Pollutions et risques technologiques : après le scandale des perfluorés, quel avenir pour la vallée de la chimie ?
C'est le sujet que propose @MediacitesLyon dans une région particulièrement concernée.
Le plateau d'invités est relevé :
Pour @mathieuperisse , auteur des articles sur les perfluorés, l'enjeu était de faire une carte d'identité de la pollution locale, et particulièrement de la vallée de la chimie lyonnaise.
Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon, chargé de l’Environnement et des Risques technologiques : on ne se donne pas les moyens de mesurer la pollution dans la Vallée de la chimie.
Camille Panisset, référente locale de l’association environnementale Notre Affaire à tous : il y a qq années, la DREAL avait demandé à Arkema de mesurer ses rejets de perfluorés. Arkema ne l'a pas fait, arguant que c'était trop coûteux.
Mathieu Périsse, journaliste Mediacités : on constate un manque de suivi de l'État pour faire appliquer les règles anti-pollution auprès des industriels.
Emmanuel Martinais, ingénieur et chercheur à l’ENTPE, spécialiste des risques technologiques : la logique réglementaire est de faire progresser les industriels et non les contraindre. C'est la règlementation qu'il faudrait revoir.
Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole de Lyon, chargé de l’Environnement et des Risques technologiques : les outils de dépollution sont très coûteux, en millions d'euro. Qui paierait ces investissements ? La collectivité ou le pollueur ?
Camille Panisset : il y a une défiance des citoyens envers les résultats des laboratoires, les habitants souhaiteraient être formés sur les différents polluants, ainsi que des bases légales pour pouvoir attaquer les entreprises polluantes avec les bons articles.
C'est une initiative d'institut éco-citoyen, expérimenté ailleurs. Mais pour Pierre Athanaze, il faut commencer tout de suite pour pouvoir commencer à être opérationnel dans deux ans. La démarche va être initiée très prochainement.
Camille Panisset rappelle la nécessité des initiatives citoyennes, des informations vont être proposées localement par Notre Affaire à Tous.
Les citoyens ont un pouvoir de pression non négligeable sur les industriels, ajoute Emmanuel Martinais.
Emmanuel Martinais : les PPRT traitent des actions en cas d'accident industriel (mis en place suite à l'explosion d'AZF), mais ne traitent pas la pollution dont le périmètre géographique des conséquences d'un incident dépasse largement celui du risque industriel.
Pierre Athanaze : à Feyzin, la culture du risque n'existe pas malgré la présence de la raffinerie, et ses conséquences sur l'environnement local et ses habitants.
Pierre Athanaze : Feyzin est l'une des villes où les habitations sont les mieux protégées dans le cadre du PPRT (une démarche individuelle à initier par les résidents, avec des aides en place jusqu'à 2024), mais ce taux reste faible par rapport au nombre global d'habitations.
Camille Panisset : avec la crise ukrainienne, l'État n'est pas dans une démarche de sanctionner les entreprises polluantes, mais au contraire de soutenir leur productivité et l'économie.
Pierre Athanaze : on a des sols pollués depuis plus de 170 ans pour certaines zones de la vallée de la chimie. En cas d'implantation d'une entreprise, la dépollution des sols est à la charge du nouvel arrivant et non de l'ancien occupant. On est loin du pollueur-payeur.
Emmanuel Martinais : éloigner les usines des villes et zones habitées ? Ça voudrait dire les installer à la campagne, rognant les zones agricoles et ne faisant que déplacer le problème. Il faudrait obliger les industriels à produire propre. Ils en ont la capacité.
Camille Panisset : le référé climat environnemental a en partie porté ses fruits non pas juridiquement mais dans qq améliorations dans les entreprises ou des décrets préfectoraux qui tardaient à être signés jusqu'à maintenant.
Camille Panisset : mais la législation sur les perfluorés est très floue ou lacunaire, d'où la nécessité de la mobilisation citoyenne.
Dans le public, l'élu métropolitain Michel Le Faou témoigne que les moyens manquent tant au niveau législatif qu'en terme de communication auprès des habitants, rappelant la réalité du risque à Feyzin.
Michel Le Faou rappelle le risque pour les habitants des zones couvertes par le PPRT : si les résidents ne font pas le nécessaire préconisé pour protéger leur habitation, ils pourraient se voir refuser d'être assurés.
Et les industriels auraient la possibilité dégagent leur responsabilité en cas d'incident : "le PPRT met en place des préconisations, et les habitants ne les ont pas appliquées. Et nous ne sommes pas responsables de leur choix ".
Les intervenants répondent aux sollicitations d'un public très concerné par le sujet de la pollution par les industriels. Environ 70 personnes ont rempli ce soir la salle de la Maison de l’Environnement.
Pierre Athanaze : la métropole va engager des actions, mais sans se substituer à l'État déficient sur le sujet afin de ne pas faire jurisprudence. Le contenu des propositions restera hélas confidentiel ce soir, Pierre Athanaze indiquant ne pouvoir en dire plus.
Pierre Athanaze : cinq pays européens dont l'Allemagne et les Pays-Bas souhaitent interdire 10 000 perfluorés, on souhaiterait que la France rejoigne cette démarche.
Fin des débats. @mathieuperisse rappelle l'importance de s'abonner à @MediacitesLyon pour pouvoir continuer à enquêter sur de nombreux sujets qui impactent le territoire.
On remercie le monsieur Loyal du soir, le rédacteur en chef @N_Barriquand qui a animé les débats ce soir.
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Ce jeudi 27 mars 2025, c'est JOUR DE CONSEIL MUNICIPAL DE LYON 🌈🎉🎊🪅🍻❤️❤️❤️
Un conseil municipal attendu à plus d'un titre : on va y voter le budget 2025 dans un contexte de nombreuses candidatures (ou quasi) annoncées pour les municipales de 2026.
Dont cinq siègent au Conseil Municipal : G. Doucet, NPG, P. Oliver, B. de Montille, G. Képénékian.
On s'attend donc à des tunnels de prises de paroles.
Par ailleurs, il y a du mouvement : Ludovic Hernandez quitte le @groupepourlyon et rejoint le groupe de droite de @poliver69... lyonmag.com/article/142310…
Ce jeudi 23 janvier, c'est Conseil Municipal de Lyon ❤️❤️❤️
🧶
un programme allégé, avec "seulement" 104 délibérations (on tourne d'habitude en moyenne plutôt à 140/150 délibs par séance, d'habitude. De source bien informée, ce devrait être désormais le quota pour les séances à venir, en raison de la fin de mandat approchant.
Pour le petit tour d'actualité de la politique locale, on notera le rapprochement à la Métropole des acteurs du centre gauche. Bientôt à la Ville ? lyoncapitale.fr/actualite/metr…
Bonjour et bienvenue pour ce dernier conseil municipal de Lyon de l'année civile ❤️❤️❤️
Pour l'appel, NPG continue sa politique de la chaise vide. La députée Sandrine Runel est excusée.
G. Doucet revient sur le drame de l'incendie de Caluire : cet événement tragique doit amener les élus à "nous exprimer dans la plus grande dignité". Il rappelle les actions de la ville pour accompagner les mineurs isolés et les personnes sans logements.
Et c'est parti pour le conseil municipal de Lyon.
À noter, les absences en ce début de séance de NPG et Kepenekian.
Le maire de Lyon commence par un hommage à Gilles Buna, ancien adjoint écologiste de plusieurs mandats de G. Collomb, et à qui l'on doit notamment les extensions du parc Blandan, la configuration des berges du Rhône… "Il savait trouver des solutions".
Au passage, si la députée Sandrine Runel est bien présente, on note aussi l'absence du sénateur Etienne Blanc. On ne le verra donc pas faire ses mots croisés en séance aujourd'hui.
Ce jeudi 14 novembre, c'est jour de CONSEIL MUNICIPAL DE LYON ❤️❤️❤️🧶⤵️
Il n'y avait pas eu de CM en octobre. Que s'est-il passé pendant ces deux derniers mois ?
Le Projet de Loi de Finances est en cours de débat à l'Assemblée nationale et prévoit une réduction de 25 Md€ aux communes, dont 25 M€ en moins pour Lyon.
Les élus locaux ne sont donc pas contents, et @AudreyHenocque interpelle le gouvernement. lyonmag.com/article/139087…