La grippe a également tué en masse en décembre. À vue de museau il y a eu 12 à 13 000 décès de plus qu'attendu et il y a eu 5000 mentions du Covid sur les certificats. La grippe a dû fournir l'essentiel du reste.
Pour référence, il faut remonter 53 ans en arrière pour trouver un mois plus meurtrier que décembre 2022 en France, avec la deuxième vague de grippe pandémique H3N2 de décembre 1969.
En tout, le Covid, la grippe et les autres virus à transmission respiratoire ont dû tuer autour de 65 000 personnes en 2022. Quelle autre cause majeure de mortalité est aussi radicalement ignorée par les pouvoirs publics alors qu'on connaît parfaitement les moyens de prévention ?
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"Les chercheurs ont ainsi identifié un certain nombre de marqueurs sanguins présents 6 mois après l’infection chez 70 à 80% des personnes présentant un Covid long alors que ces mêmes marqueurs sanguins étaient rares chez les sujets n’ayant pas développé de forme longue."
"Les équipes ont notamment montré qu’un sous-type de cellule CD8 exprimant le granzyme A, une protéine inflammatoire, sont en excès, tandis qu’un autre sous-type de CD8 exprimant l’intégrine b7 sont en faible quantité. Cette dernière sous-population est pourtant essentielle...
... pour contrôler les virus dans les muqueuses."
"En outre, les anticorps IgA spécifiques du virus sont également en surnombre alors qu’ils devraient être rapidement éliminés si le virus est absent. Ces observations suggèrent la persistance du virus dans l’organisme...
« La série interrompue de vaguelettes est très différente du motif annuel plus lent de circulation de la grippe et des autres coronavirus, et il semble de plus en plus improbable que SARS-CoV-2 se fixe dans un rythme similaire à la grippe (...) »
"Nous n'avons pas ralenti l'année passée, et à ce stade je ne vois pas quels facteurs pourraient entraîner cela, dit Trevor Bedford, biologiste de l'évolution. (...) Ce sera une maladie respiratoire qui circulera constamment."
"Certains pays font l'expérience de flambées d'infections 3 ou 4 fois par an, largement provoquées par le rythme effréné auquel le virus continue de changer, dit Bedford. Actuellement, la protéine de spicule de SARS-CoV-2, dans laquelle la plupart des mutations...
« La période de la COVID est actuellement sur une phase endémo-épidémique et après de grandes vagues "destructrices" nous constatons aujourd’hui des rebonds d’amplitude plus faible à impact sanitaire moins violent. Cependant,
SARS CoV-2 circule toujours à un rythme et à une fréquence qui montrent qu’il n’est pas devenu un "virus respiratoire saisonnier" comme un autre (virus grippaux, virus de la bronchiolite, etc.). »
Euh... Bah si, c'est significatif, sinon XBB.1.5 n'aurait pas réussi à déclencher une vague là où les descendants de BA.5 sont restés en plateau. C'est simplement que l'avantage de transmission est mineur/modéré par rapport à BQ.1.1.
[Prépublication] Étude au Danemark sur le Covid long à partir de 89 000 participants âgés de 15 à 65 ans, dont 37 500 Covid+ infectés entre novembre 2020 et février 2021.
% d'arrêts maladie de >1 mois dans chaque cohorte :
« Nous avons identifié le fait d'être une femme, d'avoir plus de 50 ans, l'obésité et divers problèmes de santé pré-existants comme de possibles facteurs de risque, où la différence de risque entre Covid+ et Covid- était plus élevée que dans la population générale de l'étude »
"Quoique la différence de risque [entre Covid+ et Covid-] était atténuée pour des durées plus longues d'arrêt maladie, comme prévu, l'écart pour "au moins 6 mois" (0,5 ; 95% IC : 0,4 à 0,6) reste assez frappante considérant le grand nombre de personnes infectées globalement"
Étude en Italie sur les réinfections et la protection conférée par une infection et/ou la vaccination à partir d'une cohorte de 538 000 personnes dans la province d'Emilia-Romagna.
Temps médian entre deux Covid confirmés : 362 jours (EI : 300 à 429)
« La survenue des réinfections dépend principalement de 4 forces motrices :
• l'augmentation du nombre de personnes avec une infection primaire
• le temps passé depuis la première infection en raison du déclin de l'immunité naturelle
• l'immunité vaccinale
• la propagation de différents variants qui peuvent échapper à l'immunité