Thread: Mort de Seïf Eddine à #Besançon - quelques éléments qui nous intriguent ///
Seïf est mort dans des circonstances troubles. C'est le moins que l'on peut dire. Il a été retrouvé en arrêt cardiorespiratoire dans un espace sans issue, aux pieds
de la Citadelle de #Besançon. Les premiers éléments et déclarations sont à prendre avec précaution. C'est la version des personnes qui l'ont pourchassés, dans, ce que l'on peut appeler désormais, une chasse à l'homme.
Premier élément qui va déclencher un ensemble d’évenements ->
qui vont finir par lui ôter la vie, il est recalé d'une discothèque. Profilage racial, dit l'ancien président de Sos Racisme, on en sait pas plus pour l'instant, mais ce sera en tout cas le début d'une série d’événements qui sont troubles.
Toujours d’après les déclarations ->
du gérant de la discothèque "Le QG" de #Besançon, Seïf aurait cassé une caméra après avoir été refoulé. Des témoignages contraires (des personnes sur place) amènent une toute autre version: il a touché (mis la main dessous) sur la caméra sans la détériorer.
A partir de ce moment là, le gérant de la boîte et des employés vont sortir pour arrêter Seïf (toujours son temoignage). Il va finir par s'échapper et une chasse à l'homme commence sur environ 580m de distance. Le gérant, gazeuse à la main, accompagné d'un employé vont le courser
jusqu'à un espace sans issue, aux pieds de la Citadelle. Toujours d’après le seul et unique témoignage (celui du gérant), Seïf aurait grimpé sur l'un des versants de cet espace. Nous avons fait le tour et le seul endroit par lequel il aurait pu monter est extrêmement difficile
d'accès, de jour, sans avoir couru 550 m. Voici la descente pour comprendre la difficulté pour y accéder. Autre élément factuel important, aucune branche n'a été cassée sur aucun des trajets possibles. Cela interroge quant à une éventuelle montée et surtout quant à sa chute
De plus, pour arriver en haut il faut passer par un endroit qui est barré par une végétation assez difficile d'accès, certaines branches avec des épines. Aucune épine ni branche n'a été cassée.
Une fois arrivés en haut (difficilement) la végétation devient très dense et c'est pratiquement impossible de tomber de cet espace sans au moins faire un passage ou détériorer des branches. Même si cela ne prouve pas plus que ce que l'on voit, ce sont des éléments qui interrogent
Ces éléments font partie de notre enquête journalistique que ne fait que commencer. Des témoignages et autres éléments sont en cours d'étude. Évidement, nous ne tirons pas de conclusions pour l'instant, nous continuons notre travail. Cependant, ce qui nous interroge, c'est
la publication de plusieurs articles dans la presse locale (repris au national) qui donnent l'unique version de la police et du gérant de la boite, sans ni même avoir eu la curiosité de vérifier un minimum si d'autres témoignages existent (je parle même pas d'aller sur place pour
vérifier la version officielle). Le procureur qui a déclaré les premiers jours que "les investigations écartent toute responsabilité d’un tiers" est obligé aujourd'hui, suite à la plainte contre X du père de la victime (cette plainte interroge aussi, car il avait déposé plainte
contre le gérant de la discothèque et qui, d’après son témoignage a été changée en plainte contre X par la police) - "d'attendre des données médicolégales pour voir la compatibilité entre les lésions et la chute". En tout cas, les résultats de l'autopsie (à ce moment) montrent ->
des hémorragies multiples, foie écrasé, hémorragies importantes notamment sur le crâne, lésions qui semblent incompatibles avec une chute de 4 mètres.
Autre question importante: pourquoi la police ne s'interroge pas sur la chasse à l'homme engagée par un professionnel de la nuit
accompagné d'un employé, sur une distance de 580m, dans la nuit, gazeuse à la main ? Comment cet élément a pu passer inaperçu, pour le procureur de la République et pour les policiers ?
Beaucoup de questions sans réponse pour l'instant. Me @AA_Avocats qui défend désormais la
famille, déclare aux confrères de France 3 qu'au regard des éléments qui lui ont été transmis, "on peut penser que les déclarations du procureur pour l’instant ne coïncident pas avec les éléments recueillis par la famille". C'est une bataille qui s'engage pour la vérité.
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Je rentre à peine de la manifestation contre l’extrême droite de #Besançon et je réalise à quel point l'autoritarisme est devenu d'une banalité sans nom en France. J'ai suivi les presque 1000 jeunes et moins jeunes (mais en majorité jeunes) qui ont marché et scandé pendant 3 ->
heures des slogans contre l’extrême droite et sa galaxie. La manifestation a fini vers la Préfecture, qui, comme à son habitude, était barricadée par des rangées de policiers et barrières de police.
Une partie des manifestant.e.s ont approché ces barrières et évidement, 3 ->
personnes les ont poussé. A cela, une réponse immédiate: une rue remplie de de gaz lacrymogènes
Une fois les manifestants dispersés, comme à leurs habitude, une escouade de motos, à la même allure et fonction des voltigeurs historiques, ont commencé à pourchasser des ->
Ce soir nous avons fait comme d'habitude notre métier. Nous étions au cœur des situations les plus tendues à #Besançon, comme à notre habitude. Malgré les précautions prises, nous avons été pris à parti par quelques personnes. Il est important de mentionner que d'autre ->
personnes ont tenté de s'interposer pour nous protéger. Comme au début des gilets jaunes, nous avons du gérer la colère de certains qui n'ont pas compris notre métier. Mon collègue @Toufik2Planoise a malheureusement reçu un coup avec une barre à mine à la tête ->
très violent et comme il avait enlevé quelques instants son casque, cela n'a pas pardonné. Moi, j'avais un casque, mais le coup a été rude aussi (le casque a été brisé). Un autre confrère photographe qui a tenté de calmer le jeu, lui aussi a reçu quelques coups, ->
Retour (avant que la vidéo soit prête) sur cette situation. Je vois déjà des tweets fleurir qui désignent ces personnes arrêtées de "casseurs violents". Alors, ceux qui parlent, évidement, n'étaient pas sur place. La vidéo qui arrive explique très bien la situation. 1/4
Un cortège s'est formé et s'est déplacé vers la Préfecture. La police avait barricadé la rue et a fait une incursion qui a repoussé ce cortège Grande rue. Les manifestant.e.s sont revenue.s vers le cordon policier et une partie a commencé à danser. C'est à ce moment là 2/4
que des policiers les ont encerclés et ont fait une incursion violente dans le tas. Ils ont arrêté toute personne qui est tombée. Parmi les personnes arrêtées, des gens qui n'avaient fait que de participer à cette manifestation. Une grande partie a déjà été libérée, même pas 3/4
Code européen de la liberté de la presse pour
la police: 1. Toute violence perpétrée par le personnel de police contre des journalistes est inacceptable. (des autres personnes aussi, mais là on parle de notre métier)
A télécharger ici: policecodex.eu/wp-content/upl…
2. Les journalistes ont le droit de rassembler des informations et la police doit les protéger de toute ingérence illicite, notamment lors de manifestations.
3. Les journalistes doivent avoir le droit d’identifier les membres du personnel de police, et de rendre compte et faire un rapport sur le travail des forces de police.
[Thread] Explication de cette image, car de toute évidence, certains savent absolument pas comment les choses fonctionnent en manif. Avant, juste dire que je fais ce métier depuis très longtemps et que j'ai fait toutes les manif/zones difficiles depuis. Autant dire que j'ai vu
toutes les façons d'interpellation des manifestants. Dans cette manifestation spécifique, il y avait un bloc (black bloc) assez compact en tête de cortège. Quelques vitrines de banque et assurance ont été brisées, sans plus. Une manifestation calme en somme.
La situation de la
vidéo arrive littéralement en fin de manif quand tout le monde était en train de se disperser. J'étais en train de faire les interviews de fin de manif et la situation était calme. Les policiers qui sont intervenus en civil, sans brassard ni identification,
Se retrouver avec cette voiture sur un parking à #Besançon. Une voiture qui appartient de toute évidence à un conseiller régional vu le macaron, avec un débordement de soutien à l'armée d'invasion russe, avec au moins 5 autocollants assez clairs...
Mais si jamais des personnes qui causent russe et qui connaissent les diverses autocollants, n'hésitez pas de nous faire un décryptage...
France 3 a enquêté sur l'affaire et on sait désormais qui affiche le macaron "conseil départemental" à côté des autocollants pro russes. Il s'agit de Karine Champy, ancienne élue FN (mise à la porte pour avoir été trop proche de Marion), très à droite de l'extrême droite ->