1/19
L'hiver 2022/2023 risque d'être "comique" sur le plan épidémiologique.
1er hiver pandémique sans aucune mesure barrière, avec les viroses hivernales usuelles ET la COVID dont l'incidence/prévalence écrasent toutes les autres MAIS avec un testing sous-dimensionné+++...
2/19
Vous allez me dire qu'on fait bien une surveillance uniquement syndromique pour la grippe, alors pourquoi pas pour la COVID ?
Savez-vous différencier CLINIQUEMENT une grippe d'une COVID simple ??? 😅
Le hic est :
incidence/prévalence COVID >>> grippe...
3/19
Beaucoup de médias continuent de présenter les données d'incidence COVID et de les comparer dans le temps ou entre pays, sans même comparer les taux de dépistage, et donc sans indiquer que ces taux sont sous-estimés+++ en raison de l'effondrement du dépistage...
4/19
Le testing est sous-dimensionné+++ par rapport au niveau de circulation virale réelle !
Cf. enquêtes de l'ONS 🇬🇧 dont les dernières données dispo montraient une sous-estimation d'environ x25 du taux d'incidence réelle des infections par SARS-CoV-2 !
5/19
Après ~3 ans de pandémie, continuer à parler des données épidémio uniquement issues des seuls tests de dépistage/diagnostic SANS préciser qu'elles sous-estiment+++ la circulation virale réelle, c'est un indice que la Santé Publique française n'est que dans le "réçit"...
6/19
Un bel accomplissement pour les prestidigitateurs de foire comme Kierzek, Blachier... qui vont pouvoir apposer le réçit de leur choix sur les données épidémio lacunaires de cet hiver...
7/19
Ce sera comme pour les bronchiolites, attribuées au VRS alors que les cas VRS+ étaient <30% des syndromes bronchiolitiques testés virologiquement ! 🤡
Et en omettant ostensiblement que SARS-CoV-2 est désormais parmi les 1ères (voire LA 1ère) étiologies des bronchiolites...
8/19
On va donc avoir une situation inédite cette hiver, avec les viroses usuelles ET la COVID dont la prévalence/incidence sera >>> aux autres, mais dont le testing sera le plus SOUS-dimensionné par rapport à cette incidence/prévalence colossale...
9/19
Illustrons le hic : une épidémie grippale rend malade 3 à 11% de la population sur sa vague annuelle unique (~3 mois).
Si on considère "gentiment" que 50% des infections sont asymptomatiques, on à au max 6 à 22% de "grippés" chaque année...
10/19
En comparaison, depuis Omicron, SARS-CoV-2 est capable d'infecter >>45% de la pop par an (plusieurs vagues par an 😅).
"Au moins" car :
A) basé sur la sérologie anti-N (post-infection), qui n'est pas + chez tous les anciens infectés
B) données jusqu'à 08/2022... 😅
11/19
Voici les données (UKHSA 🇬🇧), on peut voir qu'avec les vagues Omicron de 2022, SARS-CoV-2 a déjà infecté AU MOINS 45% de la pop, à quoi il faudrait ajouter :
les infectés anti-N nég
les réinfections (déjà anti-N pos antérieurement)
le reste de l'année 😅...
12/19
Bref, COVID >>> aux autres viroses mais dont le testing est le plus SOUS-dimensionné désormais 🤷♂️
Idem pour la surmortalité !
On ne pourra pas l'attribuer à la COVID même quand elle en est la conséquence, puisque la documentation réelle des infections est défaillante...
13/19
Avant la COVID, pour la grippe c'était "simple".
Avec la surmortalité hivernale, et à partir des taux de positivité sur des échantillons de patients issus des réseaux de surveillance épidémiologique, on aboutissait à une estimation de la "mortalité imputable" à la grippe...
14/19
Mais depuis la COVID, comment allons-nous faire maintenant que le testing COVID est très SOUS-dimensionné par rapport à son incidence/prévalence réelle ?
Et que cette incidence/prévalence COVID est >>> à celle de la grippe ?
Et que la distinction clinique est impossible ?
15/19
On verra une surmortalité... Mais la cause en restera... "mystérieuse" 🤡
... Enfin, pas pour tout le monde !
Les bonimenteurs habituels auront vite fait d'apposer leurs récits favoris sur les données lacunaires, et tout le monde sera content
16/19
Allez, petit spoiler d'un de leur future récit : "les viroses usuelles sont devenues beaucoup plus virulentes qu'avant à causes des mesures barrières, c'est ce qui explique cette surmortalité" 🤡
...
17/19
Et petit spoiler du contre-argument déjà évoqué dans un ancien thread :
la grippe 2021/2022 a circulé autant que les années AVANT PANDÉMIE, et pourtant son impact hospitalier/mortalité ont été très ↘️↘️
La "dette immunitaire" commence à avoir une "dette de crédibilité" 😅
18/19
Le thread en question avec les données de SPF :
19/19
Voilà, voilà...
Ce thread était à la fois une expression de dépit devant la décrépitude de la Santé Publique française ;
mais également un coup de chapeau aux épidémiologistes qui arrivent à garder le moral face à des données aussi bancales, parcellaires, lacunaires !
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1/13
Quand j'évoque la prévalence+++ de la COVID dans la population (>>> aux autres viroses), je reçois assez souvent des commentaires du style : "ben alors c'est d'autant plus une raison de ne plus en parler puisqu'il n'y a pas de vague en réa ou de mortalité"...
2/13
Encore hier quand j'ai évoqué l'étendue des contaminations sur 2022, montrant que >>45% de la pop a déjà été infectée par les lignages Omicron en seulement 8 mois...
3/13
Alors sur la question des "tsunamis" hospitaliers, heureusement nous n'en voyons plus.
Le résultat des campagnes de vaccination est sans appel. On le voit encore avec les rappels réguliers qui permettent de compenser l'échappement immunitaire...
1/4 L'EMA étend la recommandation pour Evusheld en traitement curatif précoce (chez les malades à risque de forme grave).
Ça part d'un bon sentiment = ↘️↘️ leur risque de progression vers une forme sévère.
Le problème est le timing... 😅 20minutes.fr/sante/4001425-…
2/4 BA.5 (actuellement dominant), est résistant à Evusheld.
Il n'est sensible qu'au Bebtelovimab (dont la commercialisation est réservée aux USA 🇺🇸)...
3/4 BA.2.75.2, qui fait partie des variants avec un avantage sélectif actuel sur BA.5 (donc potentiellement amené à le remplacer), est également résistant à Evusheld... biorxiv.org/content/10.110…
1/13
Petite observation du jour.
Ce samedi matin, j'ai traversé 4 arr. de Lyon.
En m'incluant, seulement 9 personnes masquées, dont :
3 FFP2 et 6 masques chir
3 masques sous le menton
<<1% de la pop
Pas forcément représentatif, juste un constat du quotidien...
2/13
Pourtant, le virus circule toujours, et à des niveaux toujours bien plus élevés que ceux de 2020/2021.
Je vous renvoie aux études de l'ONS qui rappellent que l'incidence observée via les tests (trackers, médias, SPF...) sous-estime+++ l'incidence réelle...
3/13
A ce sujet, cf. threads les plus récents avec datas de l'ONS :
A)
1/13
Petit thread rapide à propos de la nouvelle étude épidémio de l'ONS 🇬🇧 publiée ce 12/09/2022.
1ère série de données avec prévalence réelle des infections couvrant la totalité de la vague BA.5 estivale... ons.gov.uk/peoplepopulati…
2/13
Les données sont disponibles ci-dessous :
Datasets ONS (circulation virale réelle) ons.gov.uk/peoplepopulati…
3/13
Pour rappel, les sources de données épidémio sont multiples :
A) les tests de dépistage/diagnostic = circulation virale apparente (🔵)
B) les enquêtes épidémio sur grands échantillons de population = circulation virale réelle (🟠)
1/25
Cette nouvelle étude sérologique comparant les titres d'anticorps neutralisants (NAbs) après infection par BA.2 chez des vaccinés VERSUS non-vaccinés, vient à nouveau confirmer l'erreur qui sous-tend la stratégie "d'immunité hybride"...
2/25
Pour faire simple, sur le graphe de synthèse, on mesure la production de NAbs suite à une infection par BA.2 :
A) chez des sujets vaccinés auparavant 🔴
B) chez des sujets jamais vaccinés 🔵
Et on mesure l'activité des NAbs contre différents variants...
3/25
On commence par les variants BA.2 et BA.2.12.1
Ce sont les écarts les plus faibles entre 🔴 et 🔵 puisque on mesure les NAbs anti-BA.2, chez des sujets qui viennent d'être infectés par BA.2 🤷♂️
On a donc peu d'écart, représenté par l'effet "mémoire" chez les vaccinés 🔴