1/22
2023, OMS : "la CoVID est sur le point de représenter une menace comparable à la grippe SAISONNIÈRE"...
Outre le "est sur le point de" qui ne veut rien dire, cela se base sur quelles données ?
2/22
Ces annonces ne signifient pas la fin de la pandémie.
Le virus circule toujours à une prévalence supérieure aux seuils épidémiques, avec des nadirs ("creux") à peu près au niveau des pics de 2020/2021 🤷♂️
(Cf. prévalence réelle selon l'ONS 🇬🇧) ons.gov.uk/peoplepopulati…
3/22
Quels arguments sont avancés par l'OMS ?
Tout d'abord un argument sociologique "d'absence de perturbation de nos sociétés", mais "une menace qui va continuer à tuer"...
4/22
Puis argument des décès déclarés au plus bas depuis 2020.
Sur la base d'une définition ETIOLOGIQUE sous-estimée (patients avec test viro+ uniquement), contrairement aux viroses saisonnières recensées uniquement sur données CLINIQUES
5/22
A propos du dépistage, désormais plus restreint qu'au début de la pandémie, malgré prévalence >>.
Cf. avis de la SFV qui recommande de ne même plus tester les patients symptomatiques = fin du recensement de la CoVID (qui nécessite un test virologique)
6/22
Des données épidémio désormais uniquement dépendantes de ce dépistage restreint (fin des enquêtes de l'ONS 🇬🇧, pas de suivi des eaux usées) ; guidé par des praticiens qui prétendent depuis 2 ans que SARS-CoV-2 = "virus de l'hiver", au mépris des données épidémio...
7/22
En 2022, dans un pays tempéré comme le UK 🇬🇧 (idem France 🇫🇷), 5 vagues de CoVID dont 1 massive durant l'été.
Cf. données de prévalence réelle mesurée par l'ONS (ne dépend pas du recours au dépistage restreint)
Où est la saisonnalité ?
8/22
Des signes de saisonnalité en 2023 ?
Très tôt pour le dire, mais durant l'été austral, et malgré une vague massive l'hiver dernier, l'Australie a observé 2 vagues, dont 1 si massive qu'elle a désorganisé les écoles au point d'imposer leur fermeture
9/22
Il sera difficile de documenter la circulation virale réelle à partir de 2023.
Le dépistage effondré était déjà loin de l'exhaustivité auparavant puisque fin 2022, l'incidence réelle pouvait être 35x supérieure à l'incidence officielle
10/22
C'est non seulement constaté à partir des enquêtes de l'ONS 🇬🇧 en population générale ; mais aussi documenté à partir des données américaines où la sous-estimation de l'incidence des infections atteint un facteur x40
11/22
La CoVID est-elle comparable à la grippe SAISONNIÈRE en termes de mortalité ?
Bilan de 2022 = +44655 à +52526 décès en EXCÈS par rapport à la mortalité attendue en l'absence de pandémie de CoVID
13/22
Autre élément à garder à l'esprit, cette surmortalité++ est répartie en 5 vagues sur 2022, exactement superposables aux vagues de CoVID, qui joue donc un rôle indéniable dans cet excès de mortalité (sans oublier le maintien de cet excès depuis 2020)
14/22
Vous pouvez chercher une saison de grippe SAISONNIÈRE qui a provoqué une telle surmortalité malgré >90% de pop vaccinée et/ou multi-réinfectée...
Bon courage pour trouver 🤷♂️
15/22
Idem pour les syndromes post-infectieux chroniques, courant avec les virus à ARN.
SARS-CoV-2 n'y fait pas exception.
Considérons uniquement les estimations de fréquence les plus basses...
16/22
En raison de sa prévalence+++ et réinfections fréquentes, le nombre de patients concernés par ces syndromes post-infectieux sera bien plus conséquent que pour d'autres virus à ARN. medrxiv.org/content/10.110…
17/22
Il va falloir suivre désormais les indicateurs syndromiques généralistes (IRA = infections respi aiguës ; pneumonies ; syndromes grippaux...), l'excès de mortalité...
La CoVID étant la seule NON-saisonnière, par déduction il sera plus aisé de la repérer 🤷♂️
18/22
Au printemps/été/automne, ce sera le seul moyen de repérer les vagues de CoVID via les données syndromiques en période d'absence des viroses saisonnières.
Les cas de CoVID ne seront "recensés" qu'en hiver, via les tests antigéniques triplex "VRS + Influenza + SARS-CoV-2"
19/22
Vigilance aussi sur les données de mortalité, puisque la mortalité massive de 2020, 2021 et 2022 est désormais considérée comme le niveau "normal" de mortalité attendue auquel on va désormais comparer la mortalité observée.
Cf. Suisse 🇨🇭 (zone grise = "mortalité attendue")
20/22
Idem au UK 🇬🇧 où l'ONS a désormais inclus la surmortalité++ de 2020 à 2022 dans le niveau de mortalité de référence.
Ceci conduit à sous-estimer la surmortalité puisque l'impact de la pandémie entre dans la "norme". ons.gov.uk/peoplepopulati…
21/22
Bref, rien ne s'opposera au narratif de "virus de l'hiver", mais cela ne repose sur AUCUNE DONNÉE OBJECTIVE ni en termes de prévalence des infections, ni de mortalité, ni de syndromes post-infectieux chroniques.
Ce n'est donc encore bel et bien qu'un simple "narratif".
22/22
Les déclarations de l'OMS ne visent qu'à préparer l'opinion à la fin du statut de PHEIC (urgence de santé publique de portée mondiale), puisque :
A) les États ne font plus rien
B) la population se satisfait de la surmortalité++ et réinfections fréquentes.
FIN DE L'HISTOIRE.
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1/23
Petit exemple de désinformation lue sur Twitter, visant à banaliser la CoVID, tout en se donnant des apparences de "raisonnement scientifique".
Tout part de cette figure ci-dessous...
2/23
A première vue on se dit :
A) données comparatives, avec mortalité et population estimée selon l'époque de survenue de chaque pandémie
B) Statista = site spécialisé dans la collecte de données statistiques et visualisation de données
!? 🤷♂️🤔
3/23
Sauf qu'il manque plein de paramètres pour permettre une comparaison pertinente. Quelques exemples :
A) Pour les 4 premières pandémies citées (les plus anciennes), il ne s'agit que d'estimations non seulement de leur impact, mais aussi de la taille de population de l'époque
1/11
Les nouvelles recos vaccinales CoVID de la HAS font ressortir un des paradoxes de la stratégie de banalisation.
D'un côté on banalise au maximum la circulation virale soutenue et continue, ainsi que la surmortalité massive qui se maintient en 2022...
2/11
De l'autre, la HAS continue de raisonner en termes de "campagne vaccinale" au lieu d'intégrer la vaccination CoVID dans un calendrier vaccinal individuel.
La CoVID N'EST PAS SAISONNIÈRE comme la Grippe ! 🤷♂️
L'exposition à SARS-CoV-2 est continuelle sur toute l'année...
3/11
Donc la ↘️ de protection immunitaire acquise au cours du temps, conduit à une ↗️ immédiate du risque individuel face à la CoVID ; contrairement à la Grippe, dont la circulation est limitée à 1 vague annuelle hivernale = le risque ne ↗️ pas à nouveau pendant 1 an 🤷♂️...
1/45
Petit thread à propos de la revue du Lancet sur la comparaison de protection post-infection VS post-vaccination, et de certaines interprétations que j'ai pu en voir sur Twitter ou dans les médias...
Ça aurait presque pu être comique
2/45
Un 1er détail devrait déjà susciter la précaution avec cette revue (ou celle de Cochrane sur l'efficacité des masques) : elles sont devenues les livres de chevet des antivax, anti-masques, signataires de la GBD...
3/45
Pour des groupes habituellement très suspicieux vis-à-vis des publications scientifiques, et engagés dans la minimisation militante de la CoVID depuis 2020, ça devrait déjà susciter la prudence du lecteur...
1/3 Sujet clivant mais tout de même intéressant sur le plan culturel... Le port du masque ! 😅
En France, quand le gouvernement décrète que ce n'est plus obligatoire, la population se précipite à jeter son masque, malgré une circulation virale toujours très active...
2/3 Au 🇯🇵, certes culture du masque et de la prévention plus prégnante qu'ici avant la pandémie, mais très loin du niveau actuel.
Malgré l'absence d'obligation de port du masque, toujours >90% y compris en extérieur.
Exemple hier à Shibuya (Tokyo) :
3/3 En 🇰🇷, fin de l'obligation en lieux clos depuis 1 mois (déjà depuis plusieurs mois en extérieur).
Pourtant, la population gère son risque de manière autonome.
Exemple hier à Gangnam (Séoul) avec >>90% de masques y compris en extérieur
1/5 Thread #CoVID#ONS 🇬🇧
Comme la semaine dernière, juste une rapide mise à jour avec l'enquête publiée aujourd'hui, car les tendances observées concordent avec ce qui était attendu d'après l'enquête précédente ; et les données d'incidence ne sont pas mises à jour...
2/5 Tout d'abord la prévalence réelle des infections dans la population générale.
La tendance globale est toujours en ↘️ en date du 24/01/2023...
3/5 NOTE : la ↘️ est quasiment terminée en date du 24/01 sur la prévalence globale.
Quand on la découpe par classes d'âge, on constate qu'une nouvelle vague a en fait démarré sur toutes les classes d'âge sauf >50 ans (stabilisation)...
1/16
Si on souhaite aligner le narratif CoVID sur celui de la grippe, plusieurs éléments devraient être vérifiés/ajustés afin d'avoir des comparaisons pertinentes.
Petit thread pour en citer quelques-uns...
2/16
A) La saisonnalité.
Sur ce point, la CoVID en est loin puisqu'en 2022, nous avons eu 5 vagues, en toutes saisons, avec notamment une vague estivale d'ampleur > à celles de fin d'année.
NOTE : il faut regarder la prévalence réelle (indépendante du recours aux tests 😉)