Meurtres à la pelle, trains qui déraillent, grèves intempestives : pendant les 80s, le métro de New York était une catastrophe à tous les niveaux.
Mais lorsque les électeurs démocrates ont élu un maire pragmatique, la situation s’est retournée de manière spectaculaire.
Un jour de 1990, la famille Watkins se rendait au restaurant. Elle n'avait que quelques stations de métro à parcourir.
Mais sur le quai, des adolescents les attaquent pour les voler. Alors que leurs 2 fils s’interposent, 1 des fils, Brian, est poignardé mortellement.
Ce meurtre était le 25e dans le métro en 1990 et fut un électrochoc.
Peu après, le Time publiait « La décomposition de la Grosse Pomme » et les New-yorkais élisaient Rudy Giuliani, maire dit « sécuritaire ».
Et, en 2018, il n'y a eu que 2 meurtres dans le métro.
Dans les 70s, les agents d’entretien ont cessé d’inspecter les rails. 10% des rames tombaient donc en panne chaque jour.
Selon l’ancien directeur : « les rames déraillaient, prenaient feu et les portes ne s’ouvraient pas » et les graffitis les recouvraient entièrement ...
La criminalité, inexistante dans l’après-guerre, commença à augmenter à partir de 1973.
La réaction de la mairie ? Proposer de raccourcir les trains pour que les usagers soient plus proches du conducteur, ce qui était censé être plus sécuritaire.
Naturellement, sans effet...
En parallèle, les organisations syndicales avaient pris un énorme pouvoir sur la ville de New York, qui culmina avec la grève de 1968.
Après 12 jours d'arrêt total, la ville de New York capitula et accorda des avantages considérables aux syndicats (25% de hausse de salaire).
En conséquence, la fréquentation diminua de 10% entre 1970 et 1980.
Le directeur du métro lui-même avait confié à la presse qu’il ne laisserait pas son propre fils de 12 ans prendre le métro le soir...
C'était le moment d'organiser la riposte.
Elle commença par la lutte contre les graffitis.
La direction commença par nettoyer à 100% les lignes 4 et 7. Aucune voiture vandalisée ne pouvait sortir du dépôt.
Le message était clair : « vos graffitis ne servent à rien car personne n’aura le temps de les voir ».
De plus, la direction du métro décida de systématiquement se constituer partie civile contre les auteurs de graffitis, devant les tribunaux.
A partir de 1989, les trains étaient propres.
Et entre 1980 et 1990, le trafic augmenta légèrement de 2%... Les choses allaient mieux.
L’état technique s’améliora également, avec des nouveaux budgets.
Selon le chef de la police : « les trains vandalisés donnaient l’impression que personne n’était responsable de rien ».
Une fois l’état général du métro amélioré, il était donc temps de passer à la criminalité.
Le nouveau chef, William Bratton, commença par les incivilités : mendicité agressive, uriner en public, fraude, etc.
Il fit alors une découverte : ces fraudeurs étaient souvent recherchés pour d’autres délits (comme ceux qui ont tué Brian Watkins, entrés sans billet).
Après 1 an, le nombre d’arrestations augmenta donc de 80% !! Et les crimes dans le métro avaient décliné de 25%...
Cette méthode continue et aujourd’hui, il y en a 88% moins qu’en 1990.
Aujourd'hui, la ville de New York (et notamment son métro) est une des plus sûres du monde.
Pourquoi ?
Pour une raison simple : car, comme beaucoup de villes opulentes, après des décennies de laisser-aller et de politique généreuse, c'est la tolérance 0 qui a sauvé New York.
L'exemple new-yorkais peut-il nous aider aujourd'hui en France ? #saccageparis
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Le 3 mars 2002, Lionel Jospin brisait un énorme tabou :
« Je me suis dit, si on fait reculer le chômage, on fera reculer l’insécurité… On a fait reculer le chômage, ça n’a pas eu d'effet contre l’insécurité. »
Et en effet, la pauvreté n'est PAS une excuse pour la délinquance :
Tout d'abord, il est vrai que :
- c'est assez évident qu’un voleur de pommes ne volerait pas s’il avait de quoi manger;
- statistiquement, les délinquants sont souvent issus de foyers pauvres;
- enfin, les quartiers riches sont réputés plus calmes.
Et pourtant…
Au niveau macro-économique, il n’y a AUCUN lien entre pauvreté et délinquance.
Par exemple :
Aux US, pendant la grande dépression, le chômage atteignait 25%, tandis que la délinquance stagnait à des niveaux très bas…
La criminalité aux Pays-Bas a tellement diminué qu’ils transforment leurs prisons en hôtels de luxe… 🇳🇱
Cette méthode simple, qui ne coûte rien au contribuable, est pourtant complètement dédaignée en France.
Je vous raconte :
Au début des années 2000, les Pays-Bas connaissaient une délinquance forte.
Pays fortement urbanisé, ils enregistraient même certaines statistiques supérieures à la France.
La criminalité liée à la drogue par exemple était 8 fois plus élevée (par habitant) qu’en France.
Face à des coupes budgétaires, le gouvernement hollandais s'est donc creusé les méninges.
Il est reparti d'un principe criminologique du 18è siècle :
La certitude d'une peine, même modérée, fera toujours plus d'impression que la peur d'une autre, plus terrible, mais inappliquée.
Si vous voulez savoir quels sont les résultats d'une justice d'extrême gauche, plusieurs villes des Etats-Unis 🇺🇸 vous fournissent un exemple en temps réel :
Il faut d'abord savoir qu'aux Etats-Unis, les citoyens élisent leurs procureurs. Les procureurs sont les magistrats qui décident de « poursuivre » - ou non - les crimes.
Et ces dernières années, beaucoup de grandes villes américaines ont élu des procureurs aux politiques très « tolérantes ». Une fois élus, beaucoup d’entre eux ont annoncé qu’ils ne poursuivraient plus toute une série de crimes et de délits.