30è chambre. Tribunal correctionnel de Paris. Fabien R. policier antistupefiant de 44 ans jugé pour violences sur son ex-compagne qu'on appelera Sophie 41 ans entre 2019 et 2021. Elle avait tardé à porter plainte étant donné la profession de son ex. #violencesconjugales
Ce qui l'a décidée ? La mort à Paris d'Amanda Glain en janvier dernier, jeune femme tuée par son compagnon, policier lui aussi, Arnaud Bonnefoy. #violencesconjugales
Fabien R. a été placé sous contrôle judiciaire en mars dernier mais le juge des libertés et de la détention n'a pas jugé utile de lui interdire un port d'arme. Le brigadier porte donc toujours son arme mais uniquement pendant ses heures de service. #violencesconjugales
L'avocate de Fabien R. Me Compoint a déposé au seuil de l' audience à 10h des conclusions de nullité. Pour elle, dans ce dossier l'expert psychiatre qui a examiné son client n'est pas inscrit sur les listes des experts de la Cour d'appel de Paris. #violencesconjugales
L'avocate déplore aussi que certains témoins n'aient pas ete entendus ou hors du cadre réglementaire nécessaire. #violencesconjugales l
La présidente lit maintenant le PV synthèse. On aborde donc maintenant le fond. Avec détail des coups de poing ou de chaussure au visage, étranglement, tirage par les cheveux....que dénonce Sophie. Des faits à Paris, Saint-Malo, en Guadeloupe, en Savoie.... #violencesconjugales
Cette parisienne a profité en fait d un dépôt de plainte un jour pour téléphone volé pour se confier à une policière sur ces violences. Des propos pris très au sérieux par la fonctionnaire qui l'encourageait à porter plainte. #violencesconjugales
Sophie a aussi dénoncé dans sa plainte des relations sexuelles imposées mais le procureur a décidé de ne pas poursuivre le policier aujourd'hui prévenu pour ces faits-là. #violencesconjugales
Dans le dossier : 102 captures de SMS échanges entre Fabien R et Sophie. Dans nombre d'entre eux Fabien.R s'incrimine lui-meme et reconnaît des violences. #violencesconjugales
Mais en garde à vue, il a contesté ces accusations de violences parlant de "violences réciproques" provoquées par les "crises d'hystérie et de jalousie" de son ex. #violencesconjugales
Sophie à la barre parle de 2 ans de violences pendant sa vie commune avec Fabien R. Et aussi après leur rupture en juin 2021. Dans le dossier, pas de constatation des répercussions physiques de ces violences. #violencesconjugales
Sophie à la barre :"Je n'ai pas eu le courage d'aller voir un médecin pour certificat. J'avais peur. Sa profession de policier a joué pour beaucoup" #violencesconjugales
La présidente sort plusieurs photos du visage de Sophie avec marques de coups sur le visage ou sur les bras. La quadragenaire a envoyé plusieurs fois ces photos en sms à Fabien R. après leur rupture pour lui dire en somme "regarde ce que tu m'as fait" #violencesconjugales
Elle évoquait l'envie de porter plainte dans ces SMS. #violencesconjugales
Exemple de SMS de Sophie au moment de la rupture quand lui demandait à reprendre la relation "Si je reste, il va se passer quoi ? Je vais avoir qqs semaines de répit et puis tu recommenceras..." #violencesconjugales
La présidente exhume aussi un SMS où Fabien R. reconnaît lui même des douleurs aux doigts après une dispute violente.#violencesconjugales
A la barre, Fabien R. décide (contrairement à sa posture en garde à vue) de reconnaître au moins certaines violences. #violencesconjugales
Notamment en Savoie lors de vacances, après 1 dispute au volant, un dérapage, elle avait ouvert la portièire et voulait s'enfuir. Sophie avait dit qu'il l'avait retenue et pour cela l'avait traînée par les cheveux. Des passants avaient prévenu les gendarmes. #violencesconjugales
Il reconnaît une autre fois l'avoir poussée dans un fossé mais minimise "Elle est restée debout et est juste tombée de 30cm" #violencesconjugales i
Il reconnaît être responsable de certaines marques qu'on voit sur les photos comme un bleu à l'œil. "C'est mon coude qui l'a frappé et laisse cette marque" #violencesconjugales
Fabien R. nie la dizaine d'étranglements dont Sophie l'accuse:"Une seule fois je l'ai maintenue horizontale car on était tous les 2 déchaînés, mes mains ont juste glissé mais je n'ai pas serré. C'était plutôt des coups réciproques" #violencesconjugales
Face à la lecture par la présidente des SMS dans lesquels Fabien R. reconnaissait des violences et s'en excusait même, il se trouve à la barre un peu contraint de ne pas tout nier. "Mais je ne lui ai jamais mis de coups de poing" tempère-t-il #violencesconjugales
En somme, il reconnaît certaines violences et marques laissées même s'il minimise parfois mais parle le plus souvent de "violences reciproques". La formule fait tiquer Sophie qui hausse les sourcils à 3 mètres de lui sur sa droite près de la barre. #violencesconjugales
Au début de l'audience, elle est apparue très émue de se retrouver devant ce tribunal et surtout en présence de celui qu'elle accuse. #violencesconjugales
Pour les décrire un peu : Fabien R. est dégarni et rasé, assez carré, en costume gris. Sophie fait 2 têtes de moins. Elle est assez menue. Cheveux carré. Jean noir et top rose. #violencesconjugales
"Quelle est exactement la différence entre votre récit et celui de Madame finalement?" demande la présidente. #violencesconjugales
"Pas énormément de différence. J'avoue des violences inacceptables et inadmissibles qui auraient pu être évitées si jamais vu un psy plus tôt ou si je l'avais quittée" repond-il. #violencesconjugales
"...mais j'ai cru en notre histoire. Quand je l'ai rencontrée, c'était qqn d'adorable mais elle est devenue malade de jalousie pensant que je la trompais à tour de bras avec ma chef ou toutes les femmes que je côtoyait..." dit Fabien R. #violencesconjugales
"J'ai perdu pied au moment où j'aurais pas dû mais c'est dur de subir des messages de jalousie tous les jours sur son téléphone et c'était engueulades sur engueulades. J'ai réagi avec des gestes déplacés", poursuit-il. #violencesconjugales
"Déplacés?" réagit la présidente. "Graves", concède-t-i.
Il l'a décrit comme jalouse pathologique et elle le décrit comme manipulateur pervers rappelant au delà des coups, des mensonges, des choses cachées comme quand il a donné son nom à une societe pour 1 possibilité qu elle soit son garant pour un prêt d'argent #violencesconjugales
Fabien R. dit voir une psychologue therapeute depuis le début de son contrôle judiciaire en mars dans ce dossier. #violencesconjugales
La présidente lit maintenant la synthèse de l'expert psy qui a examiné Sophie. "Pas de jalousie maladive préexistante à cette histoire, pas de pathologie, pas de tendance à l'exagération..." #violencesconjugales
Il écrit par ailleurs :"Pas de simulation ni de tendances à se survictimiser. Elle est déstabilisée, sidérée, apeurée de possible vengeance de l'auteur des faits qui est selon elle dans la toute puissance". #violencesconjugales
Le psy parle de "peur de ne pas être protégée par la police et d'anxiété traumatique". #violencesconjugales
Le psy emploie le sentiment de "terrorisme conjugale". Fabien R. à qui la présidente demande une réaction se dit désolé du mal qu'il a fait à Sophie et explique ne plus avoir repris contact avec elle depuis septembre 2021.
La présidente exhume pourtant un sms envoyé par Fabien R. à une proche de Sophie. "Raisonne-la, je vais la détruire si elle continue, ça va finir en fait divers". Rappelons que cest le sms d'un homme armé. #violencesconjugales
L'expert psy qui a vu Fabien R. n'a observé aucun dysfonctionnement psychologique.
La pdte demande à Fabien R. s'il a fait l'objet d'une mesure disciplinaire étant donnée sa profession d'avocat. A priori non.
Rappel : Fabien R. a été condamné en 2019 en correctionnelle à 6 mois de prison avec sursis pour violences policières illégitimes. Il n'a pas fait appel de ce jugement. Il a eu à la suite un blâme et un bloquaient d'échelon l#violencesconjugales
La présidente : "n'auriez vous pas un problème de violence chronique?". Fabien R : "Je ne crois pas Madame la présidente".
Il explique qu'il travaillait alors en BAC. Faits datant de 2014 et que c'est la seule fois qu'il a été entendu et mis en cause. #violencesconjugales
L'avocate de la partie civile interroge le prévenu : "vous avez dit que votre coude avait frappé ma cliente, la formule est particulière ?" Lui : "Oui mon coude involontairement".
Le procureur parle désormais. Il note l'évolution du prévenu qui niait bcp en garde à vue et reconnait des violences aujourd'hui. "Oui en garde à vue j'étais perturbé", répond Fabien R.
Répondant toujours au procureur, le prévenu dit " je plaide coupable, je mérite une sanction. je suis désolée. J'aurais dû gardé mon sang froid" #violencesconjugales
Le procureur lui demande s'il a peur de perdre son travail. Il répond: "très peur"j'ai bcp travaillé pour cet emploi". Le procureur lui donne enfin la possibilité de dire à la victime (sans se tourner vers elle) ce qu il pourrait avoir à lui dire aujourd'hui. #ViolencesConjugales
Réponse : " Je suis très triste. on a cru en notre famille recomposée. Il y a eu des moments magiques et des moments noirs. Notre amour nous a fait perdre pied. J'ai eu tort d'apporter les réponses que j'ai apportées". #ViolencesConjugales
Me Compoint interrogeant ensuite son client fait remarquer que Fabien R. a déjà vu 6 fois sa nouvelle thérapeute et qu'il en avait vu une même avant la rupture.
L'avocate amène aussi son client à redire que les violences dans ce dossier était réciproques. Il évoque un t-shirt arraché une fois, un micro-malaise, une autre fois. Elle salue le fait que son client a eu en somme l'élégance de ne pas porter plainte de son côté.
Sophie sur le banc des parties civiles balance légèrement et discrètement la tête de gauche à droite en fermant les yeux. #ViolencesConjugales
Sophie répond désormais aux questions de son avocate Me Rongier et évoque notamment pourquoi la qualité de policier de son ex-conjoint a beaucoup joué dans ses peurs et sa plainte tardive.
"Il avait son arme de service chez moi. Une fois les voisins à cause du bruit on appelé la police et un équipage a sonné. Il leur a dit "non non il y a pas de problème, je suis un collègue", se souvient-elle. #ViolencesConjugales
Elle poursuit : "S'il avait pas été policier, j'aurais porté plainte plus tôt". Elle se souvient ensuite de ce fait divers qui l'a beaucoup marquée : Amanda Glain etranglée à mort à Paris en janvier dernier par son conjoint, lui aussi policier.
Sophie raconte que quand elle a lu les titres sur internet, elle s'est précipitée pour voir le nom de ce policier car elle craignait que ce soit son ex Fabien R. "J'ai eu peur. Je me suis dit que je m'en serais tellement voulu de ne rien avoir dit si ca avait été lui"
Sophie se souvient des menaces de Fabien R., se souvient du jour où quand elle parlait de le quitter il a mis son arme de service sur sa propre tempe, menaçant de se suicider. Elle rappelle aussi qu'il la menaçait de lui faire perdre de la garde de sa fille. #ViolencesConjugales
Me Rongier demande à sa cliente ce qu'elle ressent. Elle répond : "je suis en colère qu'il évoque cette histoire de t-shirt arraché. je lui ai arraché car il mettait tout son poids sur moi"
Sophie est en pleurs. Son avocate lui demande : "Avez vous cru parfois qu'il était en capacité de vous tuer ?" réponse : "Oui". Elle lui demande : "avez-vous peur encore aujourd'hui?"
Réponse : "Oui. je veux qu'il ne nous approche plus jamais moi et ma fille. S'il est condamné aujourd'hui, J'ai peur qu'il s'en prenne à moi en se disant qu'il n'a plus rien à perdre". #ViolencesConjugales
L'avocate : " que pensez-vous du fait que votre ex-conjoint dispose toujours de son arme de policier ?" réponse : "je ne le comprends pas".
Le procureur interroge maintenant Sophie. A cette occasion, elle remercie son ex-conjoint d'avoir finalement reconnu des violences régulières.
Elle lui demande de se soigner, de faire attention à sa fille et de ne plus l'approcher elle et sa propre fille. (ils ont tous deux une fille quasi du même âge)
Me Compoint avocate de Fabien R. interroge Sophie : "Pourquoi avez-vous fait le choix de convier la presse dans le cadre de cette audience?" Elle cite les sollicitations qu'elle-même a reçu de Mediapart et Le Parisien.
Sophie répond émue : " Si moi je suis sortie du silence c'est notamment car j'ai lu des témoignages dans la presse de femmes battues elles aussi. Si je peux aider certaines femmes à mon tour à ne plus se taire, je le fais. Et ça passe par les médias, c'est un des moyens".
On passe à la plaidoirie de l'avocate de Partie civile pour qui ce dossier est emblématique du fléau des #ViolencesConjugales "Toujours ce dénigrement, ces coups quotidiens pour rien, ce cycle infernal dans lequel Sophie est restée pour sa part 2 années"
"Toujours cette même honte du côté de la victime. Et là en plus l'auteur des faits est un policier. cette fonction d'autorité, de pouvoir qui inspire confiance au départ", poursuit Me Rongier. #ViolencesConjugales
Elle revient sur des violences et notamment selon sa cliente une dizaine d'étranglements pour des motifs dérisoires : "Parce qu'elle n'a pas d'huile dans son placard, parce qu'elle ne va pas assez vite, parce qu'elle s'est endormie devant la télévision".
"Au fil du temps, parce que son conjoint était policier, elle a trop peur pour fuir, trop peur pour porter plainte et il lui rappelle bien qu'il est policier, la menace, la menace notamment de lui faire retirer la garde de sa fille, la menace car il possède une arme".
"C'était du terrorisme conjugal", poursuit l'avocate paraphrasant l'expert psy qui a examiné sa cliente.
L'avocate raconte ensuite que comme souvent dans les affaires de violences conjugales c'est quand une autre personne que la femme battue elle-même commence à subir les répercussions de ces violences, que la femme battue finit par réagir :
"C'est pour sa fille qu'elle décide finalement de s'extraire de ce cycle infernal. Un soir elle s'endort devant la télé. Son compagnon commence à la violenter pour cela. Elle crie"
Les cris réveillent sa fille qui dort à côté. Sa fille est complètement apeurée. La voir ainsi a été un déclencheur, lui a permis une prise de conscience. Elle trouve la force de rompre"
"Ma cliente en est sortie mais pas indemne". Elle évoque le stress post-traumatique profond, les problèmes de sommeil, de concentration".
"Ses craintes ersistent même si depuis un an il ne l'a plus contactée pour la bonne raison qu'il a été formé pour les filatures en tant que policier et elle le sait" ajoute Me Rongier.
"La vie de ma conjointe a changé. Celle du prévenu, non. Lui continue à exercer son métier de policier, à porter une arme. C'est impensable que cet homme déjà condamné par ailleurs pour violences policières (6 mois sursis en 2019) puisse encore porter 1 arme" #violencesconjugales
"Ma cliente a besoin de savoir que son bourreau n'est plus armé", termine Me Rongier qui demande une interdiction de port d'arme contre le prévenu, une interdiction de contact, un bracelet anti-rapprochement et 20 000 euros de réparations.
On passe aux réquisitions du procureur : "Frapper 1 conjointe est une circonstance aggravante car le couple est le siège de l'amour et devrait être 1 lieu de bienveillance/protection. C'est plus grave aussi car quand le mal est commis par un être aimé, il est beaucoup plus fort".
Le procureur salue l'évolution de Fabien R. qui niait beaucoup en garde à vue et là a reconnu l'essentiel des faits. Le procureur toutefois note que selon lui la gravité des faits dénote "une personnalité inquiétante et problématique".
"Ça n'est pas juste un défaut ou un des mauvais côtés de cet homme qui par ailleurs en aurait de bons. Il y a une violence grave et dans sa vie personnelle comme dans sa vie professionnel, cela resurgira s'il n'y a pas de soins. Je demande une obligation de soins"
Même s'il se dit confiant sur le fait que le prévenu n'approchera plus sa victime, le procureur demande une interdiction de la rencontrer, ni sa fille, ni ses parents, l'interdiction de se rendre dans sa rue.
Le procureur demande 18 mois de prison avec sursis. Sursis probatoire pendant 3 ans. #ViolencesConjugales
Le procureur estime que le priver de son emploi, provoquer sa révocation en tant que fonctionnaire de police n'apporterait pas une vraie utilité.
Il suggère qu'il pourrait être cantonné à des fonctions plus administratives dans un bureau plutôt que sur le terrain (actuellement Fabien R. travaille à l'Ofast, Office antistupéfiants) mais remet cette décision dans les mains de sa hiérarchie (ministère de l'Intérieur)
Pas de précision du procureur sur une éventuelle interdiction du port d'armes. #ViolencesConjugales
La plaidoirie désormais de Me Compoint, avocate du prévenu qui ne "souhaite pas minimiser la gravité des faits mais les ramener à ce qu'ils sont : des violences au sein d'un couple".
"Ne faisons pas de ce dossier ce qu'il n'est pas", poursuit l'avocate. Pour elle, il n'est emblématique de rien et elle déplore que "la presse ait ainsi été conviée à l'audience" (précision : nous sommes 2 journalistes dans la salle. ma consœur du Parisien et moi)
"Que mon client soit policier, boulanger, magistrat ou autre, c'est la même affaire. Le code pénal ne fait pas de différence et nous sommes tenus par ce code pénal", dit-elle.
L'avocate claque régulièrement des doigts quand elle évoque son client. Son vocabulaire parfois peut surprendre : "gamine", "toubib", "papelard", "machin rouge" pour parler du code pénal, "c'est pas moi qui ait ds vapeurs"...
Pour Me Compoint, à part les SMS échangés, les seuls éléments de preuve sont les déclarations de la plaignante. Elle rappelle indirectement que dans ce dossier, il n y a pas de certificat médical certifiant les violences et leurs conséquences.
Par ailleurs, elle souligne que les faits sont "caractérisés et reconnus par son client". Elle rappelle que depuis une semaine après la rupture, il n'a plus contactée Sophie, qu'il n'a pas attendu la plainte, ni le contrôle judiciaire pour cela.
"Jamais il n'a borné dans son secteur, jamais il n'est reparu dans sa vie. Il est sincère quand il dit qu'il la laissera tranquille", précise l'avocate. #ViolencesConjugales
Elle revient sur la notion de "violences réciproques" et précise que son client ne se plaint pas des coups reçus de son côté et qu'en rien malgré cette réciprocité il ne souhaite salir aujourd'hui Sophie à l'audience.
"C'est qui Fabien R.?", interroge-t-elle. Et elle poursuit : "Il ne se résume pas à cette affaire.
Il est aussi un frère jumeau, un fils qui a perdu son père et a du mal à s'en remettre, un homme qui évolue dans un univers masculin où on ne voit pas un psy facilement mais qui malgré tout, lui, se tourne vers une thérapeute pour avancer" #ViolencesConjugales
"Il est aussi un fonctionnaire qui était sur une interpellation qui a mal tourné une fois certes (condamnation pour violences policières 6 mois avec sursis en 2019), mais qui est décrit par son entourage professionnel comme jovial sérieux et engagé", poursuit Me Compoint.
Elle conclut : "N'ajoutons pas de grigris. Non M. le procureur, il n'a pas une personnalité inquiétante je ne suis pas d'accord".
Elle demande 1 sanction qui corresponde "à la réalité des faits", pas de bracelet anti-rapprochement car "il ne harcèle pas Sophie, n'a pas d'enfants en commun avec elle, et qu'elle n'est pas une femme obligée de se terrer dans un foyer tellement il y aurait danger".
La juge demande au prévenu de venir à la barre pour les derniers mots : Fabien R. :"je suis désolé de tout ça". #ViolencesConjugales
La juge a mis la décision en délibéré au 6 décembre prochain, 9h. Fin de ce LT. RDV sur l'antenne de @franceinfo
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