1/8 Update: Après un duplexe pour le moins mouvementé dans le @1930 de la #RTS, sous le regard pressant d'agents de police venus nous embarquer au poste (mon cameraman et moi-même), nous sommes libres tous les deux.
2/8 Arrivés, girophares allumés, sur le coup de 2:30 du matin heure de SH, une patrouille de police a menacé à plusieurs reprises de nous embarquer sur le champs. Au cours des premiers sujets du journal, ils ont envoyé mon ID et une photo de ma carte de presse à la centrale.
3/8 Après avoir réussi à les faire patienter plusieurs minutes, ils se sont impatientés à 30 secondes du passage en direct: "we need to go now", m'a annoncé le chef dans un anglais parfait.
4/8 Voyant que je commençais mon direct, la main tendue pour les retenir, ils ont attendu. Une fois l'antenne rendue, ils ont ordonné au cameraman de tout ranger et de charger son matériel dans leur voiture "il sera saisi le temps des investigations".
5/8 Pendant ce temps, on m'a ordonné de monter au bureau pour prendre mes affaires. Revenu vers la voiture une dizaine de minutes plus tard, la conversation, les négociations ont repris.
6/8 Au moment de monter dans la voiture, les agents ont reçu un appel de leur supérieur: "c'est bon, relâchez-les". La patrouille est repartie aussi rapidement qu'elle était arrivée.
7/8 S'il convient de relativiser la gravité de l'incident, il reste révélateur du traitement des journalistes étrangers en Chine. Entraves, intimidations, harcèlement sur le terrain sont devenus monnaie-courante.
8/8 Couplées à la politique draconienne du zéro-Covid, ces conditions ont engendré le départ ou le non-renouvellement de plusieurs postes de correspondants. La Chine s'isole, devient un boite noire. C'est regrettable et personne ne ressort gagnant de pareille situation.
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