Le Figaro Profile picture
Jul 29 10 tweets 3 min read
[À DÉROULER] Sous le couperet de la Guillotière, l’angoisse quotidienne des riverains

Alors que la violence dans ce quartier de Lyon «a atteint son paroxysme», Gérald Darmanin (@GDarmanin) s’y rend ce samedi.
Installés depuis trente ans dans ce quartier populaire du 7e arrondissement de Lyon, Nathalie et Fred observent depuis la fenêtre de leur appartement la lente déliquescence de leur quartier.
La place principale est minée par les trafics, les agressions se multiplient dans un climat de plus en plus anxiogène. Leur fils, sapeur-pompier, à l’époque âgé de 22 ans, a été agressé dans le quartier et a depuis quitté la France.
Pour eux, le déclic s’est produit le soir de la finale de la Coupe d’Afrique des nations, en 2019. Leur rue a été le théâtre de violents heurts entre supporteurs sénégalais et algériens, accompagnés de voitures brûlées et de jets de pierre.
À l’époque, il pouvait aussi y avoir des échauffourées mais, lorsqu’une patrouille intervenait, «il y avait un respect de l’institution. Aujourd’hui la police dérange», soupire Hervé Redon, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance.
La situation va de mal en pis. Des épiceries transformées en bars clandestins, des nuisances nocturnes jusqu’au petit matin, des agressions répétées… Le tout accompagné d’une détérioration de la voie publique, avec des rues jonchées de déchets et de dépôts sauvages.
Le gérant d’un café de la place Gabriel-Péri né en France et d’origine algérienne, dénonce les «amalgames». «Ces gens-là, soit vous leur donnez des papiers, soit vous les raccompagnez au pays. Mais vous ne les laissez pas tourner en rond!».
Face à cette montée en puissance de la délinquance, l’État a mobilisé des moyens. La police municipale, le matin, puis une compagnie de CRS, l’après-midi, sont constamment stationnées sur la place afin d’éviter l’occupation de la voie publique et rassurer les habitants.
Mais, pour Nathalie et Fred, le seuil de tolérance, «déjà à un niveau stratosphérique», est largement atteint. Ils envisagent désormais de déménager à la campagne: «quand on a emménagé ici, on croyait à notre bien-être. Aujourd’hui, on aspire juste à dormir tranquille.»
Pour en savoir plus, lisez l’article de Esther Paolini (@paoliniesther), ici ⤵ lefigaro.fr/actualite-fran… #ALire

• • •

Missing some Tweet in this thread? You can try to force a refresh
 

Keep Current with Le Figaro

Le Figaro Profile picture

Stay in touch and get notified when new unrolls are available from this author!

Read all threads

This Thread may be Removed Anytime!

PDF

Twitter may remove this content at anytime! Save it as PDF for later use!

Try unrolling a thread yourself!

how to unroll video
  1. Follow @ThreadReaderApp to mention us!

  2. From a Twitter thread mention us with a keyword "unroll"
@threadreaderapp unroll

Practice here first or read more on our help page!

More from @Le_Figaro

Jul 28
[À DEROULER] «La suppression du timbre rouge, nouveau symptôme de l'abandon des services publics et des plus fragiles»

La Poste a récemment annoncé l'abandon du timbre rouge et son remplacement par une «e-lettre».
Pour Cyrille Dalmont (@CyrilleDalmont), la numérisation des services publics obéit essentiellement à des logiques financières, au détriment des utilisateurs.
«Le plus souvent, la numérisation d'un service public met à la charge de l'utilisateur ce que l'État finançait auparavant.»
Read 6 tweets
Jul 27
[À DEROULER] Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance?

Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites. Image
Tous les Français ou presque ont un avis: en 2018, 66% des sondés estimaient que l'immigration «joue un rôle négatif en matière de sécurité».
Les indicateurs connus tendent à montrer une surreprésentation des étrangers parmi les délinquants. Il y a trois fois plus d'étrangers parmi les détenus emprisonnés qu'il n'y en a dans l'ensemble de la population française.
Read 5 tweets
Jul 27
[À DEROULER] Covid-19: que sont devenus les soignants suspendus?

Faute d'être vaccinés, entre 3000 et 15.000 soignants ont dû refaire leur vie au-delà des portes de l'hôpital. La Haute autorité de Santé s'est opposée à leur réinsertion. Image
«C'était le coup final, témoigne Hortense, sage-femme de 27 ans. J'y croyais encore un peu, je voulais qu'on nous reconnaisse, mais non. On continue de nous juger fautifs de ne pas être vaccinés.» Image
Ils étaient 15.000 soignants en octobre 2021 à être mis au ban de l'hôpital ou des structures de soin, faute d'avoir reçu une injection. Selon la Fédération hospitalière de France, ils ne seraient plus que 3600, sans toutefois compter les libéraux et le médico-social. Image
Read 7 tweets
Jul 27
[À DÉROULER] Une coupure totale du gaz russe provoquerait une situation difficile en France à partir de l’automne et, surtout, de l’hiver. Diversification, sobriété, stocks de gaz… Le gouvernement se prépare au pire. Image
En 2020, le gaz russe a représenté 17 % des approvisionnements de la France, derrière la Norvège (38 %). La France est beaucoup moins dépendante de la Russie que ses voisins d'Europe de l'Est, mais il est toutefois très difficile de se passer de ces volumes. Image
La réglementation contraint les fournisseurs de gaz à les remplir à 85 % au 1er novembre de chaque année. Et le gouvernement a passé ce taux à 100 % pour cette année. Image
Read 7 tweets
Jul 25
[À DÉROULER] Pour Alain Supiot, professeur émérite au collège de France, l’abstention aux élections et le désinvestissement au travail peuvent s’analyser comme les deux faces d’une même crise nourrie par le sentiment de dépossession des classes moyennes et populaires.
«La France n'échappe pas à la sécession de ses élites, en raison notamment de la place nodale qu'y occupe l'État, objet de toutes les attentes et cible de toutes les critiques. Mais cette crise est à l'œuvre dans beaucoup d'autres pays.»
«Ayant le sentiment de n'avoir plus aucune prise sur les décisions, les «gens ordinaires», ceux des classes moyennes et populaires, sont enclins à faire à leur tour sécession. S'il fallait dater l'origine de cette désaffection, il faudrait remonter au Traité de Maastricht.»
Read 8 tweets
Jul 23
[À DÉROULER] «Gourou», soupçons d'assassinat, chants identitaires : à la Salvetat, sur les traces du clan des Brigandes

Un groupe accusé de dérives sectaires occupe ce lieu-dit, dans l'Hérault. Malgré une dissolution annoncée, cette communauté protéiforme continue de prospérer. Image
«Les Brigandes, vous dites?». Interrogés, les yeux des Salvetois s’écarquillent. «On évite d’en parler, on dit que tout va bien. Mais les Brigandes continuent de nous causer du tort…», confie au Figaro Sylvain, résident de la Salvetat depuis plus de vingt ans. Image
Le village découvre le drôle de mode de vie de la communauté, et, surtout, lorsque son identité numérique est mise au jour: sur YouTube, le groupe se nomme les Brigandes et met en scène six à sept femmes affublées d’un masque noir sur les yeux. Image
Read 10 tweets

Did Thread Reader help you today?

Support us! We are indie developers!


This site is made by just two indie developers on a laptop doing marketing, support and development! Read more about the story.

Become a Premium Member ($3/month or $30/year) and get exclusive features!

Become Premium

Don't want to be a Premium member but still want to support us?

Make a small donation by buying us coffee ($5) or help with server cost ($10)

Donate via Paypal

Or Donate anonymously using crypto!

Ethereum

0xfe58350B80634f60Fa6Dc149a72b4DFbc17D341E copy

Bitcoin

3ATGMxNzCUFzxpMCHL5sWSt4DVtS8UqXpi copy

Thank you for your support!

Follow Us on Twitter!

:(