Les nouvelles annonces #SNU ne sont que le nouveau sursaut d’une promesse intenable de 2017 qui reposait sur une mythologie du service national et du service militaire. 1/3
On patauge dans la mise en œuvre d’un dispositif sans finalité claire qui va finir par ajouter des fractures sociales à celles (réelles ou supposées) qu’il prétend résoudre. 2/3
Et à force d’associer les armées à tout et n’importe quoi, elles vont finir par vraiment se retrouver au cœur de clivages de politique intérieure, ce qui n’est jamais bon signe, ni pour elles, ni pour la société. 3/3
3 bis : intéressant glissement du vocabulaire #SNU puisqu’on parle désormais de « stages » et d’ « appels à projet » sur lesquels les enseignants devraient « se positionner. »
En partant des mots d’E. Macron en 2017 : « expérience la vie militaire » (obligatoire).
Précision : « expérience de la vie militaire » n’était pas mieux, mais cela montre à quel point ce projet, de sa conception à sa mise en œuvre obstinée, n’a ni queue ni tête.
(C’était donc le PS du 3 bis, il faut s’y faire, c’est un sujet à rebondissements)
Encore un ajout à ce qui précède : plus les infos tombent et plus on sent (une fois de plus) que le projet est vraiment bien ficelé avec une finalité tellement évidente et acceptable que les modalités de mise en œuvre s’y ordonnent clairement. #SNU
Je ne suis pas hostile par principe à la revue au garde-à-vous mais pas n'importe où avec n'importe qui. Ces rites ont un sens et sont, dans les armées, ordonnés à une finalité qui est l'efficacité au combat. Il serait temps d'y réfléchir. (1/n)
Une revue au garde-à-vous de mineurs par une rectrice d'académie, soit c'est une absurdité née de l'absence de culture générale et de conscience des enjeux, soit c'est dangereux. Je penche pour l'option 1. Mais le glissement de 1 à 2 devrait inciter à réfléchir. (2/n)
Et puisqu'après la cohésion certains invoquent la résilience pour justifier ce genre de démonstration (quelle jolie machine à fabriquer des images flatteuses...), je me permets de m'autociter (source : la-croix.com/Debats/Resilie…)
Bonsoir Twitter, je n'ai pas réagi aux annonces qui pleuvent comme à Gravelotte sur le service national/militaire depuis quelques jours. Il faudrait répéter tous les deux jours la même chose donc je me retweete... Un fil à lire ci-dessous.
Je ne suis franchement pas sûre d'avoir le temps de twitter à chaque annonce. Merci aux aimables correspondants, en revanche, qui me signalent le surgissement du sujet dans le paysage, c'est très utile pour ma veille.
Puisqu'on débat de l'héroïsme depuis hier, je voudrais juste rappeler (en attendant d'avoir le temps d'écrire un peu plus longuement) que dans les traditions de récit de l'héroïsme guerrier en Europe, la mort du héros donne son sens à sa vie mais....⤵️
... que les circonstances de la mort ne sont pas forcément glorieuses en elles-même. Il existe bien des récits dans lesquels le héros guerrier meurt du mauvais sort, de la fatalité, de son propre épuisement face aux brutalités de la guerre.
Cette mort cependant est un révélateur de ses hauts faits antérieurs. Ces circonstances parfois triviales (et je ne pense pas que ce soit le cas en la circonstances pour les 13 militaires de #Barkhane) n'empêchent par qu'un combattant défunt soit reconnu comme héros.
Quand je dis "jouer avec le feu", j'euphémise en fait. C'est céder à la pire idée qui soit, réclamée par certains syndicats de police de manière irresponsable en décembre dernier.
Ce qui apparaît peut-être aux yeux de certains comme un acte d'autorité régalienne est en fait un aveu d'impuissance, la reconnaissance d'une impossibilité à faire autrement que de mélanger dangereusement les genres en brouillant les fonctions.
Et au cas où certains se mettraient à fantasmer sur le fait que les chefs militaires actuels se réjouiraient de voir l'ordre public se colorer de kaki, vous faites fausse route, vraiment. Ils sont souvent les plus lucides sur le degré de gravité de ce type de décision.