Thread by @TomDrach

📯LA CHASSE À COURRE POUR LES NULS 📯
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LIVRE I : un laisser-courre du cerf.
Episode 1 : : « Faire le bois », ou la quête des valets de limier.
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#ChassePartage
#Venerie
#ChasseACourre
(1/18)

Au petit jour, quelques heures avant le début de la chasse, une étape cruciale se joue aux alentours du lieu de rendez-vous.
Quelques personnes vont se partager le secteur du rendez-vous pour aller prendre connaissance des grands-animaux présents. Ces personnes, (2/18)

on les nomme « valets de limier ». Et leur quête, ils vont la faire accompagnée chacun d’un chien, souvent un vieux chien de la meute sage et fin de nez, le limier.
📖 Limier, encore un mot du lexique de la vènerie que tout le monde connait. Etymologiquement, un limier, (3/18)

c’est un chien au bout d’une laisse. (contrairement à la meute, qui n’est évidemment pas tenue en laisse).
J’en profite au passage pour rappeler à ceux qui la vènerie fait surgir des fantasmes très 1789 que le terme « valet », en vènerie, (4/18)

n’est aujourd’hui utilisé que dans deux expressions figées : « valet de chiens » et « valet de limier ». Bref, à la chasse à courre, quand il y a un valet, le maître qu’il sert, c’est un CHIEN. (5/18)

Mais reprenons :
Le lever du jour est idéal pour « faire le bois » comme on dit : les grands animaux sont actifs et mobiles la nuit, pour se nourrir notamment, et rentrent au petit matin « chez eux » - on dit qu’ils se remisent. (6/18)

L’aube est donc le moment idéal pour prendre connaissance des signes frais du passage d’animaux, et peut-être même d’avoir la chance d’en entr’apercevoir certains.
Savoir faire le bois correctement est une compétence hautement technique, (7/18)

que tout veneur qui se respecte devrait au moins en partie être capable d’accomplir. On ne va pas trop rentrer dans le détail, mais en sillonnant sont secteur, le valet espère croiser une « voie chaude ».
📖 La voie, en vènerie, (8/18)

c’est l’émanation que laisse un animal derrière lui, que nous humains sommes incapable de relever mais que les chiens sont capables de capter au nez. C’est un peu plus compliqué que simplement « l’odeur », c’est très influencé par les conditions météo, (9/18)

et c’est tellement central dans la vènerie qu’on en reparlera forcément. retenez.
Si le valet croise ainsi une voie, le limier lui fera savoir, en portant au vent.
Le valet tachera ensuite de trouver le vol-ce-l ’est (📖 l’empreinte laissée du pied, (10/18)

prononcé vôcelé) de l’animal pour essayer d’en déduire son espèce, son sexe, son âge, et la direction dans laquelle il allait quand il est passé.
Le but est ainsi de déterminer s’il s’agit d’un animal « courable » (📖 chassable ce jour-là). A la chasse à courre du cerf, (11/18)

on ne chasse pas les biches, ni les cerfs de moins d’un an.
Le valet marque le « chemin » par lequel l’animal est rentré dans l’enceinte (📖 l’enceinte, c’est à la forêt ce que le pâté de maisons est à la ville : une parcelle de bois ceinturée par des chemins). (12/18)

Pour ce faire, il y posera des branches cassées, dont la cassure indique le sens dans lequel l’animal se déplaçait. (📖 On appelle cela « une brisée »). Il continuera ensuite sa quête autour de l’enceinte afin d’essayer de savoir si l’animal y est resté, (13/18)

ou s’il a poursuivi sa route dans les enceintes voisines.
Outre la connaissance des animaux courables dans son secteur, le valet de limier tâchera d’en savoir aussi un maximum sur les autres grands animaux qui s’y trouve, car ces informations (14/18)

précieuses auront une influence sur la façon d’aborder le début de la chasse.
Tout le monde peut devenir valet de limier si il le souhaite : un veneur, un suiveur… mais en devenir un bon prend du temps. Aussi ce sont souvent les mêmes, années après années (15/18)

qui s’y attèlent, jusqu’à en développer une passion à part entière.
A ma connaissance, la quête des valets de limiers existe aussi dans les équipages de sanglier (📖 un vautrait). Pas au lièvre. Et pas non plus au chevreuil il me semble. (veneur de chevreuil, (16/18)

corrige-moi si je me trompe !).
Pendant qu’ont lieu ces quêtes, on s’affaire ailleurs : les valets de chiens & piqueux préparent la meute au chenil, les veneurs préparent leurs chevaux et leur matériel, (17/18)

les suiveurs préparent le pique-nique et affutent les vélos… Et tout ce petit monde convergera plus tard vers ce dont il sera question au chapitre 2 : Le rendez-vous !
Je vous laisse digérer tout ça pour aujourd'hui, mais évidemment :
(18/18)

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