🧶🥶 Pour la deuxième fois en moins d'un mois, une vague de chaleur va s'abattre sur la France. Pour l'occasion, un thread rafraichissant pour vous présenter un réseau méconnu et pourtant utile et très écologique : le réseau de froid de @Paris.
Le dérèglement climatique est déjà là. À Paris, on estime que la température moyenne a déjà grimpé de +2,3°C. Ça implique des vagues de chaleur plus intenses, plus fréquentes et plus longues.
Face à cette situation, le pire serait une ruée sur les climatiseurs individuels. C'est une aberration environnementale :
- Leur consommation d'énergie est énorme
- Ils émettent des gaz polluants
- Ils réchauffent encore plus l'air extérieur.
Sur ce dernier point, on estime que si la chaleur émise par les climatiseurs individuels parisiens venait à être doublée d’ici 2030, la température augmenterait de 2°C à 4°C dans la capitale en pleine canicule. C'est beaucoup, c'est trop.
Car une ville climatisée est une ville injuste. Ceux qui ont les moyens de s'équiper rendent la canicule encore plus grave pour les personnes vulnérables, notamment ceux qui vivent dans la rue ou qui travaillent dehors. Pour ces personnes, une canicule représente un grave danger.
Face à cette situation, Paris peut compter sur son réseau de froid, le plus grand d'Europe. C'est un réseau de tuyaux souterrains qui acheminent de l'eau glacée vers des bâtiments pour les climatiser écologiquement.
Centraliser ainsi la production de froid permet de réduire de moitié les émissions de CO2 et la consommation énergétique, et d'éviter de rejeter de l'air chaud dans l'atmosphère. On utilise même l'énergie frigorifique de la Seine pour rafraîchir tous ces bâtiments.
La production de froid nécessite tout de même une quantité importante d'électricité, qui provient à 100% d'énergies renouvelables. Nous avons demandé à notre concessionnaire "Fraicheur de Paris" de construire 4 nouveaux parcs solaires dédiés à son alimentation.
Aujourd'hui, le réseau de froid de Paris parcourt 89 km sous nos pieds, pour alimenter principalement des bureaux, des centres commerciaux et des grand musées. Voici à quoi ressemble le réseau aujourd'hui :
Avec le changement climatique, il nous a paru essentiel de l'étendre largement. Nous allons tripler sa taille et faire en sorte qu'il rafraîchisse les hôpitaux, des crèches, des écoles et des EHPAD, pour protéger les plus vulnérables. Voici à quoi ressemblera le réseau en 2042 :
A terme, avec 250 km, ce réseau de froid sera le plus grand du monde. C'est l'une des briques de notre politique pour préparer @Paris au changement climatique.
Pour en savoir plus, un excellent reportage sur le réseau paru il y a quelques jours: lesechos.fr/pme-regions/il…
Et pour la canicule à venir, vous trouverez ici toutes les infos et conseils pour se protéger de la chaleur, avec la carte des îlots les plus frais où se réfugier, de jour comme de nuit. paris.fr/pages/la-canic…
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Alors que de nombreuses infos approximatives circulent ici, un thread pour vous parler du réseau d'eau non-potable de la Ville de @Paris.
L'occasion de présenter son histoire, son utilité, et notre stratégie pour son avenir ⤵️
Depuis le milieu du 19e siècle, et grâce à l'ingénieur Eugène Belgrand, Paris dispose d'un double réseau d'eau, potable et non-potable.
Belgrand a aussi été à la manœuvre pour la construction des égouts de Paris, un homme visionnaire !
L'idée : prélever de l'eau dans le Canal de l'Ourcq et dans la Seine, la stocker dans des bassins, et la distribuer dans des canalisations qui alimentent tout Paris. Cette eau n'est pas traitée comme le serait l'eau potable.
Ci-dessous, la très discrète usine de la Villette 🤫