Thread by @MaximeAmblard5

(0️⃣0️⃣) 💡 Pourquoi une #penurie d'#energie entraînera forcément une 📉 de notre confort de vie ?

Parce que nous vivons avec une armée d'esclave énergétique qui nous servent afin de satisfaire nos besoins primordiaux comme les plus futiles.

Petit #fil pour éclairer cela ⤵️

(0️⃣1️⃣) L'être humain est la première "machine" qui ait existé permettant de convertir de l'énergie primaire - de la 🍲 - en énergie finale - de la chaleur ou de l'énergie mécanique - pour transformer notre environnement par diverses activités afin de satisfaire nos besoins

(0️⃣2️⃣) Pendant 2 millions d'années, avant la domestication du feu, nous n'avions que notre propre corps à disposition comme convertisseur énergétique pour nous nourrir, nous chauffer, nous déplacer, nous fabriquer des 🛠️, des 👕 etc.

(0️⃣3️⃣) Grâce à beaucoup de temps et jus de 🧠, nous avons aujourd'hui une armée de "machines", des convertisseurs énergétiques artificiels extérieurs à notre corps, pour nous éviter les efforts penibles du passé et nous dégager du temps libre pour mieux Tweeter.

(0️⃣4️⃣) Ces machines sont nos esclaves des temps modernes, mais si les énergies primaires qui les alimente - charbon, pétrole, gaz pour 80% - venaient à manquer, il est bon de se rendre compte à quel point nous sommes dépendant de ces dernière pour assurer nos modes de vie.

(0️⃣5️⃣) Considérons alors notre vieille "machine" biologique. Au repos, nous dégageons une puissance de 100W, essentiellement sous forme de chaleur. Autrement dit, nous convertissons 0,1kWh de nourriture en chaleur en une heure. Les salles de réunion/classe chauffent vite !

(0️⃣6️⃣) Quand nous bougeons notre carcasse, nous convertissons également de l'énergie mécanique pour se déplacer ou déplacer des choses autour de nous : nous faisons un effort. Notre puissance peut alors monter à 300W de chaleur pour 100W d'effort musculaire long en moyenne.

(0️⃣7️⃣) Avec 25% de rendement on comprend mieux pourquoi on a vite chaud quand on se bouge les fesses !

Imaginons alors preserver les technologies acquises (vélo, électricité, batteries etc) mais substituer nos convertisseurs énergétiques artificiels par des esclaves...

(0️⃣8️⃣) Commes nous ne sommes pas des monstres, imaginons ne faire pédaler ces esclaves imaginaires "que" 10h/jours et 5j/7j à tour de rôle. Cela met alors à disposition pour satisfaire nos besoins environ 260kWh/an d'énergie musculaire par esclave (donc de l'énergie finale).

(0️⃣9️⃣) 2€ par littre d'essence, c'est tellement cher... c'est 1€/kWh d'énergie! Quand même ! Vous imaginez ! Non ? Pas très bien ?

Eh bien c'est deux esclaves qui pedalent pendant un jour. 1€ chacun pour la journée.

On commence à se rendre compte...

(1️⃣0️⃣) A une échelle plus large, si l'on considère l'énergie primaire consommée dans divers pays du monde en 2021, rapportée à leur population et corrigée de leur balance commerciale, on obtient les résultats de la première image de ce fil.

(1️⃣1️⃣) Un français utilise donc en moyenne autant d'énergie pour satisfaire ses besoins que ce que peuvent lui en procurer une bonne centaine d'esclave sur leurs vélos.

Ça calme.

Et pour 50% d'entre eux, ils remplacent les machines alimentées en pétrole, gaz et charbon.

(1️⃣2️⃣) Et la 🇫🇷 ne s'en sort pas trop mal. Le jour où ces trois resources, et dans un temps plus court, le pétrole et le gaz, viendront à manquer, des pays comme ceux de la péninsule arabique risquent fort de retrouver ce qui siginifie de vivre au milieu d'un désert...

(1️⃣3️⃣) "Considérer naïvement comme acquise la satisfaction de nos besoins énergétiques, et donc notre confort de vie [...], c'est faire fi du fait que nous nous comportons aujourd'hui comme si nous avions une armée d'esclave à libre disposition en permanence pour nous servir"

(1️⃣4️⃣) Par manque d'anticipation stratégique pour lever notre dépendance aux hydrocarbures, les temps qui arrivent promettent d'être difficiles et les premiers pays qui vont en pâtir seront les importateurs nets de ces ressources... Comme la 🇫🇷.

(*️⃣) Citation de mon livre "Abondance et pénurie" qui paraîtra prochainement aux éditions Perspectives Libres

Consommation* dans le titre du graphique (mea culpa)