L’histoire, en tant que discipline scientifique, a besoin de sources pour se construire : documents papiers, sources orales ou iconographiques, "archives du sol" des archéologues @EATempora, @R1Le_Gall, @mbourlet
La particularité de l’histoire militaire, c’est qu’elle gagne à être pensée aussi avec… les pieds de celui ou celle qui la construit. @AlpinsHist
Certes, certains me diront qu’elle n’est pas la seule forme d’histoire concernée. J’en conviens : ayant débuté par l’histoire rurale, je mesure combien l’appréhension – physique, « charnelle » - des paysages facilite la compréhension de certains phénomènes…
Même si ces paysages ont changé, à l’instar de ces alpages à plus de 2000 m d’altitude, aujourd’hui largement délaissés par les troupeaux.
Je ne suis pas sûr qu’il en aille de même pour l’histoire politique, l’histoire économique (sauf à s’intéresser à une production particulière, et aux traces qu’elle a pu laisser), pour l’histoire sociale, l’histoire administrative etc.
L’histoire militaire, surtout celle qui entend dépasser les réflexions de nature sociale ou culturelle et intégrer les dimensions opérationnelles qui sont au cœur de la raison d’être des acteurs militaires, gagne beaucoup à cette confrontation au « terrain »
Ce « terrain » devient une source en tant que telle, au même titre que la carte qui en dit déjà beaucoup… à qui sait la lire. Qui est passé par Quéribus, Villefranche-de-Conflent, Camaret ou Saint-Malo, par exemple, le comprend...
Saisir ce qu’est l’offensive du 16 avril 1917 sans faire le détour par le Chemin des Dames est assez vain. Et les mêmes réflexions pourraient être faites d’Omaha Beach – qui n’a rien d’Utah… @Aisne1418, @jeremieha
Les fortifications de l’ancienne frontière franco-italienne dans le secteur du #MontCenis, en #Savoie, le montrent parfaitement : le Mont-Froid, la Turra, Variselle, Pattacreuse ou Malamot par exemple.
Si vous avez l’occasion de passer par là plutôt que par le tunnel du Fréjus, arrêtez-vous pour aller jeter un œil au fort de Ronce. A plus de 2280 m d’altitude, cette fortification a été construite du côté italien de la frontière d’alors entre 1877 et 1880.
On y saisit rapidement les évolutions - inégales - de la poliorcétique dans ces années-charnières… tout comme la difficile adaptation des dernières nouveautés à une telle altitude. Il faudra, pour cela, attendre les années 1930.
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Les monuments aux morts ne sont pas tous des monuments communaux, ni mêmes paroissiaux. Certains visent à honorer les morts de certaines unités. C’est le cas de la plaque installée au Palais Saint-Georges à #Rennes, en l’honneur des 3 régiments d’infanterie mobilisés ici en 1914.
Il s'agit du 41e RI, le régiment d’active, du 241e RI, son régiment de réserve, du 410e RI, créé en 1915 à Coëtquidan (@SaintCyrCoet), enfin du 75e RIT, le régiment territorial qui leur est associé.
La plaque, installée en 1928, est une œuvre d’Henri Nicot, un sculpteur réputé originaire de #Rennes, à qui l’on doit plusieurs monuments aux morts dans la région.
Notons, tout d’abord, que ces monuments aux morts de la guerre franco-prussienne sont peu nombreux : alors que ceux de la #GrandeGuerre se trouvent dans plus de 80 % des communes bretonnes dès 1924, ceux de 1870-1871 se comptent sur les doigts de la main dans chaque département.
Dans les @cotesdarmor22 par exemple, seul existe celui de @VilledeStBrieuc👇. Et celui-ci est très tardif: il n’est inauguré qu’en 1892, plus de 20 ans après la fin de la guerre.
Non pas la manière dont, de façon très attendue, la guerre inspire la fiction, mais comment les diverses formes de fiction influent sur la manière dont on fait (ou prépare) la guerre.