L'école ne souffre pas d'une "uniformisation de son enseignement" ou d'un "pilotage centralisé" mais de bien d'autres choses. Mais après tout qu'en sais-je, moi, comme les autres, pauvre "acteur de terrain" à qui il faut "redonner la main" sans écouter l'avis ?
Ce qu'il faudrait déjà publier, c'est le protocole et le compte-rendu de cette "expérimentation" marseillaise, non ?
Madame est trop bonne ! (oui, c'est ça, le "libéralisme de gauche).
A lire attentivement : les professeurs seraient démotivés... de rester professeurs. C'est dire ce que vaut de l'être pour Mme Canto-Sperber.
Comble de l'absurdité : il faut mieux payer et charger de responsabilité pédagogique ceux qui n'ont plus la motivation pour enseigner !
500 "écoles libres" avec des résultats qui ne sont pas spectaculaires amélioreraient les résultats d'un pays tout entier ? De toute façon, en compréhension de l'écrit (la "lecture" n'existe pas dans PISA), le Royaume-Uni a régressé de 20 points entre 2000 et 2018... #idéologie
Faire des enseignants des précaires professionnels en les soumettant à l'injonction de formation permanente, aux équipes, aux "projets", aux chefs d'établissements, voilà qui va libérer l'attractivité du métier, sans aucun doute !
C'est oublier que la même centralisation a produit, par le passé, une école plus égalitaire et plus efficace (avec bien plus d'élèves de milieu populaire à l’École normale supérieure, par exemple). À mauvais diagnostic ("centralisation excessive"), mauvais remède ("autonomie")…
Ce rappel historique a le mérite de la clarté : "à gauche avec la deuxième gauche, autour de la @CFDT, et à droite avec les libéraux".
"Qui mieux que les enseignants... ?" Mais c'est comme dans les contrats : il faut lire les petites lignes. Des professeurs simplement "associés à l'élaboration du projet" qui va sauver l'école.
Imparable : puisque les inégalités existent, quel risque de les perpétuer ? Au demeurant, aucune observation sur l'inégalité français de faire subventionner par l’État les établissements qui choisissent leurs élèves !
Personne ne considère que les moyens doivent être partout les mêmes : mais le cadre d'enseignement, les exigences et les attendus doivent être les mêmes... et non des "projets" locaux qui assignent chacun à son destin scolaire.
Au reste, quel rapport logique entre cette adaptation avec "l'autonomie" des établissements ?
L'autonomie et les projets locaux sont précisément le moyen de laisser chaque établissement fixer localement ses exigences et ses attendus. Le choix du latin est d'ailleurs un extraordinaire exemple de méconnaissance des questions scolaires car...
... la spécialité LLCA ou les options LCA latin ou grec ancien en train de mourir sont un bon exemple de l'autonomie laissée aux lycées avec #Lycée2019 : des choix locaux de spécialités ou des moyens d'option à gérer localement. Quelle réussite !
J'ai renoncé à acheter l'essai de rentrée de Mme Canto-Sperber : JE MÉPRISE les ouvrages dont l'épaisseur s'explique principalement par la taille de la police et de l'interligne.
Mais j'y reviendrai car j'y ai vu des énormités. En attendant, contrairement à Mme Canto-Sperber, j'ai une rentrée à faire.
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Un collègue de mathématiques (@OtterGreg) s’aperçoit, dès la deuxième semaine de l’année, que 2/3 des élèves d’une de ses classes de quatrième n’ont pas fait leur travail à la maison : écrire une phrase donnée en cours et faire quatre multiplications.
Les réactions ont été si virulentes et si consternantes que j’en ai dressé une petite typologie. Car elles disent quelque chose de la place de l’école dans notre société aujourd'hui.
Il y a d’abord - évidemment - les élèves (ou les anciens élèves) qui, de tout temps, n’ont jamais aimé faire leurs devoirs. Leur niveau de réflexion sur l'école est assez limité.
🤪 Les petites chroniques de l'#ÉcoleNumérique.
N°11 : les notifications invasives ET évasives de l'ENT.
Nous sommes 2 parents enseignants et avons 3 enfants, soit 11 comptes au total. Et une pluie de notifications envoyées par "ne-pas-repondre@monlycee.net" avec un objet tout aussi évasif ("Réception d'un message"), que le contenu du message n'éclaire pas toujours.
Bien souvent, donc, quand je clique sur "Consulter Dans L'ENT" (sic), je n'ai aucune idée duquel de mes quatre comptes il s'agit. Bien pensé, non ?
1. Les élèves portés par leur milieu social le sont encore plus quand les autres élèves ne sont pas encouragés à répéter, réinvestir et s'approprier les notions vues en classe.
2. Puisqu'à la maison le travail scolaire consiste à répéter, réinvestir et s'approprier les notions, se faire aider par les parents n'aide en rien les élèves.
Petit fil utile sur les absences des professeurs - pardon : leur odieux "absentéisme" qui semble obséder tant de monde. Et si nous dissipions une bonne fois pour toutes une illusion à vrai dire rarement bienveillante : ⬇️
Rappelons que le taux d'absence des enseignants est inférieur à la moyenne des autres fonctionnaires d’État, des autres fonctions publiques (hospitalière et territoriale) et de l'ensemble du privé : même la @Courdescomptes l'a reconnu en 2021. lefigaro.fr/conjoncture/20…
En période de pic pandémique, ce taux est sans doute plus élevé. Avec la promiscuité liée à la classe, imaginons qu'il atteigne 10-15% comme dans l'entreprise : sur un collège moyen de 35 professeurs, cela représente entre 3 et 5 professeurs. francetvinfo.fr/sante/maladie/…
"Vous avez des enseignants qui pendant le Covid ont été là [...] puis il y a des enseignants - ça a existé aussi - qui ont disparu."
Deux réponses à @EmmanuelMacron ⬇️
1. Non seulement c'est faux (cf la séquence de #profbashing sur les 5% de professeurs dits "décrocheurs"), et même insultant, la totalité des enseignants ayant fait leur travail comme ils le pouvaient dans des circonstances de crise... laviemoderne.net/grandes-autops…
2. ... mais il faut quand même mesurer la violence symbolique de vouloir réformer l'école en se fondant précisément sur ces circonstances de crise.
Excellente "désinfox", @Le_Progres, pour démontrer que les écarts de salaires entre les professeurs allemands et français sont parfaitement justifiés. Bon, quelques observations factuelles s'imposent.
D'où vient d'abord l'affirmation que les professeurs allemands "travaillent plus" ? Du nombre de semaines de cours plus élevé dans l'année scolaire allemande : mais... mais... c'est complètement idiot.
On peut travailler moins de semaines et beaucoup plus d'heures dans l'année. C'est d'ailleurs le cas des enseignants français (source OCDE : data.oecd.org/eduresource/te…).