Robert Eggers est un cinéaste qui sait me comprendre et m’épater, preuve en est avec #TheNorthman qui rejoue un drame purement shakespearien en plein cœur d’un territoire nordique d’une contemplation à couper le souffle. Une initiative qui divise certes mais qui m’a plu au final.
Je pense avoir compris ce qui cloche avec ce film… il a mal été vendu en fait. Car si sur certains points beaucoup peuvent y voir un hommage aux films façon Conan le Barbare, le long-métrage va bien plus loin que ça sans chercher à faire de la surenchère de bastons saignantes.
Pour mieux préciser ma pensée, Robert Eggers préfère réitérer ces obsessions sur le mysticisme et sur la folie à travers un autre pan du cinéma. Ce qui n’a rien d’étonnant quand on voit les proportions cauchemardesques du film qui font office de signatures (tout y est).
J’admire beaucoup comment le film mêle avec brio l’humanité et la bestialité à travers son protagoniste due à sa quête de ce genre jusqu’à créer un point de rupture tétanisant sur sa dernière partie où tout est remis en question, ça m’a rappelé The Batman dans un sens.
Ce parcours rime avec le terme « lenteur » néanmoins, c’est la première fois que je considère cette lenteur comme une évidence grâce à ces péripéties mesurées et sensées qui accompagne le postulat vers des recoins assez stylés où la violence sommeille sur chaque plan du film.
Bien que l’intrigue flirte avec le déjà-vu, le cheminement est cohérent de bout en bout. Les réflexions sur l’héritage et la vengeance prennent forme, les personnages ont du caractère et cette larme propre au héros m’avait intrigué avec sa passionnante symbolique sur sa fin.
Tout est canon avec ce final brumeux qui a de la gueule, ces expérimentations mentales aux allures divines, la beauté de ces décors nordiques et son sens de action certes casse-gueule mais qui donne naissance à une reconstitution bluffante d’une époque sauvage et sans pitié.
Quoi de mieux pour rendre l’ensemble vivant de par la prestation incroyable d’Alexander Skarsgård dont ce dernier envoie le pâté avec une fureur authentique (c’est TELLEMENT BADASS bordel). Ça marche aussi pour les autres dont Anya Taylor-Joy (je l’aime à la folie, c’est fou).
J’ai cependant mes réserves sur un coup de mou en milieu de film (ça patine un peu trop je trouve) et j’avoue que j’aurais pas été contre plus d’entrain dans ces idées (y compris les combats). Ça ne m’a pas empêché d’être bouche-bée devant ce spectacle d’une grande violence.
Car malgré ces failles, j’ai pas chercher à voir un film de baston et j’avais bien fait d’être raisonnable là dessus puisque cette remise en question de l’homme face à cette soif troublante de vengeance m’a bien convaincu. Robert Eggers a bien compris son sujet, bravo à lui.
Je pourrais The Northman avec ce dicton qui est « soit ça passe, soit ça casse » néanmoins, je vais pas m’en plaindre de mon côté car cette odyssée bestiale et métaphorique était ce qu’il me fallait (dommage que j’ai loupé sa sortie salles par malchance). Une belle réussite.
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Disclaimer rapide :
- j’ai préféré choisir judicieusement les propositions afin de varier les genres (comique, drame, SF…) ;
- j’ai choisi un rythme de publication de 10 films par jour vue mon agenda surchargé (et pour prendre mon temps).