."
Le président a essayé de saisir le volant. Et on a refusé de l'y emmener. Trump en colère a même phyisquement attaqué son chef de protection.
Trump était en colère contre son chef de cabinet et son chef de protection.
Cassidy Hutchinson est entrée dans la salle à manger du présidnet. Elle a vu du ketchup sur le mur, une assiette cassée par terre".
Pas la première fois, dit-elle, que le président Trump renverse la nappe de la table et balance ses aliments par terre.
Une pause de 10 minutes. Tout le monde dans la salle est en train d'écrire. C'est hallucinant ce que l'on vient d'entendre.
C'est vraiment le choc. Les détails, les images. La maison blanche qui savait tout des risques de violences. Donald Trump qui savait que la foule armée "ne lui ferait pas de mal" et voulait qu'elle marche au capitole. Un président qui se bat avec son chauffeur.
et balance ses assiettes par terre comme un enfant colérique.
Il y a tellement à analyser, tellement à dire. Mais c'est absolument sidérant ce que l'on vient d'entendre.
Et la séance reprend. #CassidyHutchinson vient de se réinstaller face à la commission.
Cassidy Hutchinson : Trump a demandé à Mark Meadows de parler avec Roger Stone et Mike Flynn le 5 janvier. Meadows a parlé avec les deux hommes.
Les avocats de Trump (Giuliani, Eastman) avaient organisé un "war room" ... dans le Willard Hotel (tout près) et le président voulait s'y déplacer la veille de l'insurrection.
Le Gen. Mike Flynn a été interrogé par la commission. Il a plaidé le 5e amendement contre l'autoincrimination quand on lui a demandé s'il pensait que les violences du 6 janvier étaient justifiées.
Audition filmée :
"Croyez-vous dans la transition pacifique du pouvoir aux Etats-Unis?"
Mike Flynn : je plaide le 5e amendement.
De 14 à 14h05 on pouvait voir que les émeutiers s'approchait du Capitole. Mark Meadows était sur son canapé, scotché à son téléphone.
Hutchinson : "vous regardez la télé? les émetuiers s'approchent du capitole. Vous en avez parlé avec le président?"
Meadows aurait dit que Trump voulait être seul.
Hutchinson décrit sa frustration devant l'inaction du président. Elle demande à Meadows de parler avec Jim [Jordan], élu républicain qui venait de donner un discours
Hutchinson voit débarquer l'avocat de la maison blanche, Pat Cipollone. Par l'entrebaillement de la porte, il dit à Mark Meadows, "les emeutiers vont pénétrer dans le capitole... il faut faire quelque chose"
Mark Meadows : "le président ne veut rien faire."
Cipollone : Il faut faire qqch sinon vous aurez du sang sur les mains.
Le représentant Jim Jordan rappelle vers 14h15. Hutchinson décroche, et demande de voir Mark Meadows dans la salle à manger présidentiel et lui donne le téléphone.
La porte était ouverte.
Hutchinson : J'entendais des conversations dans la salle à manger à propos de la foule qui scandait "pendez Mike Pence."
Mark Meadows et Pat Cipollone retorunent dans son bureau à elle.
Pat Cipollone : il faut faire qqch, Mark. Ils veulent pendre Mike Pence."
Mark Meadows : "vous avez entendu le président. Il pense que Pence le mérite. et que les émeutiers ne font rien de mal."
Lynn Cheney : on comprend maintenant pourquoi Donald Trump n'a rien fait pour demander aux émeutiers de quitter le Capitole.
Peu après cet echange dans la salle à manger du bureau ovale, où l’on parle des menaces qui pèsent sur Mike Pence Donald Trump a tweeté ça. Image
Cassidy Hutchinson parle de son profond malaise quand elle a vu ce tweet. “J’ai toujours du mal à digérer ça”.
Extrait de Matt Pottinger, "deputy national security advisor" qui explique qu'il a pris la décision de démissionner dès qu'il a vu ce tweet de Trump qui brocarde Pence pour son manque de courage.
Cassidy Hutchinson décrit trois "camps" au sein de la maison blanche.

Le premier qui poussaient Donald Trump à agir rapidement et à condamner l'émeute.
Mark Meadows a dicté ces éléments de langage à Cassidy Hutchinson en collaboration avec l’avocat Éric Herschmann en vue d’une prise de parole/statement de Donald Trump. Aucune suite. Image
Plusieurs collaborateurs de la Maison Blanche ont poussé Trump à agir. La star de la Fox News Laura Ingraham et son propre fils ont échangé des messages avec le chef de cabinet. ImageImage
A 16h17, Trump diffusé une vidéo où il dit qu’il aime les émeutiers mais les demande de rentrer. Image
Sans pour autant condamner les violences et parler de la transition ordonnée du pouvoir.
La commission a appris que des membres du cabinet on réfléchi à utiliser le 25e amendement pour enlever les pouvoirs présidentiels à Trump.
Encore des échanges entre Sean Hannity, star de Fox News et le président… ici restitué dans un sms adressé à la porte parole de la Maison Blanche au lendemain du 6 janvier. Image
Cassidy Hutchinson : Donald Trump refusait de condamner les émeutes dans un discours le lendemain. Il voulait parler de pardons présidnetiels. Donald Trump pensait que les insurrectionistes n'ont rien fait de mal, que c'était Pence le fautif.
A la fin, la garde rapprochée du président dont le chef de cabinet, Ivanka Trump, Jared Kushner, Pat Cipollone, voulait que le président donne un discours. Motivé par le risque que le 25e amendement soit actionné.
Le 7 janvier dans son discours, le président n'a pas réussi à dire "la page est tournée" sur l'élection. Mark Meadows voulait y inclure une phrase concernant des pardons présidentiels pour les insurrectionnistes. Les avocats de la maison blanche y ont apposé leur véto.
Hutchinson : Giuliani a montré son intérêt pour un pardon présidentiel après le 6 janvier. Mark Meadows aussi.
Liz Cheney : "ce que Cassidy Hutchinson a fait n'est pas facile." Mais elle dit que tous les témoins n'ont pas été aussi honnêtes.
Liz Cheney parle des pressions de la part de l’entourage de Donald Trump sur les témoins. ImageImage
Bennie Thompson remercie Cassidy Hutchinson d’avoir fait son « devoir patriotique ». Il fustige les témoins « amnésiques » ou craintifs et les invite à revenir témoigner. Image
La séance est levée. Les membres de la commission la remercient pour son témoignage.

Cassidy Hutchinson n’a que 25 ans. ImageImageImage

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Jun 21
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