Suite à la diffusion de "Bouddhisme, la loi du silence" d'@ARTEfr, je me suis penchée sur l'affaire de la secte #OKC et les témoignages des enfants élevés sous emprise, violentés, abusés, violés pour certains, en France il n'y a pas si longtemps que cela.
Cela s'est produit à Château de Soleils, à Castellane, dans les années 90, les enfants des adeptes y étaient élevés selon les préceptes du gourou, Robert Spatz, après avoir été séparés de leurs parents.
Et l'État français n'a rien vu, a laissé faire... pire a VALIDÉ !
Et l'État français n'a rien vu, a laissé faire... pire a VALIDÉ !
Je mettrai à la fin du thread tous les liens avec les éléments cités ici et d'autres, dont la fameuse enquête sociale... qui concluait que les enfants allaient très bien et qu'une école pouvait être créée.
La confrontation entre l'enquête et les témoignages est édifiante !
La confrontation entre l'enquête et les témoignages est édifiante !
Rappelons que moins d'un an après les conclusions très positives de cette enquête, une descente de police musclée a mis fin au calvaire vécu par ces enfants dans ce château.
letelegramme.fr/ar/viewarticle…
letelegramme.fr/ar/viewarticle…
Voici un premier extrait de l'enquête sociale concernant la nourriture :
Un autre sur l'hygiène et l'habillement :
Voici ce que les enfants concernés rapportent :
"Au monastère, l’absence de chauffage rend les hivers glacials ; la nourriture végétarienne et l’hygiène laissent à désirer. Mais, plus que tout, c’est la perte d’intimité, l’absence d’une vie de famille qui affligent l’enfant."
"Au monastère, l’absence de chauffage rend les hivers glacials ; la nourriture végétarienne et l’hygiène laissent à désirer. Mais, plus que tout, c’est la perte d’intimité, l’absence d’une vie de famille qui affligent l’enfant."
"Une sorte de dégoût à devoir être forcé à rester assis pendant des journées entières, jeûner, traumatisé à devoir courir pieds nus dans la neige, devoir grimper la montagne avec des sacs à dos pleins de sucrerie qu’on ne pouvait pas manger pour les donner aux oiseaux."
"Recevoir des punitions si on s’endormait au temple, être totalement défaitiste parce que de toute manière tout ce qui t’arrive c’est ton karma et tu dois assumer sans broncher."
"Il fallait se battre pour avoir la croûte du gruau qu’on avait le matin qui parfois était truffé de crottes de souris ou de pierres étant des aliments considérés invendables en commerce, que quand on n’arrivait pas à manger parce que la nourriture était trop infecte...
... ou indigeste on devait la manger jusqu’à trois jours plus tard, qu’on recevait des coups de bâton ou des lattes sur les doigts, si on avait le malheur de parler."
Selon l'enquête sociale pas de souci niveau santé, tout le monde est bien suivi :
"C’est Spatz qui donne la permission aux adeptes de se soigner, ce qu’il finit par faire lorsqu’on diagnostique un cancer du sein très avancé à la mère d’Ilios. Il l’envoie alors à Bruxelles, où son fils la rejoindra 2 semaines tard pour être informé qu’elle est décédée."
"« On n’avait pas assez de gens compétents pour s’occuper de nous », estime Nele. Des carences ont été constatées. Certains parlent de blessures mal soignées, de traitements homéopathiques sans fin, de douches hebdomadaires, sans chaudière les premières années."
Selon l'enquête sociale, l'absence des parents est bien vécue, elle est même utile pour atteindre le nirvana. Oui, oui, le mot "nirvana" figure bien dans le rapport de l'enquête cité comme une justification apparemment valable !
Juste après le décès de leur mère d'un cancer pris en charge trop tard, "ils (Ilios et sa sœur) apprennent que leur père, qu’ils n’avaient jamais revu, s’est « suicidé de chagrin » après avoir été séparé de ses enfants. Le gourou, lui, est là pour souffler l’héritage."
"Les autres parents, dont ma mère, n’avaient pas l’autorisation de nous voir, pour des raisons de détachement des bien matériels et physiques on les voyaient une à deux fois par an, et pour certains enfants cela allait jusqu’à 4 à 6 ans sans les voir."
"Lorsque, à l’été de ses 15 ans, son père souhaite qu’elle vienne le voir, Spatz interdit cette sortie, et prie Claudia de répondre qu’elle n’a pas envie de rencontrer son papa."
"J’ai accepté de rester, s’il (Spatz) mettait fin aux violences sexuelles et m’autorisait à retourner au lycée. Il a juré, et je l’ai cru. Nouveau mensonge."
"Je me souviens d’avoir eu une année l’interdiction totale à tout parent de venir nous voir, on a du jeter dans un grand sac poubelle tout nos cadeaux qui nous connectait au monde extérieur et on a revu nos parents seulement après environ un an et demi ou deux ans."
On continue, toujours avec l'enquête sociale, qui prend pour argent comptant ce que lui disent les gérants de la secte #OKC concernant la possibilité de poursuivre des études pour les jeunes adeptes :
"Lorsque Claudia atteint 14 ans, un oukase du gourou oblige la petite à abandonner ses études. Elle est affectée à une tâche autrement plus édifiante : l’entretien du temple tibétain de la secte...
... Chaque jour, la brunette y passe la serpillière et confectionne des mèches en coton pour 108 lampes à huile. Autour de la jeune fille, isolée du monde extérieur, l’étau se resserre. Pendant deux ans, entre 14 et 16 ans, elle ne sera pas autorisée à quitter le monastère."
Bon, on a aussi ici du travail dissimulé de mineur... mais ça aussi, l'enquête sociale est bien bien passée à côté !
Ah, l'ouverture sur le monde extérieur semble être présente, ce qui est rassurant... si c'est vrai !?!?! 🤔
"On nous peignait le monde comme mauvais toxique et dangereux, il fallait être prêt à se battre contre lui. Après avoir réalisé que c’était des mensonges et qu'il n’était pas si terrible on a eu envie de le découvrir. Mais il reste des lacunes sur comment se tenir en société."
Heureusement, le rapport indique des conditions de scolarité idéales :
"Pour ma part , je n’avais pas droit à ce régime (les cours du CNED) étant donné que le gourou considérait que l’école était du lavage de cerveau du coup, à partir de 12 ans la prise en charge personnelle était : on m’envoyait les cours des autres que je recopiais...
... Je n’ai pas eu d’échec mais aucune notion de cours à partir de cet âge là. Je n’ai pas passé le baccalauréat."
Bon, il nous reste le plus gros morceau, les pires extraits de témoignages, que je tiens à mettre en regard de CE QUI EST ÉCRIT DANS L'ENQUÊTE SOCIALE :
"Claudia a subi des abus sexuels dans la secte, en France, dès ses 14 ans… Malgré la thérapie qu’elle a entreprise, les images d’un Spatz bestial n’ont cessé de la hanter...
... Cette fois, la jeune femme est décidée à tout raconter: les exils nocturnes dans la « tour », les attouchements forcés couverts par l’inévitable charabia spirituel, les prières et les menaces…"
"« Sous couvert d’échanges d’énergie spirituelle, il me déshabillait et me touchait de façon sexuelle », relate Claudia. « Si tu ne dis rien à personne, tu deviendras très pure, très illuminée » : il la tient. Le « rituel » dure deux ans."
"Mais au fil des mois, l’abuseur devient plus agressif. Il conduit sa victime à l’hôtel, se dénude, l’oblige à le caresser. Elle se défend. Mal sans doute, comme peut le faire une adolescente sous influence, face à un adulte omnipotent...
... « Si tu refuses cette occasion unique, tonne-t-il, je peux contraindre ta mère à des conditions d’existence plus difficiles… » Chantages minables, l’arme des faibles…"
"Je porte en moi beaucoup de douleurs que ce soit physiques, mentales ou émotionnelles : carence en affection, traumatisme à cause d’abus à 7 ans par un des responsables et à 13 ans par le gourou."
"Entre les heures de temple matin et soir, il y avait la course matinale, les 108 prosternations, les cours et les corvées agricoles. La règle d’or imposait jeûne, confession publique voire enfermement dans des cellules de ressourcement selon la gravité des fautes."
"« Il avait un ongle toujours pointu pour régler l’alarme de sa montre à clavier digital, se souvient Serge. Au bip, il prononçait ses sentences. Des garçons étaient fréquemment convoqués dans sa chambre...
... Il avait des piles de mouchoirs en tissu, pliés méticuleusement. Il t’enfournait le sien dans la bouche et te mettait ventre au sol pour la leçon. Il baissait ton pantalon et se servait d’un bâton du bois de son choix et de ses poings pour te rouer de coups. »"
Voilà, il ne s'agit que d'une sélection, très incomplète, de ce qu'ont raconté les enfants, devenus adultes, qui sont en état de témoigner de l'enfer qu'ils ont vécu, grâce à l'aveuglement total de l'État français.
Cette enquête sociale, qui date de 1996 est consultable dans son intégralité ici : drive.google.com/file/d/0B7ZZBZ…
J'ai utilise dans ce thread des extraits de ces différents témoignages écrits, parfois les périodes sont un peu différentes mais ça donne une idée de l'écart entre ce que les enquêteurs ont perçu et ce que les enfants ont VRAIMENT vécu !
okcinfo.news/2020/temoignag…
okcinfo.news/2020/temoignag…
Pour compléter je vous recommande ce podcast :
play.acast.com/s/passages/une…
play.acast.com/s/passages/une…
Et cette série de vidéos dont 2 épisodes sur 4 sont disponibles sur l'excellente chaîne de @kalou :
youtube.com/playlist?list=…
youtube.com/playlist?list=…
N'oubliez pas de retweeter, de suivre @OKCinfor & @rMdes_, de consulter leur site et de vous tenir prêts à les soutenir dans la bataille judiciaire qui s'ouvreen France.
Ils méritent qu'on leur rende justice !
okcinfo.news
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