A chaque fois que quelqu'un tweet à propos de MeToo à l'université, t'as des gens pour venir rétorquer que "oui, mais si l'étudiante est consentante pour coucher avec son prof ?" ... #fatigue
ON NE COUCHE PAS AVEC SES ÉTUDIANTS QUAND ON EST PROF, POINT.
"c'est chaud, les féministes infantilisent des femmes majeures" / "bouhh, bande de moralisatrice, c'est pas illégal".
Eux ne savent pas ce que c'est, des enseignants qui ciblent des étudiants peu sûres d'elles, en recherche de leurs limites, pour "en profiter". Certes, l'étudiante est peut-être parfois consentante sur le moment, mais dans la plupart des cas, ce qui se joue c'est autre chose.
Un rapport de pouvoir, de domination, qui est inacceptable.
Les auteurs, souvent habitués, ont des comportements de prédateur, répétant, d'années en années, de promo en promo, les mêmes scénario
C'est quoi les conséquences ? 1/ l'étudiante qui a consenti mais qui se sent piégée ensuite quand elle découvre qu'elle n'est qu'une proie parmi d'autres 2/ une ambiance délétère dans la promo/dans l'UFR quand "ça se sait"
3/ des étudiants qui se trouvent en souffrance psy parce que tel prof leur a fait des avances, qu'elles les ont repoussé (ou non) et qu'elles doivent quand même continuer à consentir à la relation pédagogique.
Imaginez : votre chargé de TD vous a proposé lourdement d'aller boire un verre/venir chez lui, vous avez refusé. N'auriez-vous pas peur qu'il vous saque au moment de vous noter ? Vous sentiriez-vous à l'aise ?
Imaginez : vous avez accepté, et puis ça tourne mal. Vous vous verriez aller à l'administration vous plaindre ?
Voilà ce qui se joue. On ne mélange pas sexe et travail, surtout quand on est en position de domination.
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A la recherche d'une idée de sortie ce dimanche ? Le salon PAGES du livre d'artiste est gratuit et a lieu dans le 12e (rue de Charonne). Ci dessous, quelques coup de cœur !
D'abord, le stand des diplômés de l'école Estienne. Plein de superbes livres, reliures et gravures et des jeunes gens passionnés. Ici je partage des créations des membres du collectif Dodécaèdre (les noms et contacts dans le tweet suivant !)
Je suis en train d'écrire un billet, je cherchais des synonymes de "partager", un mot que j'utilise beaucoup et qui irrigue ma vision du patrimoine et de la recherche.
J'ai été frappée par ce que propose Antidote : partager, c'est d'abord diviser. 1/..
Diviser, répartir.
Il n'y a pas de synonyme pour exprimer : "la mise en commun", la "diffusion", la "mise à disposition".
Soit l'on divise quelque chose, soit l'on associe à qqch en commun (partager une passion, coopérer dans un but commun)
Je n'en analyse rien, mais ça m'a surprise, j'ai donc été voir les définitions proposées.
"Partager avec" est une sous-division de "prendre part avec d'autres, se solidariser".
"Posséder avec d'autres" est une dérivation "diviser quelque chose"
"Les loyers des grandes villes sont trop chers ? Partez en lointaine banlieue, ça sera plus économique et plus grand"
"Pour l'écologie, privilégiez les transports en commun plutôt que la voiture"
...
Les politiques publiques de ce pays nous aident efficacement
Avant le COVID, je me disais que quitter un petit/insalubre/cher appartement parisien pour la lointaine banlieue ou la Normandie serait peut-être une bonne opération - certes au prix de 2 heures de train quotidien pour aller bosser.
Rapidement, j'ai fait le calcul qu'économiquement, il était impossible de s'y retrouver : le prix de l'abonnement SNCF + le RATP + le loyer à Amiens ou Rouen = voir > le loyer à Paris.
J'ai quelques cas d'études que j'adore, que j'ai commencé à dévoiler en conf/colloques/séminaires et que je vais déployer dans ma thèse.
Des publi où je vais (rapidement) les évoquer sont en préparation, mais parution prévue fin 2023/début 2024.
Je suis particulièrement fière de certaines trouvailles archivistiques à l'origine de ces cas d'études ou bien de la façon dont j'ai étoffé le dossier.
Le risque de les voir circuler "sans moi" (avant que j'ai publié) m'ennuie un peu et je me questionne sur l'opportunité de leur consacrer un billet dans mon carnet de recherche
Plus j'apprends à utiliser Moodle, plus je trouve que c'est un outil formidable (mais horriblement compliqué à prendre en main). C'est dommage qu'on ait pas plus de moyen pour en faire un vrai outil pédagogique et pas juste un "dépose PowerPoint"
Il y a quelques années, j'avais créé dans Moodle une "chasse aux trésors" sur @GallicaBnF pour apprendre aux étudiants à utiliser le moteur de recherche et les fonctionnalités de Gallica. Ca marchait super bien.
Mais pour 45 minutes d'activités (qui leur avait beaucoup plu, avec un lot de bonbons pour les gagnants), plus de 3h de boulot - scénarisation, création de l'activité interactive