twitter.com/hugoclement/st… le journaliste @hugoclement a fait un reportage avec un éleveur de lapins qui déclare que les lapins sont fragiles et qu'ils sont en permanence sous traitement antibiotique pour les protéger des microbes, je vais essayer de revenir sur cette affirmation
un microbe c'est quoi ? Si on suit la définition de wikipédia ce sont des organismes unicellulaires capable de se reproduire seul, dans le langage courant c'est l'ensemble de ce qui nous rend malade les virus et les bactéries, après 3 an de COVID il est
assez évident pour tout le monde qu'on ne donne pas d'antibiotique pour soigner un virus, pour lutter contre on utilise les vaccins, en lapins il y a deux vaccins, contre la mixomatose et contre la VHD et son variant.
Comment ça ce passe pour les antibiotiques en élevage ?
twitter.com/DrToudou/statu… le @DrToudou a fait un super thread dessus je ne vais pas en rajouter.
En lapins la consommation d'antibiotique a baissé de 55% en 20 ans et j'ai vu comment une filières a oeuvré a chacun de ses niveau pour arriver à ce résultat.
Pour replacer un peu le
contexte mes parents ont élevé des lapins dans les années 80, ils étaient naisseurs (ils avaient des mères, gardaient les lapereaux jusqu'au sevrage et un engraisseurs venait les chercher pour les engraisser et les envoyer à l'abattoir) c'était un travail difficile et le prix de
l'aliment a mis fin à l'activité chez nous.
En 1999 pour que je puisse m'installer sur l'exploitation il faut une autre activité et comme nous avons peu de terrains disponibles pour une activité secondaire l'élevage de lapin est intéressant.
Les premiers lapins sont là début 2000
A ce moment là les bâtiments évoluent et optent pour un nouveau système de ventilation beaucoup plus performant et facile à gérer, sur l'exploitation nous sommes en certification "lapins logé au grand air" avec une maternité sous tunnel et une plateforme de finition extérieure.
A l'époque on parle peu d'antibioresistance, l'aliment est supplementé facilement avec des antibiotiques a large spectre, on traite en préventif et il y a peu de prophylaxie en dehors de la désinfection des cages et la vaccination.
C'est aussi la crise de l'entrocolite
qui remet en cause beaucoup de choses dans les élevages dont la prophylaxie, notamment sur la circulation dans les élevages, la gestion des abords,...fr.m.wikipedia.org/wiki/Ent%C3%A9…
Au milieux des année 2000 le sujet de l'antibioresistance en médecine humaine et l'impact des traitements en élevage devient prégnant et de plus en plus de mesures sont mise en place par l'état (arrêt des antibiotiques a large spectre, durcissement de la législation sur les
Antibiotiques dans l'aliment) et c'est aussi le moment où la filière décide de faire de profond changement, les sélectionneurs d'abord passent de la recherche de la prolificité maximum et du nombre de mamelle a des souches plus rustique et maternelle, les fabricants d'aliments
étudient le comportement alimentaire du lapin et ça digestion, ils découvrent que le lapin est boulimique et mettent un système de rationnement au point soit par l'eau de boisson soit par l'alimentation, chez moi je ratione par l'alimentation, a parti du sevrage les lapereaux ont
un temps d'alimentation par jours qui correspond à ce qu'ils peuvent ingérer et digérer sans problème, le temps varie en fonction de la prise de poids et des résultats sanitaire, j'ai aussi des aliments différents en fonction de l'âge des animaux et du stade, deux aliments en
maternité et deux en engraissement, il peut y avoir des aliments dont le taux de fibre varie en fonction des pathologies digestives rencontré ou des extraits de plantes (eucalyptus pour les problèmes respiratoires, tanins de châtaignes pour certains problèmes digestifs) l'eau
aussi joue un rôle important chez moi il a fallu acidifié l'eau qui est trop calcaire ce qui fait que des algues et bactéries se développent plus facilement dans les canalisations.
La ventilation aussi a été un gros travail fait par les concepteurs de bâtiment, il y a des
réglages différents en fonction des saisons et des stades des animaux, un boîtier électronique règle le débit d'air et des trappes manuelle dirige le flux.
Les sélectionneurs ont travaillé sur des souches moins productives mais plus maternelle et plus rustique face au maladies.
les vétérinaires ont travaillé sur la reconnaissance des maladies et leurs traitements ainsi que sur la formation des éleveurs sur les autopsie et la biosecurité.
Les éleveurs ont augmenté leur travail de biosecurité et de prophylaxie (pas de visiteurs non indispensable,
amélioration du nettoyage et de la désinfection, plus de tri sanitaire) si un éleveur vous dit qu'il ne faut pas visiter son élevage ce n'est pas parcequ'il a des choses à cacher, c'est surtout qu'il protège ses animaux.
Tout ceci a été fait par la filière dont les différents
acteurs ont travaillé mains dans la main en regardant l'intérêt commun et pas financier (les antibiotiques coûtent très chers + de 100€/l, ça représentais une grosse somme pour les vendeurs d'aliments et les vétérinaires) et c'était une sécurité pour les éleveurs et quand l'état
a demandé une baisse de la consommation d'antibio la filière a put répondre rapidement.
Ça n'a pas toujours été facile certains éleveurs on beaucoup baissé leurs consommation et ont du revenir un peu en arrière le temps de régler certains problèmes, d'autres ont du investir
dans leur bâtiment ou travailler sur leur cheptel.
Les lapins ne sont pas fragile, leur santé comme la nôtre dépend de nombreux facteurs et c'est tout le travail de l'éleveur de les connaître et de les conserver au plus haut niveau possible.
Si vous avez des questions n'hésitez
pas, ne laissez pas les lobbyistes de tout poils fausser les fait, vous pouvez RT si vous voulez.
Merci aux #FrAgTw qui m'ont aidé pour ce thread ❤️ sur le groupe 5
Vu l'incompréhension sur l'usage des antibiotiques que suscite le reportage d'Hugo Clement il me semble important d'expliquer comment se fait la prise de décision amenant a un traitement en élevage et quelle mesures sont prises ensuite, pour cela je vais partir du dernier
traitement effectué chez moi.
En élevage de lapins il y a des journées intense comme l'IA, les mise-bas ou la vente, le reste du temps on surveille l'état sanitaire.
Sur un élevage cunicole la mortalité normal se situe entre 15 et 20% en fonction des saisons sur l'ensemble de la
Bande soit de la naissance a la vente, la plus grosse partie de la mortalité a lieu entre la mise bas et le sevrage, pour les mères la mortalité est plus faible est a lieu au moment de la mise-bas et peu après l'IA principalement, sur la plateforme de finition il y a souvent un
Question a @B_Rouille_Idele@Franc_Aller@AEffondrement@Cetho_line et tout ceux que ça intéresse, pourquoi quand on parle émissions de ges de l'élevage ne parle t'on pas de l'ensemble de la biomasse vu que si on enlève les vaches d'un côté ça va être compensée par des animaux
sauvage de l'autre ? Autres questions pourquoi les émissions liées aux fumier sont elles imputées a l'élevage vu que ça sert à faire pousser les cultures ?
aujourd'hui on parle de comment pinpin nous habille depuis tant de temps.
Comme on l’a vu neandertal consommait déjà du lapin en – 350 000 a n è mais on a decouvert recemment des indices qui portent à croire qu’il faisait aussi commerce des peaux depuis – 70 000 a n è
homo-sapiens utilise les même techniques.
Ensuite je ne trouve pas trop de trace de l’utilisation des peaux jusqu’au 15ème siècle ou les fourrures sont utilisées pour s’essuyer les mains au moment du repas chez les familles de la noblesse.