La majorité a été très méfiante en ce week end de 1er avril, jugeant ces croisements avoine x maïs improbables ... mais c'est pourtant bien véridique ,
ces lignées pseudo hybrides sont produites et permettent une étude des gènes/séquences du maïs.
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Avant de commencer et pour rappeler 2-3 choses, ce que je fais pas forcement a chaque fois (parce que c'est évident pour moi) mais qu'il est bon d'avoir en tête.
Le contenu des fils publiés ici est dépendant de l’acquisition des connaissances qui est par essence dynamique.
Ainsi, j’essaie de rendre au mieux l’état des données disponibles dans les publications scientifiques à la date de la publication des fils en question. J’ai l’habitude de répéter que les sujets sont toujours « plus complexes qu’on ne le pense » … c’est pourquoi ces quiz ne
prétendent pas donner une vision exhaustive des sujets mais plutôt une vulgarisation honnête. Chaque dessin, schéma etc est une simplification pour faciliter la compréhension, ils ne reflètent pas nécessairement la complexité des sujets.
Chaque fil est ainsi suivi des sources utilisées pour leur rédaction afin de permettre à chacun d’aller plus loin s’il le souhaite.
C'est parti
L'avoine et le maïs sont 2 espèces qui appartiennent a la famille des Poaceae mais qui sont réparties dans 2 sous familles distinctes.
L'avoine partage avec le blé, l'orge et le seigle notamment la sous famille des Pooideae, alors que le maïs partage avec la canne à sucre et le sorgho notamment la sous famille des Panicoideae.
Je ne rentrerai pas plus dans les détails de la phylogénie de cette famille donc voici un cladogramme simplifié
source : wikipedia
Malgré cet éloignement dans la classification, avoine et maïs peuvent se croiser et produire une descendance parfois fertile. Ce qui nous fait encore mettre sur le tapis que la notion d'espèce est une construction humaine
Pour celles et ceux qui n'ont pas encore fouillé les fils de @Prof_D_sciences pour comprendre ces concepts c'est par ici
Comme on l'a vu dans le 1er fil sur les croisements interspécifiques entre céréales, il est possible de générer des individus qui sont haploïdes (1 seul exemplaire de chaque chromosome) avec élimination de la contribution d'un des 2 parents.
Dans le cas du croisement entre avoine et maïs, on va se trouver dans une situation analogue avec la production de lignées d'avoine haploïde, MAIS dans un certain nombre de cas l'élimination du génome paternel (maïs) est incomplet.
Dans ces cas, une partie du génome est conservée de façon aléatoire, permettant l'obtention de lignée d'addition (Addition line en anglais).
Dans cet exemple théorique avec un maïs avec 2 paires de chromosomes, on peut ainsi obtenir 2 lignées d'addition.
Néanmoins un sauvetage d'embryon est nécessaire pour l'obtention de ces lignées avec un taux de survie plutôt faible (5 a 10% des embryons).
Ensuite dans seulement 1/3 des individus obtenus on observe la rétention d'un (ou plusieurs parfois) chromosome de maïs (les autres sont des haploïdes comme décrits dans le quiz N°30)
Parce que l'avoine haploïde produit à haute fréquence des gamètes non réduits (et donc "équivalents" a des gamètes issus d'un individu diploïde - je peux expliciter si besoin), une autofécondation permet de retrouver dans la descendance des lignées d'addition diploïdes.
Je passe sur toutes les combinaisons possibles qui ne nous intéressent pas, mais gardez en tête qu'elles existent bien
Il est donc possible en utilisant les variétés ad hoc, d'obtenir tout un panel de lignées d'addition appelée OMA (Oat Maize chromosome Addition) qui sont des lignées fertiles d'avoine comportant chacune 1 des 10 paires des chromosomes du maïs (et il existe d'autres combinaisons)
Les OMA sont des lignées stables et fertiles qui ont été un matériel de choix pour étudier les fonctions des gènes de maïs.
On peut citer des travaux de biologie fondamentale comme l'analyse des caractéristiques intrinsèque des chromosomes de maïs (knob et centromères), le comportement de ces chromosomes lors de la méiose, la cartographie de gènes uniques
Mais aussi des travaux plus appliqués comme la régulation des genes en fonction de stress, l'étude de genes de résistances aux maladies, de morphogenèse de la feuille ou encore (et c'est lié) l'étude de la photosynthèse.
En effet l'avoine et le maïs possèdent 2 types de photosynthèse différents. L'avoine a une photosynthèse en C3 et le maïs une photosynthèse en C4
Explorez les différences grâce a ce fil de @Hcomosa
Les lignées OMA par leur caractère "hybrides" entre C3 et C4 ont permis d'identifier des régions chromosomiques importantes pour la photosynthèse C4.
Certaines OMA présentent une morphologie foliaire altérée, des contenus en chlorophylles différents, des caractéristiques propres en interaction avec l'environnement etc (cf les sources pour les curieuses et les curieux)
La découverte de chromosomes surnuméraires en 1907 chez la Punaise américaine de la Floride (Acanthocephala terminalis) est confirmée en 1915 chez le maïs. Il seront nommés chromosomes B en 1928 lors de travaux également chez le maïs.
Les chromosomes B sont présents chez de nombreuses espèces, comme les champignons (environ 10 espèces recensées) , les animaux (environ 500 espèces recensées) et les plantes (environ 1400 espèces recensées).
Bravo a toutes et a tous, les 4 réponses étaient valables, en effet cette nouvelle publication permet d'apporter un nouvel éclairage sur la domestication et la sélection de la carotte
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L'article publié cette année permet de préciser les mécanismes de domestication et de création de variétés cultivées
Je ne m'étendrai pas sur la partie qui parle de l'assemblage & l'annotation d'un génome de référence de qualité supérieure à ce qui était disponible jusque là
1- Identification de la structure des populations de carotte
Les autrices et auteurs ont séquencé 630 génomes issus de
- 95 carottes sauvages
- 533 variétés cultivées (cultivar et variétés de pays)
- 2 espèces apparentées : Daucus syrticus et Daucus sahariensis
La fécondation à l’intérieur d’une fleur fermée est appelée la cléistogamie, elle reste minoritaire dans le monde végétal où la chasmogamie (fécondation d’une fleur plus ou moins ouverte) reste la règle, mais est observée dans de nombreuses familles suggérant un avantage sélectif
Chez la violette odorante on observe ainsi 2 types de fleurs :
les fleurs ouvertes qui sont bien visibles et de couleur très caractéristique
L'agave bleu (Agave tequilana / Agave angustifolia ssp. tequilana cv azul Web) est une des nombreuses espèces d'agave (environ 200) qui sont pour la plupart originaires du Mexique.
Son utilisation très ancienne dépasse largement la seule production d'alcool, si ces considérations ethnobotaniques vous interessent, je vous conseille la lecture de cet article tela-botanica.org/2019/08/lagave…