Retour au procès de l'attentat de #Nice. On entend Cindy. La belle-fille de Christophe, qui le soir du 14 juillet a vu mourir devant lui sa femme, ses parents, ses beaux-parents et son beau-fils.
Cindy n'était pas avec sa famille le soir de l'attentat. Elle était repartie chez elle, en Lorraine "ce jour là je n’ai pas perdu ni un ni deux ni trois ni quatre ni cinq mais six membres de ma famille" #Nice@CNEWS
Cindy, 40 ans : "J'ai perdu les parents de mon beau père, ma maman, ma mamie, mon papy, et mon petit frère Mickael" #Nice@CNEWS
Cindy évoque chaque membre de sa famille "Peut être qu’on savait qu’il fallait se dire souvent je t’aime, passer le plus de temps ensemble, car ça allait être court. 34 ans" #Nice@CNEWS
"On perd pas sa maman à 34 ans. Elle avait 55 ans. Ma maman c’est une créatrice de souvenirs, une magicienne du bonheur. Qu’est ce qu’elle était belle. SI aujourd'hui je suis là devant vous, c’est grâce à elle" #Nice@CNEWS
"Ma maman m’a fait le plus beau des cadeau, le 13 février 1988, elle m’a offert Mickael, mon petit frère. Il a rempli ma vie d’un amour incommensurable un peu plus chaque jour. Je l’appelais la prunelle de mes yeux, il était ma moitié"
"A 13 ans, il était été très marqué par les attentats du 11 septembre. Peu de temps avant le 14/07, il s’était rendu au mémorial du WTC, il m’a dit : c’est bien il ne faut pas oublier. Mickael était professeur d’économie au lycée. Je crois qu’il était trop bon pour ce monde"
"Après les attentats du 13 novembre, il a demandé à ses élèves de se lever et de chanter la marseillaise, ses élèves disent qu’ils avaient les larmes aux yeux. Quelques mois plus tard, c'est lui qui est tombé dans cette guerre" #Nice
"Ils sont partis tous ensemble tout là haut, et j’espère qu’ils sont encore tous ensemble. Je voulais que vous compreniez pourquoi trois générations ont été frappées ce jour là" #Nice@CNEWS
"Le soir du 14 juillet, je viens d’annoncer à ma maman que je vais me marier. Je viens de rentrer en Lorraine après avoir passé une semaine magnifique avec eux. Vers 20h, ils essaient de m’appeler pour me faire un petit coucou, mais mon portable était éteint" #Nice
"Je m’en voudrai toujours de pas avoir décroché. Vers 23h, le téléphone de mon conjoint sonne, au bout du fil c’est mon beau-papa qui lui annonce avoir perdu tout le monde. Pour moi, il avait perdu tout le monde mais on allait les retrouver" #Nice
"On a pris la voiture pour aller à Nice, 1000 kilomètres. J’ai entendu cette phrase terrible, "Mickael est mort". Je ne voulais pas y croire. Je me souviens qu’on a dû s’arrêter plusieurs fois, mon corps lâchait, j'avais envie de vomir" #Nice
"A Nice, au poste pour l’accueil des victimes, j’ai vu mon beau papa de dos, il m’a dit “je suis désolé Cindy, j’ai perdu tout le monde”. Là j’ai compris, j’ai compris. Je me suis effondrée, je voulais juste ma maman" #Nice
"On m’a prise pour m’allonger sur un lit, un lit de camp comme à la guerre. Ce jour là c’était la guerre. On m’a donné un cachet pour dormir. Quand je me suis réveillée, une infirmière était au dessus de moi et elle pleurait" #Nice
"S’en sont suivis des jours horribles, ma famille ayant été décimée, les journalistes étaient devant chez mon beau papa. On enterre pas toute sa famille à 34 ans.
Je ne voulais pas qu’ils partent sans que je leur dise combien je les aimais" #Nice
"S’en sont suivis des jours horribles, ma famille ayant été décimée, les journalistes étaient devant chez mon beau papa. On enterre pas toute sa famille à 34 ans.
Je ne voulais pas qu’ils partent sans que je leur dise combien je les aimais" #Nice
"L’année qui a suivi était terrible, je voulais constamment dormir pour les retrouver. J’avais la chance de les avoir connus, je voulais pas qu’on les oublie. Ce soir du 14 juillet, nous avons vécu un acte de guerre. Dans quel pays perd-on toute sa famille ?" #Nice
Cindy est très en colère contre la municipalité, les autorités qui n'ont pas pris suffisamment de mesures de sécurité ce soir-là "je n’accepte pas les excuses. J’habite en Lorraine et je n’ai rien à attendre d’eux, je ne me tairai pas" #Nice
"Je voudrais accorder mes dernières paroles à ma maman, mon petit frère, mon papy, ma mamie, en leur disant merci, merci d’avoir été ma mamie, mon papy, ma maman et mon petit frère, je vous aime indéfiniment" #Nice@CNEWS
Lucas, 17 ans, s'avance à la barre "au moment des attentats j’avais 11 ans, comme tous les petits garçons je voulais devenir footballeur, je parcourais des distances incroyables ballon au pied. Le soir du 14 juillet, on s’est arrêté pour acheter des bonbons sur un stand" #Nice
"Le camion a déboulé à toute allure, tout a été très vite, j’ai été percuté par le véhicule, j’ai tenté de me relever, mais mon corps n’était que douleur, j’étais couvert de sang, je me sentais perdu, je ne me souviens plus, je vis avec un trouble de mémoire depuis 6 ans" #Nice
"Ma tante est venue me porter, j’avais mal aux jambes, au dos, au bassin et à la tête. Ma mère saignait, elle est partie porter secours aux blessés. On a entendu de coups de feu, il y a eu un mouvement de panique, des gens m’ont marché dessus alors que j’étais déjà très amoché"
"J’ai eu des fractures aux jambes, trauma crânier, et des hématomes sur tout le corps.
Pendant 5 ans, j’ai eu de multiples douleurs, j’ai vu mon rêve d”intégrer le centre de formation de foot de Dijon réduit à néant" #Nice
"Aujourd'hui j’ai récupéré l’autonomie de mes jambes, je vais bien, je ris, je voudrais intégrer l’armée de terre. J’envisage l’avenir avec plus d’éclairement.” #Nice
On entend la mère de Lucas, cette femme qui le soir du 14 juillet, est allée s'occuper des blessés. Elle semble complètement détruite aujourd'hui, évoque de lourds problèmes psy #Nice
"Je vois la vie de mes enfants défiler, je suis spectatrice mais plus actrice. Mais je me dis que je n’ai pas le droit d’être malheureuse car moi je suis rentrée avec mes enfants, et je me dis que je dois être forte pour les mamans qui sont rentrés sans leur bout de chou"
"J’en suis à 6 psychiatres, j’ai tenté l'EMDR, l'hypnose, yoga, boxe… je pense que je n’arriverais pas à m’en remettre. J’ai pris 10 cachets pour prendre le TGV hier et encore 5 ce matin pour pouvoir venir ici"
"J’ai fait de notre maison une forteresse, j’ai pris 30 kg en 6 ans, je mange des médicaments comme on mange des bonbons, et j’attends que quelque chose me dise : allez, va…" #Nice
Un frère de Lucas a écrit une lettre, "nous avons vu notre mère avoir des conversations avec les fantômes de cette nuit, s’excuser de ne pas avoir fait plus pour eux" #Nice
"Je vous demande de reconnaître que ma mère a été plus qu’une simple citoyenne car ce soir là, elle a accompagné des personnes qu’elle ne connaissait pas dans leur dernier voyage" #Nice
Alexandra, longue silhouette aux cheveux teints en rose, tremble comme une feuille à la barre, elle est sortie plusieurs fois de la salle d'audience ce matin, accompagnée d'une psychologue #Nice
Le 14 juillet, elle a tenté de sauver Kayla, une petite fille de 6 ans, très gravement blessée "elle montre qu’elle a mal au ventre, je lui dis je vais regarder ce que tu as
je revois encore la plaie, avec un os qui sortait de là, ça pissait le sang" #Nice
"J’ai pris une de mes mains, j’ai renfoncé l’os dans son corps, et j’ai essayé de stopper l’hémorragie. Un médecin a pris mon foulard pour lui faire un garrot
cette petite disait “ma maman, ma maman”" #Nice
"J'essayais de lui changer les idées, je lui parlais de Dora l’exploratrice. Je lève le regard, un monsieur me dit que sa maman est morte. Je lui ai dit “ne t’inquiète pas tout va bien se passer”, et je l’ai imaginée à l’université me détester parce que je lui avais menti…"
"Elle ne sera jamais à l'université (... ) moi quand je l’ai mise dans l’ambulance elle était vivante, je me sentais conquérante. J'ai appris sa mort une semaine après, j’étais au supermarché, et là et je ne me souviens plus de rien"
"Pendant 9 mois suite à l’attentat, je n’ai pas pu toucher mon lit, je m’endormais la tête sur la table. Depuis je dors entre 1h et 2h par nuit, mais c’est pas très grave, j’aurais préféré que ce soit moi plutôt que cette petite" #Nice
Avant la suspension, le président a pris la parole "je rappelle que ce n’est pas le procès des autorités ni celui de M. Estrosi on peut poser beaucoup de questions mais il faut prendre la précaution de le faire dans le cadre qui est le notre aujourd'hui" #Nice@CNEWS
Christian Estrosi, maire de #Nice (en 2016, il était adjoint en charge de la sécurité) est attendu à la barre dans quelques minutes @CNEWS
Christian Estrosi : "Ces dernières semaines, les Français ont découvert tant de témoignages poignants, si éprouvants. Moi je ne les découvre pas. Je les ai vécus dans cette nuit tragique, et depuis 6 ans, je ne cesse de les vivre, de les partager" #Nice@CNEWS
"Permettez moi de me confier, en simple citoyen, en fils de #Nice. Cette promenade des Anglais c’est, pour le petit garçon fils d’immigrés italiens né à Nice, MA promenade des Anglais" @CNEWS
C. Estrosi "On est venu frapper un 14 juillet. Il y a eu 15000 14 juillet 2016 en France. Et la dernière ville devenue française en 1860 par la volonté des Niçois, c’est ici que le terroriste islamiste a choisi de venir endeuiller la fête nationale" #Nice
"Ce niveau d’horreur absolue, je ne l’avais jamais connu. Et naturellement, depuis, nous nous sommes posés des milliers de questions, Philippe Pradal et moi même. Sur la manière d’aborder chaque victime, chaque famille ? comment remettre en circulation la promenade des Anglais ?"
C. Estrosi "Il n’y a aucune obligation légale d’avoir une police municipale, qui plus est une police municipale armée, ou de la vidéosurveillance. Nous pourrions ne pas en avoir" #Nice
C. Estrosi "la ville de #Nice n'était pas particulièrement cible de menaces. La menace terroriste pesait sur l’ensemble du territoire national, n’importe lequel des 15 000 feux d’artifice aurait pu être visé"
"C’était la première fois qu’une attaque avait lieu avec un véhicule bélier. Nos effectifs avaient participé à de nombreux exercices. Il n’a jamais été demandé à la ville de Nice d’utiliser des glissières en béton, ni pour la prom party, ni pour l’euro 2016" #Nice
Christian Estrosi "Alors certes, a posteriori, on peut toujours se demander pourquoi on n’a pas imaginé ce qui était inimaginable dans toute la France" #Nice
"Mais de fait, aucune réunion de préparation ne l'avait envisagé. Et aujourd'hui comme hier, rien n'empêcherait un camion fou d'attaquer la foule" #Nice@CNEWS
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Au tribunal judiciaire, la jeune femme mise en examen pour le viol et le meurtre de #Lola est sur le point d’être entendue par le juge des libertés et de la détention @CNEWS
Son avocat va demander le huis-clos pour cette audience @CNEWS
La jeune femme entre dans le box. Longs cheveux bruns attachés, tee shirt gris, sweat shirt blanc sur les épaules. Elle échange quelques mots avec son avocat. #Lola@CNEWS
Au procès du #RioParis, nous (les journalistes) sommes donc) à l'extérieur de la salle, pendant que l'enregistrement des boîtes noire est diffusé @CNEWS
A la sortie, les avocats et les proches de disparus nous racontent ces 4 minutes terribles "c'est un moment très violent, l'impression d'entendre des voix d'outre-tombe" explique @JakubowiczA, l'avocat de l'association Entraide et solidarité AF447 @CNEWS
Il décrit le bruit de fond très fort, le bruit de l'avion. Les alarmes assourdissantes "STALL STALL" quasiment en continu. Les pilotes qui "échangent énormément, jusqu'au dernier moment. Il n'y a pas d'énervement dans la cabine, ils sont dans un sang-froid total" #RioParis
Au procès de la catastrophe du #RioParis la question de la diffusion des boîtes noires à l'audience se pose. "Nous allons entendre des voix d'outre-tombe, cela va être terrible mais il faut en passer par là pour la manifestation de la vérité", prévient Me Jakubowicz.
Plusieurs avocats de parties civiles, notamment la famille d'un des pilotes et les syndicats de pilotes demandent une diffusion à huis-clos, sans la presse. Le tribunal tranchera demain. #RioParis@CNEWS
Depuis ce matin, des experts aéronautiques se succèdent à la barre. C'est technique, il y a des graphiques, des powerpoint. #RioParis
Ouverture du procès du crash #RioParis, qui avait fait 228 victimes, devant le tribunal correctionnel de Paris. Dans la salle, une petite centaine de parties civiles, toutes nationalités. Sur le banc des prévenus, deux personnes morales : Airbus et Air France @CNEWS
La directrice générale d'Air France, Anne Rigail, lit une déclaration à la barre #RioParis "j’ai pleinement conscience de l’émotion et de la douleur que vont raviver ces prochaines semaines, la mémoire des victimes ne nous a jamais quittés" @CNEWS
"Cet accident du Rio Paris marque à jamais l’histoire collective de notre entreprise, c'est un drame sans équivalent, indélébile. Il marque aussi l’histoire individuelle de tous ceux qui ont été au contact des proches des victimes" #RioParis
De retour au procès de l'attentat de #Nice pour la suite des auditions de parties civiles @CNEWS
A la barre, Christophe. Le 14 juillet 2016, il a perdu son épouse, son père, sa mère, son beau-fils et ses beaux-parents. Les photos de ses 6 proches sont projetées @CNEWS
Christophe évoque chaque membre de sa famille. Véronique, son épouse "le ciment de la famille. A la fois femme, épouse, mère. Le 14 juillet 1996, je l’ai présentée à mes soeurs, 20 ans plus tard je leur ai dit qu’elle était morte" @CNEWS#Nice
Jour de verdict aux assises de l’Oise. Réquisitoire à partir de 9h puis plaidoirie de Me Berton. Les jurés devraient partir délibérer à la mi-journée #Ulug@CNEWS
Le grand-père de Julien Videlaine s'approche de Nesrine "on ne vous en veut pas, hein". La jeune fille se met à pleurer #Ulug@CNEWS