Thread by @clemnaturel

🧶 #QueenElisabeth II est morte

L’occasion de rappeler qu’une grande partie de l’immense fortune de la famille royale provient de la traite négrière et du commerce d’esclaves.

Au fil des siècles, trois commerces à grande échelle, les traites négrières, ont prospéré en s'approvisionnant spécifiquement sur le continent africain : la traite orientale (17 millions de déportés, sur 13 siècles), dont la traite dite arabe était la composante principale,

la traite intra-africaine (14 millions de déportés, sur plusieurs siècles, et majoritairement au XIXe siècle), et la traite atlantique du XVIIe au XIXe siècle (11 millions de déportés, dont 90 % sur 110 ans). lautjournal.info/20220408/la-mo…

Les navires britanniques ont transporté plus de trois millions d’Africains au 18e siècle, beaucoup plus que les navires français, espagnols ou portugais. Ces navires fournissaient les Antilles britanniques, et les colonies nord-américaines qui allaient devenir les États-Unis.

Tandis que l’espérance de vie des esclaves dépassait rarement la vingtaine dans les colonies, les Stuart, les ancêtres d’Elizabeth II d’origine écossaise qui ont régné entre 1603 et 1714, finançaient la construction de Palais grâce à la traite négrière. amp.lepoint.fr/2400279

Le Palais de Kensington dans lequel le prince William a élu domicile aux côtés de Kate Middleton, a été reconstruit par Guillaume III d’Orange, qui a régné entre 1689 et 1702, et qui était un actionnaire important de la Royal African Company.

Malgré un changement de dynastie en 1718 au profit d’une famille d‘origine allemande choisie pour sa religion protestante, la traite négrière et l’esclavage continuent de plus bel. Le nouvelle entreprise familiale s’appelait la South Sea Society.

George 1er, son fils George II et son petit-fils George III, dont les armées conquirent le Canada mais perdirent les États-Unis, furent à leur tour des promoteurs de l’esclavage.

À partir des années 1760, un mouvement anti-esclavagiste est apparu en Grande-Bretagne. Ceci n’a pas empêché George III d’autoriser l’achat au nom de l’État de milliers d’esclaves pour servir malgré eux dans l’armée britannique.

À la fin du 18e siècle, la Couronne était l’un des plus grands acheteurs d’esclaves de l’empire britannique. Ces esclaves étaient appelés Negroes of the Crown (les Nègres de la Couronne).

La Révolution française abolit l'esclavage le 4 février 1794, mais Napoléon le rétablit brièvement. Les abolitions dans le reste du monde se feront progressivement au XIXe puis au XXe siècle avec notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966.

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Le Parlement britannique a aboli le commerce transatlantique des esclaves en 1806, mais pas l’esclavage lui-même qui était un droit acquis. La Couronne britannique a été propriétaire d’esclaves dans ses colonies jusqu’en 1831.

Une somme de 20 millions de livres britanniques a été votée par le Parlement de Londres pour compenser les propriétaires inhumains pour la perte de leur actif humain. Cette somme équivaudrait à 300 milliards de livres aujourd’hui, ou près de 500 milliards$ US.

Nombre de grandes familles britanniques qui vivent dans la richesse et les honneurs profitent toujours de cette manne criminelle, et des intérêts et investissements qui en découlent. Elles sont toujours aussi racistes, à l’instar de la famille royale.

À la mort de William IV en 1837, l’abolition de l’esclavage dans les Antilles a été présenté comme un cadeau offert à sa nièce Victoria pour son couronnement l’année suivante dans l’innocence de ses 19 ans. Les zoos humains sont alors en train de fleurir en Europe.

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Le rôle historique de la traite négrière dans l’avènement du capitalisme industriel en Europe Occidentale. contretemps.eu/traite-negrier…

Une enquête récente du Guardian a révélé que le palais de Buckingham interdit aux minorités ethniques d’occuper des fonctions officielles. theguardian.com/uk-news/2021/j…

Le Guardian a révélé également que la cour royale britannique est exemptée des lois portant sur la discrimination raciale et sexuelle jusqu’à qu’aujourd’hui. letemps.ch/monde/famille-…