#veryveryunpopularopinion empêchez les policiers de faire des blagues foireuses (« le premier qui bande encule l’autre ») et d’intimider verbalement (« tu as de la chance cette fois-ci on va s’acharner sur une autre bande ») et vous aurez des flics plus violents et non moins.
je trouve cette histoire fascinante : on veut de la violence non violente, on est dans l’expression pure du puritanisme ouinouin, on a placé des micros et des caméras partout, bientôt ton téléphone signalera à la police les blagues dégueu que tu fais dans ton lit,
tout est évidemment dans la proportion et l’abus, j’entends ceux qui disent qu’un policier ne devrait pas se comporter ainsi, c’est une faute, d’autres pays ont une autre culture policière (ex. UK), mais on n’est pas encore tout à fait dans la Gestapo
dans les vrais États policiers les flics parlent très peu, ils n’ont pas besoin, ils t’entraînent directement dans la cave et… pas besoin de grands discours ni de blagues douteuses, le sadisme s’exprime plus directement
pour moi c’est exactement le même débat (pas simple) que le bizutage dans l’armée ou chez les pompiers : tu pars au feu, ta vie dépend de ton partenaire, tu as besoin de savoir s’il est fiable, les pratiques agrégatives sont indispensables
on appelle ça « l’esprit de corps » et c’est complètement antagoniste avec notre mentalité métamoderne individualiste et ouinouin, la parole (humiliante) l’épreuve de force (physique) l’intimidation (virile) sont un mal nécessaire
c’est une gestion « socialisée » (maîtrisée) de la violence, une façon de la dompter, tout ce qui passe par le rite (bizutage) et les paroles (blagues) ne passe pas dans la vraie violence (celle qui est irréversible) mais
tout peut déraper tres vite car il s’agit bien de violence, la simulation de viol peut devenir véritable viol, la blague potache peut tourner à l’insulte (homophobe, raciste, etc.), la parole intimidante peut précéder la violence physique réelle
c’est un fil, une corde raide, qui s’apprécie selon la situation, les mêmes gestes les mêmes propos dans une rue alors qu’on s’apprête à libérer les interpellés ou au commissariat alors que la personne est en garde à vue n’ont pas la même importance
de la même façon qu’un coup de matraque dans le cadre du combat de rue ou à froid dans le camion de police alors que l’individu est menotté ce n’est pas du tout pareil
ici j’entends des flicaillons pas très malins (mais on parle de brigades volantes vous vous attendiez à quoi ?) et probablement pas très à gauche (blagues homophobes, racistes etc.) mais je ne trouve pas qu’il s’agit d’une violence inouïe
poke @selflibrarian qui pensait que je blaguais ou que je faisais de la provoc gratuite, c’est mon point de vue « raisonné » sur le sujet d’offuscation du jour, on est en plein dans Demolition Man.
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