Bravo la majorité l'emporte d'une courte tête avec la réponse "groupe des espèces secondaires" mais je loue la prudence épistémique de plus d'une personne sur 3 qui pense qu'on ne sait pas encore !
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La diversité de la famille des agrumes est une sujet si vaste que ce fil ne sera qu'une brève introduction !
Les agrumes se répartissent en 6 genres botaniques (dont la classification reste encore sujet à débat) mais 3 genres sont les plus connus et les plus cultivés/consommés, il s'agit des Poncirus, Fortunella et Citrus.
Les Poncirus donnent des fruits non comestibles et sont utilisés comme porte greffe ou comme géniteurs de prote greffe.
Les Fortunella donnent les fruits appelés Kumquat
Et enfin les Citrus qui regroupent les espèces majeures que vous connaissez (citron, pamplemousse, mandarine, orange etc ...)
L'origine de l'évolution des agrumes se situe en Asie du Sud Est.
Sans rentrer dans les détails des événements d'isolements géographiques ont permis (avec des conditions climatiques différentes) de voir apparaitre des populations aux caractères différents aboutissant à des espèces primaires ancestrales.
Parmi ces espèces primaires on peut citer
1 - les cédratiers (Citrus medica - citron en anglais) qui comportent des sous espèces et variétés tres diverses
Comme la "main de Bouddha"
Citrus medica var. sarcodactylis
2 - Les mandariniers (Citrus reticulata - Mandarins en anglais)
3 - Les pamplemoussiers (Citrus maxima - pummelo en anglais)
4 - Un groupe appelé Papeda (mais constitué d'agrumes qui ne sont pas issus du même ancêtre)
Dans ce groupe on peut citer le Combava (Citrus hystrix)
D'autres formes se sont ensuite développées en Océanie et notamment en Australie
Les croisements naturels entre les genres Poncirus, Citrus et Fortunella semblent extrêmement rares, car on n'en possède que quelques exemples comme le calamondin (Citrus madurensis ou Citrofortunella microcarpa) qui serait issu d'une hybridation entre un Citrus et un Fortunella
Ceci peut s'expliquer par plusieurs facteurs :
- le cloisonnement géographique
- le décalage dans les périodes de floraison
- l'action de facteurs génétiques
Ces croisements entre ces 3 genres peuvent néanmoins s'effectuer de manière controlé par prélèvement puis conservation du pollen d'un parent en attendant la floraison de l'autre parent.
C'est ce qui a été effectué pour créer des hybrides comme le limequat : hybride entre la lime (Citrus aurantiifolia - citron vert) et le kumquat
Alors que les hybridations naturelles entre genre semblent difficiles , ce n'est pas le cas entre espèces du même genre , notamment au sein du genre Citrus
C'est ainsi qu'on a identifier certaines espèces comme "secondaires" car issues d'hybridations (parfois multiples)
On peut citer le bigaradier (Citrus aurantium, orange amère , sour orange en anglais), issu probablement d'une hybridation entre un pamplemoussier et un mandarinier
le citronnier (Citrus limon) issu probablement d'une hybridation entre un bigaradier et un
cédratier
et l’oranger (Citrus sinensis) issu probablement d'hybridations multiples entre des mandariniers et des pamplemoussiers
A ce jour les données sur les hybridations probables peuvent être résumées sur ce schéma
Les analyses de génomes menées a ce jour permettent de visualiser la contribution relative de chaque groupe dans la construction des différentes espèces
On observe bien les espèces dites primaires (non hétérogènes)
- Mandariniers de type 1
- Cédratiers
- Pamplemoussiers
Et les espèces dites secondaires (hétérogènes car issues d'hybridation)
comme par exemple
- L'orange
- La bigarade (SSO)
Comme vous pouvez le voir , il y a tant a dire sur cette grande famille, ce sera l'objet d'autres fils (les sources sont la pour vous les curieuses et les curieux).
Vous connaissez surement Norman Borlaug, Yuan Longping était sans conteste son égal
source photo : Adrian Bradshaw
Son œuvre ? Le développement de lignées de riz hybride qui a permis un saut quantitatif et qualitatif sans précédent qui a probablement sauvé de la famine des millions de personnes.
Le triangle de U est une théorie génétique formulées par Woo Jang-Choon en 1935. C'était un botaniste et agronome nippon-coréen et c'est son nom japonisé : Nagaharu U qui est resté dans les articles qu'il a écrit.
Le triangle de U établit les relations génétiques entre 6 espèces de Brassica :
3 espèces "parentales" diploïdes
Brassica rapa : navet, pak choï
Brassica nigra : la moutarde noire (un des ingrédients de la moutarde - le condiment)
Brassica oleracea : les choux, brocolis etc
La majorité a été très méfiante en ce week end de 1er avril, jugeant ces croisements avoine x maïs improbables ... mais c'est pourtant bien véridique ,
ces lignées pseudo hybrides sont produites et permettent une étude des gènes/séquences du maïs.
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Avant de commencer et pour rappeler 2-3 choses, ce que je fais pas forcement a chaque fois (parce que c'est évident pour moi) mais qu'il est bon d'avoir en tête.
Le contenu des fils publiés ici est dépendant de l’acquisition des connaissances qui est par essence dynamique.
Pas de difficultés pour ce quiz ! L'écrasante majorité (proche de 60%) a vu juste, la cisgenèse permet bien l'introduction de gènes/séquences issus d'espèces apparentées
Même si je n'y ai présenté que la transgenèse par Agrobacterium tumefaciens, les considérations ici seront identiques avec d'autres méthodes de transgenèse (biolistique, électroporation ... d'autres fils peut être ?)
Avant de se lancer dans le fil, je souhaite m'assurer que les concepts soient bien définis
1- On va parler ici exclusivement d'espèces autogames
Si vous suivez le quiz c'est un concept que vous devez (re)connaitre, mais un rappel n'est jamais de trop
Les plantes autogames possèdent un mode de reproduction sexuée ou l'autofécondation est exclusive ou ultra majoritaire. Les implications sont importantes d'un point de vue génétique. En effet ce type de reproduction ne favorisant pas le brassage par fécondation croisée,
La "Illinois Long-Term Selection Experiment" a bien été menée sur la maïs comme la majorité l'a trouvé, bravo aux 23% qui ont trouvé que les caractères
sur lesquels la sélection a agit sont les taux de protéines et d'huiles dans le grain !
La sélection qui y est menée depuis >100 cycles a permis de produire 9 populations apparentées qui ont participé à la découverte de nombreux gènes et a la découverte des réponses d'un génome à la sélection artificielle.