Cette réforme touche, plus que les autres, et sans compensation, les classes moyennes peu qualifiées. Or ces catégories qui ont le sentiment d’être les grands perdants des mutations économiques constituent le premier réservoir de vote pour les partis populistes de droite radicale
Cette réforme impose de travailler plus longtemps aux personnes qui supportent de - en - la dégradation des conditions de travail. Or les mauvaises relations de travail sont au cœur du ressentiment social qui nourrit le vote pour les partis populistes de droite radicale.
L’impact de cette réforme a fait l’objet de la part du gouvernement d’une présentation erronée voire mensongère. Or le discours anti-élite propre aux partis populistes repose en grande partie sur l’idée qu’« ils nous mentent ». @_Terra_Nova lagrandeconversation.com/politique/les-…
Le gvt cherche à faire passer cette réforme malgré une opinion très défavorable et des mobilisations massives. Or la défiance politique qui nourrit le vote pour les partis populistes de dr. radicale repose sur l’idée que les gens ne sont pas écoutés ni considérés par les élites
La part de personnes appartenant aux classes moyennes est relativement importante en France : en 2014, elles constituent environ 78% de la population (26% de classes moyennes aisées, 34,7% de classes moyennes centrales et 17,4% de classes moyennes moins aisées) (définition BIT)
Contrairement à d’autres pays européens (notamment l’Allemagne et la Suède), la France n’a connu en volume ni d’érosion de sa classe moyenne ni de changement dans la part respective de ses composantes depuis la crise financière de 2008
#QueSaitOnDuTravail? "La grande séparation"
Les salariés du haut et du bas de la hiérarchie des salaires travaillent de plus en plus dans des entreprises différentes et ont de moins de chance de se croiser au travail.
Un nouveau texte d'@OlivierGodechot sciencespo.fr/liepp/fr/conte…
L'élite salariale de plus en plus concentrée et séparée des salariées de la moitié inférieure de la hiérarchie salariale
La désindustrialisation, les restructurations et la digitalisation ont alimenté cette évolution. sciencespo.fr/liepp/fr/conte…
"L’expérience du travail contemporain est profondément marquée par son intensification" : "multiplication des contraintes, des cadences à tenir, des délais stricts à respecter, des demandes à satisfaire immédiatement, des files d’attente à « gérer », des interruptions fréquentes"
"Pourquoi cette intensification du travail est-elle si problématique ?" "La manière la plus rapide de procéder n’est pas nécessairement la plus adaptée, ce qui peut être source de pénibilités physiques et de risques pour la santé"
"Réduire le coût du travail", comment cette obsession française a intensifié et dégradé le travail en France.
Ma contribution à notre série #QueSaitOnDuTravail? du LIEPP sciencespo.fr/liepp/fr/conte…
un long🧵
Depuis plus de trente ans, le travail en France n’est pas conçu comme un atout sur lequel les entreprises et les services publics pourraient s’appuyer pour améliorer leurs produits ou leurs services, mais comme un coût qu’il faut réduire par tous les moyens.
2/12 Le retrait est en train de devenir la solution la moins coûteuse. L’obstination alimente la protestation, le retrait la stopperait. Le pire est la radicalisation et la violence