1/Quid de la destruction partielle du #barrage de #Kakhovka ?
H1 : c’est les Russes. Plus facile pour eux, ils ont la responsabilité de l’infrastructure et l’ont probablement miné.
2/H2 : c’est les Ukrainiens. Plus difficile pour eux. Quantité d’explosif nécessaire pour le faire céder dépasse celles de munitions d’artillerie. Mais l’infrastructure est minée par les Russes et une réaction en chaîne suite à un tir d’artillerie des FAU n’est pas à exclure.
3/H3 : c’est un accident. Résultat d’une fragilisation due à des frappes antérieures et à l’augmentation du niveau d’eau du réservoir ou à une réaction en chaîne due frappes antérieures de l’artillerie ukrainienne avec explosion secondaire du minage russe.
4/Constats :
Sauf à plus amples informations, cette destruction/affaissement partiel du barrage de Kakhovka semble avoir surpris les deux belligérants. Des mouvements divers de panique ont été constatés sur les deux rives du Dniepr.
5/Les deux belligérants considèrent les territoires inondés comme étant partie intégrante de leurs territoires.
Questions :
Temps et possibilité de résorption de tout ou partie du pic de l’inondation (1 à 2 mois ?).
6/Conséquences :
Côté russe :
Conséquences favorables : cela permet de libérer des troupes pour les réaffecter sur d’autres zones exposées (Bakhmut/Soledar, Velyka/Novosilka, Orikhiv) ou disputées (Belgorod) ou en réserve de 2ème ou 3ème échelon ?
7/Evacuation des îles du Dniepr par les détachements des FAU. Déstabilisation du gouvernement ukrainien avec nécessité d’engager des secours pour faire face aux effets de l’inondation et aider les populations de la région de Kherson.
8/Conséquences défavorables : submersion des défenses le long du Dniepr. Déstabilisation de l’organisation des unités et du commandement. Nécessité de porter secours aux populations de la rive Est du Dniepr. La baisse du niveau d’eau et le rétrécissement consécutif de la coupure
9/face à la centrale nucléaire d’Ugledar pourraient faciliter de nouvelles tentatives d’assaut amphibie de la part des FAU sur cette installation stratégique.
10/Drame environnemental dont l’accusation pourrait entamer la neutralité et/ou le soutien dont bénéficie la Russie de la part de nombre de pays du « sud collectif ». Fragilisation de l’approvisionnement en eau douce de la presqu’île de Crimée.
11/Côté ukrainien :
Conséquences favorables : submersion des défenses russes sur la rive est du Dniepr. Déstabilisation des forces russes et de leur commandement par la nécessité de réorganiser et réarticuler le dispositif tout en secourant les populations inondées.
12/Face à la centrale d’Ugledar, baisse du niveau et donc de la surface de l’étendue d’eau avec une possible facilitation d’un futur assaut amphibie même si cela semble marginal. Levier de communication majeur pour discréditer la Russie au plan international,
13/réaffirmer la légitimité du combat de libération face à un adversaire coupable d’écocide, désolidariser une partie des soutiens du « sud collectif ».
14/Conséquences défavorables : déstabilisation du gouvernement ukrainien alors qu’il semble avoir lancer les opérations offensives sur trois secteurs du front (Soledar/Bakhmut, Vouhledar, secteur plus actif Velyka/Novosilka) et une opération
15/de diversion (Belgorod) déstabilisation politique sur la région de Belgorod. Affectation d’unités militaires dans le secours aux populations.
16/Synthèse :
Quelle que soit l’origine du sinistre :
Le bénéfice militaire temporaire est en faveur des Russes.
Le bénéfice politique durable est en faveur des Ukrainiens.
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1/ @egea_blog Le #barrage de Nova #Kakhovka : une rupture accidentelle par un ingénieur de l'École Centrale de Paris avec plus de 15 ans d'expériences dans les infrastructures hydrauliques.
2/ l’eau a un rôle exclusivement déstabilisateur sur ces types de barrages. Si des fissures se créent dans un barrage poids et se remplissent d’eau, cela peut le déstabiliser. C’est la pression ou l’érosion de l’eau qui font l’essentiel du travail, pas l’explosif
3/ L’aménagement de Nova #Kakhovka se compose, de la rive gauche vers la rive droite : d’un barrage en remblais, d’un évacuateur de crues, plus ou moins assimilable à un barrage poids (en béton), d’une usine hydroélectrique, puis d’une écluse.
1/Le journaliste américain @semafor (semafor.com/article/06/04/…) parle de la censure et de la pression exercée par Kiev sur les correspondants de guerre occidentaux pour avoir "mal rapporté" des informations provenant de la ligne de front
2/Le correspondant américain Semafor Ben Smith, ancien journaliste du New York Times, a déclaré que les autorités de Kiev tentent de censurer les documents des correspondants de guerre étrangers - le régime de Zelensky a lancé une "opération médiatique massive", a-t-il déclaré.
3/Le service de presse du ministère ukrainien de la défense vérifie minutieusement tous les correspondants. Ils ne sont autorisés à travailler qu'après avoir signé un document spécial sur le respect de certaines "règles".
1/Selon les derniers rapports, les Russes ont repoussé cette nuit la première attaque puissante sur la première ligne de défense russe sur le front de #Zaporizhzhya par le 10e CA fort de 10 000 h. Au total, les ukrainiens ont concentré environ 100 000 hommes pour cette offensive.
2/Selon des sources ukrainiennes citées par Iouri Podoliaka, les hôpitaux de Dnepropetrovsk, Kharkov et Zaporojié débordent de blessés. C'est un des résultats les plus visibles de la contre-offensive
3/Les pertes (morts et blessés) dépasseraient les 1000 par jours, côté ukrainien. La progression ukrainienne est à peu près nulle. Les Russes contre-attaquent et forcent les Ukrainiens à abandonner les gains de terrain.
Le refroidissement de la centrale est actuellement assuré par de l’eau pompée dans des bassins situés sur le site, conçus à cet effet. Il n’y a pas de risque à court terme pour la centrale.
Lorsque les réacteurs sont à l’arrêt, ou en cas de situation accidentelle, le refroidissement est assuré par des bassins équipés de systèmes d’aspersion, appelés bassins fontaines.
1/ Pit sit 7 juin. Offensive FAU. Des unités d'assaut séparées de la 128e brigade du DShV et de la 15e brigade de la Garde nationale d'Ukraine ont attaqué les positions russes près de Lobkove et Zherebyanki.
2/Des groupes blindés ont pu entrer dans Lobkove et ont commencé à se diriger vers Zherebyanki. Les FAU ont été arrêtées à 1 kilomètre au nord du village de Zherebianka puis ont reculé avec des pertes.
3/De plus, des formations de la 65e BM des FAU ont tenté de percer en direction de Verbovoye , Rabotino et Nesteryanka . Les champs de mines et les appuis ont détruit nombre d'engins. Les FAU ont retraité leurs positions d'origine.