Un sympathique petit texte de loi vient d'arriver à l'Assemblée et vise notamment à accompagner l’essor de la #retraite par capitalisation à l’échelle européenne.
Alors qu’on détricote les retraites par répartition, l'UE prépare l’émergence de fonds de pension européens. 1/6
Le texte retranscrit en droit français un pêle-mêle de directives européennes. Le chapitre sur les retraites vise à lever des freins techniques à la généralisation du produit paneuropéen d’épargne-retraite individuelle (PEPP), entrée en vigueur en mars 2022.
L'intérêt du bidule, selon le rapport législatif paru samedi, est de pouvoir transporter son épargne-retraite d'un pays de l'UE à l'autre. La « portabilité » !
Mais c’est aussi comme l’écrit la Commission « une nouvelle étape de l’intégration des marchés des capitaux »
Les retraites privées et individuelles permettent en effet d'accumuler d'énormes pactoles, placés pour looongtemps sur les marchés (plus ou moins risqués selon que vous vous approchez de votre retraite).
Alors que l'argent des retraites par répartition est dépensé illico.
La loi Pacte propulsait en 2019 la retraite par capitalisation grâce à 3 nouveaux produits. En 2022, ces nouveaux produits financiers représentent des encours de 43 MRD€. C'est beaucoup ça.
Tant pis si les retraites par capitalisation se sont copieusement vautrées dans les années 1930 (d'où le choix à la Libération du principe de répartition) et si les fonds de pension ont une regrettable tendance à vampiriser l'économie réelle...
Vous voulez savoir comment la France abandonne (discrètement) le train, malgré les ambitions affichées ? Voici un petit thread...
Le contrat de performance État-SNCF Réseau a été signé en catimini le 6 avril, en pleine période de réserve pré-présidentielle et après plus de 2 ans de retard (c'est fou, le hasard du calendrier !).
Il symbolise le sous-investissement chronique dont souffre le train français.
Il faudrait au moins un quart du budget en plus pour maintenir en état le réseau, qui est vétuste.
Pire, cette feuille de route impose à SNCF Réseau, qui gère les voies, de trouver l'équilibre financier en 2024.
On a enquêté sur une tendance nouvelle, discrète mais préoccupante, du maintien-de-l’ordre-à-la-française :
Le matraquage des mouvements sociaux au portefeuille.
Thread (1/11)
Dans les cas les plus extrêmes, cela aboutit à des peines de pauvreté à perpétuité pour des faits de manif.
L’histoire hallucinante de Maxime, 82 000€ de dommages et intérêts envers 10 flics, pour un pétard jeté en manif (qu’il nie). politis.fr/articles/2022/… (2/11)
Ça s’est passé en 2016 à Toulouse. Le « cortège de tête » et sa répression étaient une nouveauté. Au pénal, il a été « quasi acquitté » (3 mois avec sursis), mais une spirale s’est emballée au civil. 2 policiers déclarent des acouphènes et 8 autres grattent des dommages. (3/11)