« Tout ce qui est excessif est insignifiant » @C_M_TALLEYRAND
Quant à #FrançoisMitterrand, je le cite : « À partir d’un certain degré de vulgarité, on ne répond pas, c’est difficile mais on se sent mieux après » Il eut tort.
Le lecteur jugera quand ce degré est atteint 2/11⤵️
Je donnerai deux exemples : la table des matières (ci-dessous, sans commentaire)
et le chapitre 8, Le conjoint.
Croit-on que le Général, si réservé sur sa vie privée, eût été heureux de voir analyser ses états d’âme à la naissance et à la mort de sa fille handicapée, 3/11⤵️
Ses sentiments platoniques ou présumés tels pour sa secrétaire, ses démêlés avec Claude Guy? Et que l’on s’interrogeât sur ses relations avec son épouse en 1948?
Et pour juger #FrançoisMitterrand, quelles sont les références? L’auteur pas lu les lettres à Marie Louise, 4/11⤵️
Il a parcouru les lettres à Anne (2016), mais il se fie à un livre de 2014 de @Dlebailly rendu obsolète par la publication des lettres - et aux indiscrétions ancillaires du chauffeur. Insinuations, médisances et calomnies, exemples sur demande. Pourquoi cette haine ? 5/11⤵️
#FrançoisMitterrand, je ne l’ai jamais vu, mais je l’ai rencontré par hasard en librairie, sous forme de gros livres qui vous élèvent et vous aident à vivre. Et quelques paroles me sont restées : « Je suis contre la peine de mort ». « Le nationalisme, c’est la guerre ». 6/11⤵️ twitter.com/i/web/status/1…
« Je crois aux forces de l’esprit ». #FrançoisMitterrand n’était pas un saint, il avait des addictions, des faiblesses, dont il a pris la responsabilité et payé le prix. Mais nous ne sommes pas des juges de moralité, nous n’avons ni à condamner ni à excuser. Nous pouvons 7/11⤵️
seulement essayer de comprendre. Plutôt que de l’accabler et de se moquer de lui, comme l’auteur, je préfère me souvenir de son courage (« Il faut faire ce qu’on croit devoir faire »), de son intelligence (« Je cherche à comprendre ») de sa fidélité à ses vrais amis
8/11⤵️
(« qu’est-ce qu’une amitié qu’on donne et qu’on retire? »), de la place de l’amour et de la littérature dans sa vie.
Et de son talent d’écrivain.
– « Tu es comme une musique pour moi dont je ne peux me passer sans que les accords du ciel et de la terre s’obscurcissent ». 9/11⤵️
Je laisse les historiens commenter les autres chapitres, j’évoquerai le jeune homme de 24 ans, blessé, vaincu, dans le dénuement et la frustration d’un camp de prisonniers, qui écrit le 30/7/1941 à sa fiancée qui l’abandonne : « Ne pleure pas. Rien n’est jamais perdu. » 10/11⤵️
C’est toute sa vie.
Je ferme ce livre que je qualifie de « dispensable » et je prononce dérisoirement 😌le #VendrediAntiLecture en ce qui me concerne. Que chacun juge par lui-même.
Merci d’avoir lu jusqu’ici.11/11 🔚
Voilà, j’ai lu le livre 🧵
#LaPhoto de Patrice Duhamel aux @EdLObservatoire
#VendrediLecture
#VendrediAntiLecture
Sur la photo, mille fois reproduite sur X, de la rencontre du 15 octobre 1942, entre le maréchal Pétain, Marcel Barrois et François Mitterrand. 1/6
Rien dans cette photo ne prouve une proximité, encore moins une complicité entre François Mitterrand et le maréchal Pétain. On s’étonne donc de la portée que lui prête l’auteur, de façon délirante et répétitive. Ce serait une bombe atomique et pourtant longtemps inutilisée 2/6
Les historiens ont cependant établi les circonstances de cette rencontre entre le chef de l’État et le jeune membre du Comité d’aide aux prisonniers.
En 1965, Roger Frey et les barons du gaullisme tentent de présenter cette photo à De Gaulle comme la remise de la francisque 3/6
#VendrediLecture
Les Papiers de Jeffrey Aspern
Henry James 1888.
@m_docin
🧵
Le narrateur est passionné par le poète disparu Jeffrey Aspern. Cela l’amène à Venise, dans le palais où vit Miss Bordereau, ancienne maîtresse du poète, censée détenir un trésor de lettres d’amour inédites. 1/8
Pourquoi j’ai aimé ? 3 raisons. 1) Dans quelle folie peut vous jeter la littérature ? 2) Venise à la fin du XIXe siècle ; 3) Rapprochement avec un classique de la littérature russe.
2/8
I.- Le narrateur est la proie d’une monomanie, sa passion pour un poète avec lequel il veut établir un lien au-delà de la mort :
« Nous n'avions jamais pu plonger nos yeux dans des yeux où les siens se fussent reflétés, ou sentir son contact transmis par quelque main vieillie que la sienne aurait touchée. » 3/8
#VendrediLecture Frédéric Beigbeder Un homme seul, @EditionsGrasset 2024.
À mon père, trop tard, même thème que #Nom de Constance Debré et même style dérangeant. Jean-Michel Beigbeder (1938-2023) fut un solitaire, ce livre nous le raconte de façon émouvante et brutale.
(Photo Manuel Braun pour Émile Magazine) 1/9
Seul dans son enfance au pensionnat (1), dans sa maturité à la fois désordonnée et innovante (2) et dans le naufrage de ses dernières années (3). 1) Sorèze, c’est l’école militaire des Dominicains où JMB atterrit à 8 ans. On se croirait à Bétharram.
Extraits⤵️ 2/9
F B. compare l’école à une prison, à l’avantage de la prison. On comprend mieux le courage dont ont fait preuve les prisonniers de la 2e GM qui avaient fait un tel apprentissage. La captivité était plus supportable que ce qu’ils avaient subi, enfants. Ils y étaient préparés. 3/9
#VendrediLecture
Pierre Mauroy le dernier socialiste @GUIGO_PE @PComposes
🧵Un livre à son image, solide, intéressant. Pas de crise, pas de complots, une destinée qui se déroule sereinement. #PierreMauroy, c’est la fidélité, le courage politique et la puissance de travail. La droiture. 1/9
1) Fidélité : Pierre Mauroy incarne la tradition socialiste, « ouvrière et enseignante, laïque et enracinée dans les territoires » non seulement historique mais aussi internationale et tournée vers l’avenir. Il y consacre depuis sa jeunesse « 100 % de sa vie ». (Introduction). 2/9
2) Courage politique :
- Pierre Mauroy s’impose comme chef du gouvernement à des ministres indisciplinés - Pierre Joxe, qui le prend de haut, Michel Rocard qui s’estime sous-employé et « trépigne » - etc.
et poursuit son idéal de gouverner avec d’autres, et « autrement ». 3/9
#VendrediLecture 14 février ❤️
#FrançoisMitterrand fut un maître en lettres d’amour, dès sa jeunesse et toute sa vie. Mais les réponses? Les unes, perdues pendant la guerre, les autres cachées ou détruites après sa mort.
Pourtant il en reste une, étrange et délirante. 1/8 🧵
Catherine Guérard a écrit « pour François » l’errance d’une femme en quête d’une liberté absolue : « Renata n’importe quoi », phrase de 168 pages, en lice pour le Goncourt de 1967.
On y a vu « l'invraisemblable odyssée d'une bonne de [Genêt] qui attendrait Godot ». 2/8
Ce livre, c’est une réponse aux lettres de Paul dont la vagabonde ne veut pas se séparer. Paul est présent en elle, de façon touchante : « et je pensais que moi je n'avais jamais été heureuse, et alors j’ai pensé à Paul… les lettres de Paul c'est comme mon cœur ». 3/8
#VendrediLecture
#LaCorneDuBélier Isaac Bashevis Singer, 1933, roman yiddish traduit en anglais et de là en français (moyennement). 🧵
L’action se passe dans le shtetel de Goray en Pologne, en 1666, année désignée par les kabbalistes pour la venue du Messie. 1/6
Un Turc, Sabbataï Zevi prétend être ce Messie. À Goray, son disciple, Reb Gedaliya, libère les villageois de la Loi et promet une prochaine téléportation en Eretz Israël.
Quelle puissance dans l’évocation du schisme, et des désordres qui préfigurent pour nous 3 époques : 2/6
- le sionisme de Théodore Herzl 1896) ;
- la Shoah ;
- l’époque actuelle.
Dans ce 1er roman apparaît le talent de conteur d’IBS, on est fasciné par un charme qui dépasse parfois les bornes, il n’a pas encore la maîtrise qu’il montrera dans son 2e roman : la Famille Moskat (1950). 3/6