Cette semaine était dédiée à @PSL_univ a des enseignements pluridisciplinaires.
On a emmené 10 étudiants pour objectiver une controverse sur l’eau très active en ce moment: celle de la continuité écologique : 🧵 1/13
La continuité est un enjeu pour la mobilité de la #biodiversité aquatique & pour la mobilité des sédiments 2/13
Les étudiants venaient des masters Développement durable et responsabilité des organisations de @Paris_dauphine, Choix énergétiques pour un futur décarboné de @Mines_Paris et du master @Geosciences_ENS@ENS_ULM 3/13
Avec l’aide de bvoudon.fr on a pu rencontrer des acteurs du territoire : experts du syndicat, agents @OFBiodiversite pour les aspects #biodiversité, élus, propriétaires de moulin et étudier 2 seuils sur la #Verzée : un enlevé en 2018, l’autre encore en place 4/13
les étudiants ont pu constater les fortes modifications subies par la rivière depuis les années 1970: rectification (=alignement), élargissement , approfondissement du lit, essentiellement pour des raisons agricoles 5/13
La polémique vient du fait que l’enlèvement des seuils est supposé assécher la rivière...
De fait, la présence du seuil fait monter la hauteur d’eau en rivière. Cela forme un plan d’eau.
Sans seuil, le niveau varie en fonction du débit 6/13
cet été, le débit était très faible et la hauteur d’eau aussi. Les étudiants ont pu observer une confusion entre volume d’eau et débit (= ressource), même sur cette rivière où il y a peu d’usages d‘eau, c-à-d peu de prélèvements en rivière ni dans la nappe d’accompagnement 7/13
Les seuils étudiés font environ 1m de haut et forment des plans d’eau qui s’étendent sur plus de 1.2 km❗Grâce aux données fournies, les étudiants ont estimé qu’avec les débits de l’été 2022, le temps de séjour de l’eau dans ces plans d’eau est d’environ 15 jours ❗️ 8/13
Ainsi, l’eau stagne, s’échauffe, les algues se développent et l’eau s’évapore.On a estimé les pertes par évaporation à 0.3% des débits par seuil en rivière. Or il y a +de 20 seuils sur la Verzée + de nombreux lacs. Les pertes cumulées dépassent certainement 10% du débit❗️9/13
Ils ont également estimé la part des écoulements dans la nappe d’accompagnement: Peu de données là-dessus, uniquement le témoignage des propriétaires de puits et évidences de variations d’écoulement amont/aval indiquant des résurgences 10/13
Ils ont déduit que la part des écoulements passant par la nappe était environ 10 fois plus importante sans seuil, ce qui est favorable à une eau plus fraiche et moins chargée en algue et nutriment, mais peut expliquer l’impression d’un asséchement (eau non visible 11/13
in fine, le potentiel énergétique des moulins est très faible,a u vue des débits de la Verzée : « 4 plaques de cuissons & une ampoule en hiver » 12/13
Ainsi, à l'inverse de la controverse, effacer ces seuils même en période de sécheresse, est favorable pour la ressource en eau et la biodiversité
pour finir, voici les mots clés qu’ils ont relevés.
Grand merci à tous les acteurs qui nous ont accueillis et aux étudiants!
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Face à cette crispation sur l'eau qui conduit des gens à se mettre en danger et d'autres à les mettre en danger, voici quelques éléments sur les "bassines"
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Les bassines ne sont pas des éléments classiques du paysage: endiguées de tt coté car sans appui sur du relief, elles se remplissent en hautes eaux comme ttes les retenues, mais ont la singularité de devoir pomper de l'eau pour se remplir dans la nappe + parfois ds rivières 2/n
Ce n'est pas si courant comme mode de fonctionnement, car de fait, très couteux à l'usage. Même si l'eau elle même ne coute quasi rien aux agriculteurs, les frais de constructions et d'exploitation (électricité pour les pompes) sont importants 3/n