Les difficultés rencontrées par le réalisateur du film « Les Algues vertes » en baie de #Lannion confirment les raisons pour lesquelles nous avons fondé « Splann ! » il y a deux ans. ⤵
Dans le Trégor, des maires confrontés au fléau des marées vertes font comprendre à l’équipe de tournage adaptant la BD enquête d’Inès Léraud et Pierre Van Hove qu’elle n’est pas la bienvenue.
Dans le Léon, des élus refusent d’expliquer pourquoi ils soutiennent l’agrandissement de porcheries industrielles ou choisissent leurs médias. La préfecture du Finistère se mure dans le silence et omet de diffuser des documents qui devraient être publics.
En somme, ce n’est jamais ni le lieu, ni le moment, ni le medium pour aborder des questions liées au choix d’une agriculture intensive et spécialisée. Des responsables à qui les citoyens sont en droit de demander des comptes vont jusqu’à parler de « dénigrement ».
Bien sûr, répondre à la presse n’est pas une obligation. Le journaliste ne saurait « confondre son rôle avec celui du policier ou du juge ». Mais en tant qu’« interprète de la curiosité publique », il dévierait de sa mission en évitant les questions qui dérangent.
S’y dérober, quand on est ou a été aux responsabilités, est le signe d’une démocratie malade. Nous ne pouvons nous y résoudre et tenions à l’exprimer.