Cette forêt est gérée dans un cadre juridique très ancien - les "baillettes et transactions" - les propriétaires de parcelles peuvent valoriser la résine de pins. Les habitants du coin ("Usagers") peuvent valoriser le bois pour leurs usages propres. (2/14)
Problème, la résine de pins ne vaut plus rien depuis une cinquantaine d'année. Les propriétaires sont un peu coincés, et les plus gros essaient de valoriser le bois à leur profit. Mais c'est interdit (3/14)
La situation locale est très tendue.L'#ADDUFU regroupe les Usagers et veille à la stricte application des règles anciennes. Je me suis relu tout les PV d'AG - on applique le cadre juridique ancien, cela marche depuis 600 ans, cela marchera encore.(4/14) addufu.org/index.html
Par exemple, les nouvelles règles "incendies" ne sont pas compatibles avec ce cadre ancien. Pas question qu'un organisme privé mandaté par l'Etat - car les propriétaires ne le font pas toujours - puisse valoriser le bois coupé pour élargir les chemins de sécurité incendie. (5/14)
2020 - Des propriétaires ont déposé des "plan de gestion" qui leur permet de valoriser leurs bois tout en prenant des engagements en termes de replantation - objections, ce n'est pas conforme aux baillettes et transactions ! (6/14)
Juillet 2021 - Une sénatrice EELV @moniquedemarco saisit @barbarapompili . Ok, on arrête tout et l'Etat diligente une enquête pour y voir clair. Victoire pour Mme de Marco et toute la galaxie EELV locale !(7/14)
Printemps 2022- l'Etat lance une opération de nettoyage des chemins incendies. L'ADDUFU s'érige en défenseur du droit traditionnel. Les travaux sont bloqués. (9/14)
Juillet 2022 Trop tard, tout a brulé. Ces travaux tardifs n'auraient hélas sans doute pas sauvé la forêt. Mais cette catastrophe écologique est éclairante. Le conservatisme empêche de bouger. L'ADDUFU ne veut pas comprendre que le monde change (10/14)
Quand on lit les PV d'AG de l'asso, les nombreuses pages du site, on se sent dans un passé formolé, avec un petit relent de Gilets Jaunes anti-tout anti-Etat anti-propriétaire. Les édiles locaux surfent sur la vague, en particulier @EELV (11/14)
L'Etat lui n'ose pas aller au clash. La Gironde, les Landes, Terres de révolte. Terres de gauche. Méfions nous. Ne nous retrouvons pas avec une ZAD locale a 8 mois des présidentielles. On temporise, un rapport on verra bien.(12/14)
Pourquoi ne pas lancer une introspection collective sur ce drame de la non-décision ? Du lobbying actif de l'ADDUFU d'un côté ? Des propriétaires irresponsables de l'autre ? Quid des élus locaux qui relaient et ferment les yeux sur les risques majeurs d'incendie ? (13/14)
Les commissions d'enquête sont réclamées à corps et à cri, voilà un beau sujet, car personne n'est responsable mais in fine nous sommes tous coupables. Par faiblesse, peur de la vindicte, ignorance, nous avons laissé collectivement ce drame se nouer. (14/14)
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Nos amis populistes de tout bord se ruent comme des mouches sur le Rapport du Senat sur les cabinets de conseil. Je l'ai lu., et j'ai aussi regardé le profil des sénateurs (vous allez tomber de l'armoire à la fin du thread) 1/15 #MacKinsey#consulting
Ce rapport n'a pas été écrit par un consultant. 385 pages en Arial 10, peu de schéma, des encadrés, une table des matières en 4 pages. Des anecdotes croustillantes, parfois des infos intéressantes et on mélange un peu choux et carottes 2/15
Certaines prestations, comme l'exploitation informatique du réseau de radar routier à plusieurs M€ sont mis au même plan que des missions à 30 k€. Des moqueries sur des projets sans suite. Oui, la réfome des retraites n'a pas eu lieu et le Covid a chamboulé des plans...3/15