Grand Prix du Brésil - Interlagos 🇧🇷 25/11/2012 : Tout le monde espérait du suspense et de l'animation pour la dernière course de la saison, à Interlagos, et personne n'a pas été déçu.
Des accrochages à répétition, de la pluie, deux sorties de la voiture de sécurité, des choix de pneus bizarres, plusieurs changements de leader, et au final un scénario qui a sacré Sebastian Vettel (Red Bull), qui a pourtant connu bien des frayeurs sur la piste d'Interlagos.
Tout a commencé dès le départ, que l'Allemand a manqué, au contraire de son seul rival pour le titre, Fernando Alonso (Ferrari), parti lui comme une fusée de sa septième place, dans le sillage de son poisson pilote Felipe Massa.
Vettel, coincé dans le peloton, a été percuté par la Williams de Bruno Senna au bout de la première ligne droite. Un accrochage qui a provoqué l'abandon du Brésilien et celui de Sergio Pérez (Sauber), victime collatérale.
Quant au pilote Red Bull, il a eu de la chance dans son malheur, car sa monoplace n'a été touchée que sur le flanc droit, et s'il s'est retrouvé 20ème, il a rapidement réussi à remonter dans la hiérarchie. Au 9ème tour, il était déjà 8ème.
Devant, les deux McLaren menaient les débats, et, au 8ème tour, alors que la pluie faisait son apparition, Jenson Button a profité d'une petite erreur de Lewis Hamilton pour prendre les commandes.
Alonso était alors 4ème, et donc toujours pas sur le podium, condition sine qua non pour être sacré. Tandis que Nico Hülkenberg, déchaîné au volant de sa Force India, prenait la tête au 19ème tour après avoir dépassé Button, la voiture de sécurité faisait sa première apparition
au 23ème tour, afin que les commissaires de piste puissent évacuer des débris qui venaient de provoquer la crevaison de Nico Rosberg (Mercedes). Les positions se sont alors resserrées en tête, avec un Alonso 4ème et un Vettel 5ème.
Mais l'Allemand n'était pas au bout de ses peines. Décidé à prendre le moins de risques possibles, il s'est fait rapidement dépassé par Kamui Kobayashi (Sauber), puis par Massa.
Quelques tours plus tard, et alors que Hamilton, qui venait de doubler son coéquipier, a récupéré la première place après un travers de Hülkenberg, la pluie a redoublé et certains pilotes sont rentrés pour chausser des pneus intermédiaires.
Vettel est passé aux stands mais est ressorti en slicks. Un choix pour le moins étonnant, que Red Bull a aussitôt regretté. Trois tours plus tard, l'Allemand est rappelé aux stands pour mettre des intermédiaires.
Entre temps, Hülkenberg a accroché Hamilton et l'Anglais a abandonné : Button est alors à nouveau leader.
Alonso, qui a fait un passage aux stands de moins que son rival, se retrouve 4ème, et Vettel 10ème. L'Allemand est alors champion pour deux points. Mais l'Espagnol a rapidement doublé Hülkenberg et Massa pour se hisser au deuxième rang.
Malheureusement pour lui, Vettel a de son côté pris le meilleur sur Kobayashi, puis sur Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) et Michael Schumacher (Mercedes). De quoi glaner les points de la 6ème place et s'assurer "tranquillement" une troisième couronne mondiale consécutive.
A 25 ans, Vettel devient l'égal d'Ayrton Senna, de Niki Lauda ou de Nelson Piquet. Mais il aura souffert jusqu'au bout de cette saison complètement folle.
Bien souvent en Formule 1, remporter le titre de champion du monde est associé au plus grand nombre de tours menés sur la saison. Cependant il existe quelques contre exemples... Voyons ici 4 titres obtenus en ayant mené le moins de tours sur la saison ! ⬇️
1989 - Alain Prost 🇫🇷 McLaren 🇬🇧 : Lors de la conquête de son second titre, Prost ne mena que 258 tours sur 1060, soit à peine 24,34% ! Senna, vice-champion, en mena bien plus avec près du double, 487 tours au total !
2008 - Lewis Hamilton 🇬🇧 McLaren 🇬🇧 : Avec 294 tours menés sur 1117, le pilote britannique remporta son premier titre en ayant mené un peu plus d'un quart des tours, soit 26,32%. Le malheureux Massa mena quant à lui 363 tours.
Grand Prix d'Abu Dhabi - Yas Marina 🇦🇪 25/11/2018 : A l'image de la saison, Lewis Hamilton a dominé, sans surprise, cette ultime course de la saison de Formule 1 et s'est imposé, très logiquement, sur le circuit Yas Marina d'Abu Dhabi.
Le Britannique a signé un onzième succès cette saison en vingt-et-un Grand Prix et une 73ème victoire en carrière. Vertigineux.
On ne retiendra pas grand-chose de cette course hormis peut-être l'accident impressionnant de Nico Hülkenberg dès le premier tour. Après un contact avec Romain Grosjean, la Renault est partie en tonneau et a terminé dans les pneus de protection avec un début d'incendie.
Grand Prix du Brésil - Interlagos 🇧🇷 24/11/2013 : On attendait la pluie, dimanche sur le circuit d'Interlagos, pour pimenter la dernière course de la saison. Elle s'était montrée très présente depuis le début du week-end, on pensait donc qu'elle allait faire son apparition.
Mais seulement quelques gouttes sont tombées durant le Grand Prix, par intermittence, et pas suffisamment pour obliger les pilotes à chausser des pneus intermédiaires ou pluie. En revanche, celui qui a été présent au rendez-vous, c'est Sebastian Vettel (Red Bull).
Le quadruple Champion du monde a signé une nouvelle victoire, sa neuvième d'affilée depuis la pause estivale, et la treizième cette saison: il égale ainsi le record de Michael Schumacher qui datait de 2004.
Grand Prix d'Abu Dhabi - Yas Marina 🇦🇪 23/11/2014 : "Ce serait un cauchemar!" Pour Toto Wolff, le patron de Mercedes, le pire scénario possible à Abu Dhabi était de voir le duel entre ses deux pilotes, Lewis Hamilton et Nico Rosberg, tourner court.
Malheureusement pour lui, les cauchemars deviennent parfois réalité. Comme ce dimanche sur le circuit Yas Marina. Même si la victoire décrochée par le Britannique doit infiniment plus à son talent qu'aux problèmes rencontrés par l'Allemand.
D'ailleurs, comme un symbole, Hamilton n'aura pas tardé à doucher les amateurs de suspense en réussissant un envol exceptionnel.