1/ @egea_blog Le #barrage de Nova #Kakhovka : une rupture accidentelle par un ingénieur de l'École Centrale de Paris avec plus de 15 ans d'expériences dans les infrastructures hydrauliques.
2/ l’eau a un rôle exclusivement déstabilisateur sur ces types de barrages. Si des fissures se créent dans un barrage poids et se remplissent d’eau, cela peut le déstabiliser. C’est la pression ou l’érosion de l’eau qui font l’essentiel du travail, pas l’explosif
3/ L’aménagement de Nova #Kakhovka se compose, de la rive gauche vers la rive droite : d’un barrage en remblais, d’un évacuateur de crues, plus ou moins assimilable à un barrage poids (en béton), d’une usine hydroélectrique, puis d’une écluse.
4/ On pourra donc supposer que la fondation du barrage, dans la zone de l’évacuateur de crues, est constituée de limons ou de sables fins limoneux. Ce barrage n’est pas fondé au rocher.
5/ Il est important de comprendre que, si la pression de l’eau à l’amont du réservoir s’exerce sous le barrage (dans la zone que j’ai indiquée « tapis drainant »), celui-ci n’est plus stable : il glisse ou bascule vers l’aval.
6/ A noter également : un petit passage sur « Google Street View » nous enseigne que l’évacuateur de crues comportait des joints de dilatation au milieu des piles, à raison d’une pile sur trois. Il y a tout lieu de penser que ce joint de dilatation est « toute hauteur »
7/ Ce sont en principe les Russes qui ont la maîtrise de la quantité d’eau relâchée (et donc du niveau du réservoir) … à condition qu’ils aient la possibilité de manœuvrer les vannes et/ou d’opérer la centrale hydroélectrique.
8/ Le niveau dans la retenue a fortement augmenté au cours du mois d’Avril (qui correspond à la période de crue du Dniepr), atteignant des niveaux records depuis près de dix ans. Voici deux photos prises, l’une la veille de la rupture, et l’autre 8 jours plus tôt
9/ On voit que, au niveau de l’usine, la rupture n’affecte que la partie supérieure de l’infrastructure
10/ il est peu vraisemblable que la surface de rupture puisse se trouver à l’intérieur de la structure ; je suppose donc qu’elle se trouve en dessous.
11/ Il semble clair que, au niveau de l’évacuateur de crues, il s’agit d’une instabilité d’ensemble, et, au niveau de l’usine, d’une rupture de la structure.En synthèse, la rupture du barrage de Nova-Khakovkha en juin 2023 comporte 3 éléments distincts :
12/ Rupture du pont-route à l’aval de l’évacuateur, à priori dans la journée du 5 juin. Destruction des structures de génie civil, dans la nuit 5/6 juin. Instabilité globale de certains plots de l’évacuateur de crues, la structure ayant été soulevée au-dessus de la fondation.
13/ Mécanisme n°1 : Rupture par montée des sous-pressions due à la rupture de l’usine.
14/ Mécanisme n°2 : Erosion régressive à l’aval de la zone de déversement
15/ Si, les Russes étaient maitres de l’ouvrage et capables de l’exploiter il était largement possible de créer une crue noyant l’aval sans démolir l’ouvrage (ce qui aurait même permis, en le reremplissant de pouvoir recommencer une seconde « chasse » ultérieurement), @LCI@BFMTV
16/ Si l’objectif est de bloquer un franchissement du Dniepr par les FAU, on peut s’interroger : Pourquoi ne pas avoir attendu que les Ukrainiens établissent une tête de pont et un pont flottant, pour effectuer une grosse chasse,
17/ et renvoyer au large toutes les embarcations ukrainiennes, tout en coupant la tête de pont ukrainienne de ses bases et en la noyant ou en l’embourbant ? Une rupture survenue quelques jours après un tel franchissement aurait clairement un sens tactique,
18/ Si hypothèse d’une incapacité à opérer les vannes est fausse et que les Russes auraient volontairement décidé d’augmenter le niveau dans le réservoir, on peut supposer que c’est dans le but de pouvoir effectuer une « chasse » que le niveau a été remonté dans le réservoir !
19/ Enfin, après quelques mois, une fois l’eau écoulée et les rives ressuyées, la situation redeviendra identique à la situation précédant l’accident, mais sans l’ « épée de Damoclès » du lâcher d’eau sur l’opération de franchissement
20/ de ce point de vue, on pourrait même être tenté de dire qu’une opération de franchissement du Dniepr était matériellement impossible en raison du risque que faisait courir ce barrage et est maintenant rendue possible par la destruction du barrage. @LCI@BFMTV
21/ il n’est pas impossible que se trouvent, à l’amont du barrage, des zones qui pourraient être propices à un franchissement maintenant qu’il n’y a plus de réservoir. Sa destruction est de nature, dans quelques mois, à ouvrir des possibilités à l’armée ukrainienne. @BFMTV@LCI
22/ L’ensemble de ces raisonnements me conduisent à exclure que les Russes aient pu trouver un intérêt tactique ou stratégique à faire exploser le barrage dans la nuit du 5 au 6 juin.
23/ En outre, l’interruption de l’alimentation en eau de la Crimée et des plaines du Sud, tenues par les Russes, renforce le caractère diamétralement opposé à l’intérêt de la Russie de la destruction de ce barrage.
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1/Le journaliste américain @semafor (semafor.com/article/06/04/…) parle de la censure et de la pression exercée par Kiev sur les correspondants de guerre occidentaux pour avoir "mal rapporté" des informations provenant de la ligne de front
2/Le correspondant américain Semafor Ben Smith, ancien journaliste du New York Times, a déclaré que les autorités de Kiev tentent de censurer les documents des correspondants de guerre étrangers - le régime de Zelensky a lancé une "opération médiatique massive", a-t-il déclaré.
3/Le service de presse du ministère ukrainien de la défense vérifie minutieusement tous les correspondants. Ils ne sont autorisés à travailler qu'après avoir signé un document spécial sur le respect de certaines "règles".
1/Selon les derniers rapports, les Russes ont repoussé cette nuit la première attaque puissante sur la première ligne de défense russe sur le front de #Zaporizhzhya par le 10e CA fort de 10 000 h. Au total, les ukrainiens ont concentré environ 100 000 hommes pour cette offensive.
2/Selon des sources ukrainiennes citées par Iouri Podoliaka, les hôpitaux de Dnepropetrovsk, Kharkov et Zaporojié débordent de blessés. C'est un des résultats les plus visibles de la contre-offensive
3/Les pertes (morts et blessés) dépasseraient les 1000 par jours, côté ukrainien. La progression ukrainienne est à peu près nulle. Les Russes contre-attaquent et forcent les Ukrainiens à abandonner les gains de terrain.
Le refroidissement de la centrale est actuellement assuré par de l’eau pompée dans des bassins situés sur le site, conçus à cet effet. Il n’y a pas de risque à court terme pour la centrale.
Lorsque les réacteurs sont à l’arrêt, ou en cas de situation accidentelle, le refroidissement est assuré par des bassins équipés de systèmes d’aspersion, appelés bassins fontaines.
1/ Pit sit 7 juin. Offensive FAU. Des unités d'assaut séparées de la 128e brigade du DShV et de la 15e brigade de la Garde nationale d'Ukraine ont attaqué les positions russes près de Lobkove et Zherebyanki.
2/Des groupes blindés ont pu entrer dans Lobkove et ont commencé à se diriger vers Zherebyanki. Les FAU ont été arrêtées à 1 kilomètre au nord du village de Zherebianka puis ont reculé avec des pertes.
3/De plus, des formations de la 65e BM des FAU ont tenté de percer en direction de Verbovoye , Rabotino et Nesteryanka . Les champs de mines et les appuis ont détruit nombre d'engins. Les FAU ont retraité leurs positions d'origine.
1/Quid de l’offensive ukrainienne ?
Le front s’est réactivé depuis environ 72h.
Constats :
Opérations offensives des FAU sur trois secteurs : #Soledar/Nord #Bakhmut. Ce qui confirme une nouvelle fois l’intérêt de cette conurbation comme verrou du Donbass. #Vouhledar.
2/Secteur le plus actif sur Velyka/Novosilka (forte riposte art/Air-sol Ru avec des pertes significatives des FAU) 31 BM et 37 BM engagées (une des 9 BM formées et équipées par les occidentaux, 3 AMX 10 RC répertoriés comme abandonnés),
3/axe d'effort des FAU? Il s'agit probablement d'une tentative de percer en contournant les 5 lignes de défense russes protégeant les axes Zaporija – mer d’Azov (espace de manœuvre vers la mer d'Azov).