Dans un accès de délire fiévreux, j'ai réessayé Actraiser : Renaissance, le remake du mythique jeu Super Nintendo.
Bon. Ben c'était cool.
Faisons le point :
Déjà : Yūzō Koshiro.
Et même : réorchestrations de Yūzō Koshiro.
Si vous n'avez pas déjà arraché vos vêtements et commencé à courir tout nu dans la rue, épargnez-vous la suite de cette critique, nous n'avons rien à nous dire.
Techniquement : inhabituel, mais pourquoi pas. J'ai bien aimé ce style "3D mappée avec des assets pixel art, vive les 32 bits". Avec un mélange d'artworks pas piqués des hannetons. Une DA over the top : c'est ce qu'on veut.
Gameplay parlant : contrôles un peu lourds (dommage qu'on ne puisse pas passer au niveau inférieur d'un simple saut + bas), mais très bien. Nouvelle palette de coups, une jauge de buff dans chaque niveau, continues infinis etc. Cool.
Les phases de gestion sont étoffées de phases de Tower Defense, des "héros" dans chaque monde, et de séquences de baston sur le scellement des repaires de monstres. Chouette. Plus de trucs à faire, variation du rythme, youpi.
Niveau grognements : ça manque un peu de clarté dans les phases TD justement, ainsi que dans les menus qui sont un peu faits à la zob. Et le jeu est ULTA BAVARD SA MERE il vous interrompt toutes les dix secondes pour vous dire un truc, c'est pénible.
Tout ça nous fait un remake généreux, encore un peu gauche parfois, mais au moins on évite le lifting paresseux d'assets. Il y a de belles choses qui font plaisir et c'est un bon kiff de se retaper du streumon à l'ancienne, sans intro barbantes et développements foireux. Validé.
J'ajoute que mon premier test était entaché de problèmes de framerate et de tearing, que je n'ai pas retrouvés cette fois. Je suppute un effet mystique de la résolution d'écran (qui n'était pas la même cette fois.) Comme quoi.
J'ai fini #Stray : c'était fameux. Un jeu fascinant. Bien sûr, on peut pinailler, mais j'ai été charmé jusqu'au bout par l'ambiance et l'atmosphère pesante comme une brise teintée d'asphalte et de néons un soir d'été. Et par la bande-son obsédante, entre Portal 2 et The Ascent.👇
Le grincheux de passage regrettera quelques "non c'est pas possible" un peu claqués parfois, quelques séquences d'infiltration un peu crispantes (mais courtes), une trogne du chat un poil (ha !) étrange - en tout cas son regard ne me revient pas - mais c'est bien peu. Parce que-
... pour le reste, c'est bien dosé : on évite "le niveau de trop", on évite la difficulté exagérée qui n'aurait pas de sens dans un jeu pareil, on va à l'essentiel : traîner ses patounes dans un monde fascinant à tous les niveaux.