La France qui découvre l’asile à la frontière. L’asile on connaît, la frontière on connaît, mais les 2 cumulés ?
Il faut imaginer une personne qui vit clandestinement dans son propre pays, mettons un pays asiatique car, interpellé, il sera mis à mort pr les autorités
1/
Il va se débrouiller pour quitter son pays pr tout moyen puis va essayer, via des passeurs, s’il en trouve et si eux même ne le tue pas pour le dépouiller etc, d’arriver dans un pays dans lequel il « pourra survivre »
2/
Et voyez vous, dans l’esprit des gens qui ne connaissent pas la France, son image dans le monde reste celle des lumières, des droits de l’H et de la liberté. Intéressant de voir que ce que dénonce les partis nationalistes est précisément ce qu’ils prônent : sa grandeur
3/
Bref certains (TRÈS PEU) décident de venir en France et se disent qu’ils seront mis en mesure d’expliquer pourquoi ils sont venus.
4/
Et là paf :la réalité
En premier lieu, « L’asile à la frontière » ce n’est pas de l’asile. C’est une demande faite au MI de bien vouloir les laisser entrer pour pouvoir déposer une demande d’asile. Mais du coup le «@Interieur_Gouv demande néanmoins a @Ofpra de donner son avis
5/
Et cet avis est donné de façon « éclairante » mais est en réalité le seul élément décisionnel de la possibilité ou pas d’entrer en France.
Et devinez quoi ? Et bien c’est infernal
6/
L’ofpra a l’obligation de décider a très bref délai vu la situation de la personne privée de liberté pour statuer : du coup en pratique un entretien va avoir lieu le surlendemain de la demande. Mais en moins de 2 jours le demandeur doit « préparer » son entretien
7/
Parce que, rappelez vous, 3 jours avant, il était caché dans une maison abandonnée dans la banlieue de Pékin / kinshasa ou kandahar puis, après un vol, une interpellation et une zone d’attente, il se retrouve « devant » l’ofpra et doit être prêt à répondre aux questions
/8
Donc il vient d’une autre monde d’une autre culture dans lequel l’asile n’est parfois pas même une notion existante, et, seul, sans aide extérieur (sans famille sans avocat sans rien) il va être « auditionné »
/9
Cad qu’il va passer devant un monsieur, qui a un ordinateur portable et qui va 99% des fois parler à un télposé sur la table (dont on saura que c’est un interprète qui ne s’est pas déplacé) et qui va poser des questions précises pour lesquelles il attends UNE rep précise
/10
Car comme le dit le patron de l’ofpra « on sait déceler les besoins de protection » AKA on cherche des mots clefs - des faits connus - des trucs précis MAIS on veut que ça vienne d’eux Mais sans qu’ils ne sache ce qu’on attends d’eux ni qu’ils puissent se défendre
/11i
Bref un entretien de 30min entrecoupé par qq’un qui tape sur son ordi et avec qui on parle via qq’un d’autre au téléphone
Sans être prêt
Sans le savoir même 1 semaine à l’avance
Sans savoir ce que l’on attends de nous
/12
Car comprenons le bien : un demandeur de protection (un vrai) n’a aucun doute sur la réalité des persécutions qu’il allègue. Donc il ne prépare pas ça comme un grand oral, il ne circonstancie pas car pour lui s’est ÉVIDENT.
/13
Et au final, exclusion faite des nationalités automatiquement admises, on a une poignée d’avis favorables émis.
Procédure bâclée et en urgence - garantie procédurale réduite à le part congrue - statistique favorable famélique - personne d’une PARTICULIÈRE vulnérabilité
/14
Voilà la réalité de l’asile à la frontière actuellement, des DA de second rang invisibilisés usqu’à l’affaire de #OceanViking et dont on espère que la mobilisation médiatique permettra d’améliorer les consistions de traitement de leur demandes @ADDE_fr@syndicatavocats
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
50% de la délinquance à paris est « étrangère »
C’est quoi la délinquance ? = les interpellations.
Prenons un exemple concret
1/
Contrôle identité banal dans une cité à Aubervilliers. 3 jeunes sont contrôlés et ne veulent pas car ils ne font rien d’autres que « glander là »
Le ton monte. Des copains arrivent et contestent. La tension monte et des interpellations tombent
2/
Tlm est arrêté pour « rébellion ».
Après 6h de cellule qui les a bien calmé tlm est libéré sauf celui qui refusait initialement son contrôle qui écopait d’une convocation chez le procureur.
3/
C’est bien entendu FAUX.
Le ministre le sait bien, mais c’est moins vendeur, l’étranger faisant l’objet d’une mesure d’éloignement. Quel qu’elle soit, ne négocie que D’UN (1) recours suspensif 1/
Ce recours a été prévu pour éviter les « erreurs » (oui vous vous Rappellez des anciens épisodes, l’administration se trompe assez régulièrement en émettant des OQTF).
Donc l’étranger a un pistolet à un coup pour se sauver
2/
En plus ce recours est accéléré par rapport au gens « normaux ». Là où on recours administratif classique prendra 18 mois pour être bien examiné et bien défendu, le recours de l’étranger doit être traité en 3 mois (si il est chanceux)
3/