1. Le point commun entre #FrançoisMitterrand, Michel Debré, Maurice Couve de Murville et Alphonse Juin, c’est leur situation en 1942, l’hésitation entre Vichy et la Résistance, entre Darlan et les Alliés pour le Maréchal Juin. 2/7⤵️
2 La différence, c’est que nul ne songe à traiter Debré de pétainiste, Couve de Murville de collaborateur ou le Maréchal Juin de traître. Ce serait diffamatoire.
Mais #FrançoisMitterrand, on a le droit. Nombreux exemples sur Twitter, et même dans le podcast de @Philco750062 3/7⤵️
épisode 7, 51´58´´ avant son beau discours au Parlement européen du 17/1/1995, #FrançoisMitterrand est présenté par @Philco750062 seulement comme « un homme qui est passé par Vichy, pétainiste, décoré de la francisque ». Et le résistant? Rien. 4/7 ⤵️
3 Pourquoi cette différence ?
- Michel Debré, Maurice Couve de Murville et Alphonse Juin étaient sous la protection de De Gaulle comme premiers ministres (MD, MCM) et ami personnel (Juin).
- Contre #FrançoisMitterrand, opposant à De Gaulle, au contraire, tout était permis. 5/7⤵️
En particulier, la déformation de son passé. #FrançoisMitterrand quoique profondément blessé affectait l’indifférence et disait: « L’Histoire jugera », mais l’Histoire, 27 ans après, n’a pas jugé, ou alors ce fut à huis clos. Il est temps qu’elle rende son jugement public. 6/7⤵️
Moi, duc de Saint Simon, ou présumé tel, je déclare, avec Robert Badinter (Pierre Péan, préface de 2010 à « Une jeunesse française ») : Comme mémorialiste et comme lecteur ébloui, toutes ces attaques contre #FrançoisMitterrand me chagrinent, je trouve que ce n’est pas juste. 7/7. twitter.com/i/web/status/1…
#LeCoupDÉtatPermanent 7
La liberté d’expression, p. 180 et s. #FrançoisMitterrand est ici professeur de droit, historien, écrivain, sous le masque de l’humoriste. Les aventures des sieurs Vicari et Castaing valent qu’on s’y attarde. 1/5⤵️
Le 11/11/1962, ils avaient crié sur le passage du chef de l’État, l’un « Hou-Hou », l’autre : « À la retraite ! » Il s’ensuit une délirante analyse des jugements rendus sur ces affaires et une dissertation sur la répression du délit d’opinion en France depuis le XIXe siècle 2/5⤵️
Par l’ironie #FrançoisMitterrand dénonce une offensive du régime contre la liberté d’expression. Sur ce point, il ne changea pas d’avis devenu président. On put l’insulter le calomnier et le disséquer impunément. Il résilia quand même les abonnements de l’Élysée au Monde 3/5⤵️
#QuizzMitterrandien
Merci à tous:
- aux provocateurs 😊 selon qui #FrançoisMitterrand a passé la guerre au café avec Sartre, à donner des leçons au monde entier sans bouger du Quartier latin. FAUX!
- à ceux qui l’ont imaginé prof de latin cool à Henri IV: FAUX c’est Pompidou.1/4
-aux 34% qui l’ont vu prêter serment au Maréchal : FAUX, seuls les hauts fonctionnaires prêtaient serment : inspecteurs des finances (Couve de Murville, Chaban), auditeur au CE (Debré).
FM occupa en 1942 un emploi subalterne à Vichy qui ne nécessitait pas de prêter serment.2/4
- La bonne réponse était : prisonnier (21/6/40-11/12/41) et résistant (43/44).
On peut ajouter qu’il fut soldat de la « drôle de guerre » du 1/9/39 au 9/5/40 et sergent lors de la campagne de France, 10/5/40 au 14/6/40 (combats et blessure) avec citation et croix de guerre. 3/4
#CeJourLà 5/3/1941, première tentative d’évasion de #FrançoisMitterrand.
Prisonnier nº 21716 depuis le 21 juin 1940, il est au commando 1515 à Schaala en Thuringe, dans un groupe appelé « les intellectuels », avec le jésuite Alphonse Delobre, le notaire Jean Beunas, 1/13⤵️
Jean Munier, Bernard Finifter, Xavier Leclerc et autres amis pour la vie.
Malgré la fraternité qui règne dans la chambrée, il ne pense qu’à s’évader, pour retrouver Marie-Louise et parce que, écrit-il, « je ne supportais pas d’être contraint par des forces aveugles ». 2/13⤵️
Il prévient Marie-Louise en termes codés:
« J’ai une lettre de Fatoune (Pourquoi Fatoune? C’est leur secret) : il ne se plaît guère chez son patron actuel et songe à le quitter. Il voudrait aller en face de chez Édith» (15/12/40).
Édith, belle-sœur de FM, était en Suisse. 3/13⤵️
#CeJourLà dimanche 3 mars 1940
Les familles célèbrent les fiançailles de #FrançoisMitterrand et #MarieLouiseTerrasse, 5 av. d’Orléans (du Général Leclerc) à Paris 14e.
Les fiancés passent quelques jours à Jarnac, avant le retour de François vers la « drôle de guerre ». 1/8⤵️
Après le coup de foudre du 22/1/1938, François voue un amour définitif à sa « Béatrice » (voir ses lettres). Celle-ci est plus hésitante mais elle est fière de cet amour et se laisse convaincre, comme son neveu le raconte. On a les deux points de vue, comme dans un roman 2/8⤵️
Pendant les combats, la blessure et la captivité, cet amour le soutient : « Comme je m’accrochais à toi ! Pour toi, pour nous, je ne voulais pas mourir. La vie, c’était toi, avec ton amour, ta beauté … » (20/6/41). « Je te cherche et t’attends sans cesse… (11/6/41). 3/8⤵️
#LeCoupDÉtatPermanent 5 🧵
Apostrophes 😉(suite). @bernardpivot1 - Vous y allez fort, #FrançoisMitterrand : De Gaulle, un dictateur?
FM- Ni Hitler, ni Franco, plutôt Napoléon III avec les vertus bourgeoises de Louis-Philippe. Mais le gaullisme peut engendrer la dictature.1/10⤵️
BP- Tout de même! De Gaulle, tel le loup caché « sous sa peau de mouton de président du Conseil »qui, tel le jeune Horace, liquide un par un ses poursuivants - Salan rappelé, Soustelle éliminé - comme vous y allez!
FM- Vous voulez savoir ce que je pense de De Gaulle ? 2/10⤵️ twitter.com/i/web/status/1…
BP- On vous écoute.
FM- Je l’admire, je le respecte et je le prendrai pour modèle.
BP- Mais enfin, #FrançoisMitterrand vous éreintez le Général à chaque page de ce pamphlet.
FM- « La liberté (moi) peut regarder la gloire en face (lui) ».Et l’admirer, même avec agressivité: 3/10⤵️
#LeCoupDÉtatPermanent 🧵 2. Si
Apostrophes avait existé 😉 @bernardpivot1 - Alors #FrançoisMitterrand, dites-nous dans quel état d’esprit vous avez écrit ce livre.
FM - J’étais partagé.
BP - Comme d’habitude!
FM - Sombre à cause du retour du général de Gaulle, et heureux
1/5⤵️
de mes projets d’avenir.
BP- Professionnels ou privés?
FM - Les deux. Liés. Des conquêtes.
BP - Le pouvoir, l’amour, on sait. Vous décrivez De Gaulle comme « un héros ambitieux et chagrin » Vous lui en vouliez tant?
FM - J’avais du respect pour lui, pas pour ses alliés. 2/5⤵️
BP- Qui étaient?
FM- Le nationalisme, l’armée, le colonialisme. Et l’usurpation. « En mai 1958, comme en juillet 1830, elle (la jeunesse) avait cru faire une révolution alors qu’elle avait simplement prêté la main à une conjuration… » 3/5⤵️