A propos du drame de #saintjeandeluz
La violence n'a jamais été absente de l'école : professeurs et élèves y ont toujours été confrontés, quels que soit le type d'établissement et le milieu social concernés.
Quelques exemples macabres de la deuxième moitié du XIXe siècle. 🧶
1869 : un élève du séminaire de Pont-à-Mousson (Meurthe, auj. Meurthe-et-Moselle) égorge à coup de rasoir l'un de ses condisciples dans son sommeil après avoir mis le feu à une salle d'étude.
1877 : le chef tonnelier du collège Chaptal, à Paris, tue son aide après une rixe durant laquelle celui-ci avait déjà tenté de l'assassiner.
1881 : au lycée d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), un maître auxiliaire tire sur ses collègues moqueurs lors d'un dîner et tue l'un d'entre eux.
1893 : un professeur du lycée de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) est assassiné de quatre coups de revolver par le frère jaloux de sa compagne.
1899 : un élève d'un pensionnat catholique de Lille est retrouvé assassiné, l'un des frères enseignants est accusé.
1899 : un élève de 3e année de l'école normale de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) tue l'un de ses camarades de plusieurs coups de couteau.
1902 : à Aix encore, un maître-répétiteur de 30 ans tue un de ses élèves de 18 ans de trois coups de revolver dans la tête.
Ces affaires sont diverses mais concernent cependant des enseignants : victimes ou coupables, leur statut ne les a jamais protégés de la violence.
Surtout, beaucoup ont lieu dans des établissements, qui ne sont donc pas ces sanctuaires d'hier auxquels on veut (nous faire) croire.
On ne saurait relativiser les violences scolaires, quelle que soit leur forme : il faut les condamner, les combattre, tout faire pour les prévenir, au lieu de se lamenter en fantasmant sur le soi-disant âge d'or d'une école sans violence qui n'a jamais existé.
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🎂24 février 1848 : proclamation de la deuxième République ! 🇫🇷
Après plusieurs heures d'émeutes et de combats dans la capitale, et alors que l'insurrection se rapproche de son palais des Tuileries, le roi Louis-Philippe, 75 ans, incapable de former un nouveau gouvernement, signe son acte d'abdication.
Il s'enfuit de la capitale en fiacre, pour le palais de Saint-Cloud puis l'Angleterre - exactement comme son cousin Charles X qu'il avait remplacé sur le trône 18 ans plus tôt après la révolution des "Trois Glorieuse" (juillet 1830).
🎄#calendrierdelavent 2022 : chaque jour jusqu'à Noël, une image évoquant la période des fêtes publiée dans le 'Petit Journal' entre les années 1890 et 1920, au moment où cette pratique culturelle hivernale s'ancre dans la société.
0⃣1⃣ Noël en Pologne, 24 déc. 1911
0⃣3⃣ "Par trente degrés en dessous de zéro : l'arbre de Noël de ses amis", 1er janvier 1905
Un arbre de Noël pour l'armée russe durant la guerre contre le Japon. D'après le journal, le sapin viendrait d'Ukraine... #CalendrierdelAvent #PetitJournal
🧶Fascinantes #publicités de la Belle Epoque : quelques exemples d'annonces commerciales parues dans la presse populaire en 1909.
On trouve vraiment de tout (et surtout n'importe quoi), dans une esthétique inimitable... ⤵️
Pour les rêveurs ou les studieux tout d'abord, des globes terrestres... 🌍
🧶En attendant 20h, voici quelques scènes de vote représentées au XIXe siècle, pour constater l'évolution des conditions concrètes du scrutin, du suffrage censitaire au suffrage universel. ⤵️
1834 : sous la monarchie de Juillet, le suffrage est censitaire, seuls les plus riches votent, et la corruption (décorations, postes...) n'est pas absente des scrutins.
« Récompense honnête aux électeurs obéissants »
Dessin d’Honoré Daumier, dans "La Caricature", 17 juillet 1834.
1848 : sous la IIe République, le suffrage universel masculin est proclamé. Cette fameuse gravure, allégorique, montre l'ouvrier usant pour la première de son droit de vote.
Gravure de M. L. Bosredon, avril 1848.
En matière de représentations du #travail, voici deux belles pyramides sociales de la toute fin du XIXe siècle, montrant des stéréotypes de travailleurs et de travailleuses bien spécifiques : pour l'artisanat/industrie, l'homme est associé à la métallurgie, la femme au textile.
Cela renvoie à une réelle répartition genrée des emplois : il y a 56% de femmes dans le textile au début du XXe siècle, 89% dans l'habillement. Elles représentent plus du tiers de la main d'oeuvre totale, mais moins que cela dans la métallurgie (et moins de 3% dans les mines).
La légende concernant l'ouvrière renvoie d'ailleurs à la diversité des situations d'emploi : "A tous mes travaux je m'applique, / Dans l'atelier ou la fabrique". Rappelons que les établissements de moins de 10 salariés représentent encore vers 1900 la moitié de la main d'oeuvre.